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Un SAAVEDRA peut-il en cacher un autre ?

Un SAAVEDRA peut-il en cacher un autre ?

Heureusement, la grand-mère Angela, décédée le 17 mars 1735, dans son manoir fortifié  (Casa-torre) de MOREIRA, à Cequeliños, ARBO, Pontevedra,  était partie  de ce monde environ soixante-dix ans avant le passage des Français.  En 1809, lors de leur séjour chez elle, sans y avoir été invités, son histoire familiale, son identité même, disparurent en fumée.

Quelque part, peut-être chez des notaires, on a trouvé son mariage  avec D. Antonio SUAREZ de PUGA, mais l’identité de ses propres parents, prête à suspicion. Le père et la mère qu’on lui attribue, à partir d’un dossier constitué  par un de ses arrières-petits-enfants,  presque un siècle plus tard, sont comme inconsistants, sans racines. D. Pedro de PUGA y SAAVEDRA, le père  indiqué et sa supposée épouse D. Pàscua de ARAUJO, ne se rattachent à aucun acte, ne sont cités dans aucun document notarial ou d’état-civil.

Une autre hypothèse existe. Sur un testament qui se trouve aux Archives Historiques de PONTEVEDRA, un prêtre, « cura » de QUINTELA de Cequeliños, D. Diego SABEDRA (SAAVEDRA) de ARAUJO, donne de façon claire et nette, l’identité des parents  de D. Angela de ARAUJO PUGA y SAAVEDRA, mariée à son cousin D. Antonio SUAREZ de PUGA,  seigneurs du Pazo de MOREIRA, à Cequeliños, ARBO, PONTEVEDRA.

Il a  rédigé en 1706 ce testament  et est décédé à Moreira le 20/01/1717. Dans le testament il avoue avoir eu une enfant avant d’être prêtre, avec une femme célibataire, Francisca TEIXEIRA, née à San Xoan de ALBEOS  et décédée  déjà au moment de la rédaction.

Cet enfant fut Angela de ARAUJO PUGA y SAAVEDRA. Il dit l’avoir élevée, éduquée, et lui lègue, tout son patrimoine,ainsi qu’à son neveu, mari d’Angela,  Antonio SUAREZ de PUGA, et à leurs deux enfants, Maria Rosa et Diego (mon 6ème grand-père).

Le fait que Francisca TEIXEIRA soit probablement d’extraction sociale modeste, aurait-il pesé pour qu’on occulte son nom au moment, vers 1818, où un descendant de Maria Rosa de PUGA y SAAVEDRA, D. Pedro VASQUEZ de PUGA  y ARAUJO SARMIENTO PEREZ Y PUGA, cavalier émérite, puisque « maestrante de RONDA », a constitué un dossier de candidature à la prestigieuse décoration de l’Ordre de Carlos III ?

 Lors de cette candidature, un dossier très complet (composé de 105  documents, qui  est consultable sur le site PARES du Ministère de la Culture  espagnol), fut rassemblé , contenant des « Pruebas de Hidalguia »  « Pruebas de limpieza de sangre », etc. de la Real Chancelleria de Valladolid. La présence de cette mère célibataire, Francisca TEIXEIRA, faisait peut-être  tâche… Le fait que les français aient détruit les archives familiales, a peut-être, permis, avec vraisemblance, la substitution  du nom d’une  Francisca TEIXEIRA  par celui d’une D. Pàscua de ARAUJO.

Et un SAAVEDRA réel par un SAAVEDRA imaginaire.

Malheureusement, par ailleurs,  ce testament ne donne pas l’identité des parents du testateur.  Selon l’usage en Galice et plus largemente en Espagne, le père devait être un  SABEDRA (SAAVEDRA) et  la mère  une ARAUJO. Ce probable père SABEDRA devait être originaire de la ville de REDONDELA, puisque son fils demande que « cent messes soient dites, après son décès, dans le couvent de son père,  à REDONDELA ». Il m’a été impossible de localiser à REDONDELA, encore debout en 1706, ce couvent. Il y eu des couvents détruits par les Français et par le Temps. Si je dis encore debout c’est que le rédacteur de ce  testament rédigé en 1706, ne pouvait pas ignorer la bataille de RANDE, qui eut lieu le 23-10-1702,  et qui vit REDONDELA mise à saque, cette fois-ci non pas par les Français, mais par les Anglo-Hollandais. Le couvent de son père y aurait donc échappé.  D. Diego était à cette date « cura » de Quintela de Cequeliños, ARBO. Et là, nous sommes à l’intérieur du district de PONTEVEDRA, éloignés de la côte.

La famille SAAVEDRA de REDONDELA est liée aux ALDAO. Si son père était « patron » d’un couvent, dans le XVII siècle, un membre de cette famille, peut-être le propre père du D. Diego, curé testateur, aurait contracté un mariage avec une dame ARAUJO. Les ARAUJO de Pedradauga sont très présents  à l’ intérieur de la province de PONTEVEDRA. Reste  aussi la question de la parenté oncle-neveu entre D. Diego SABEDRA ARAUJO et D. Antonio SUAREZ de PUGA, le mari de sa fille Anxela. Il dit que D. Antonio, mari de sa fille, donc son gendre, est aussi son neveu. Les parents de D. Antonio sont documentés, D. Diego SUAREZ de PUGA et D. Josepha BENAVIDES.

Les mystères da MOREIRA ne font que reculer, mais persistent.

Le travail de recherche sur ce 8ème grand-père, D. Diego SABEDRA de ARAUJO, « cura » de Quintela de Cequeliños, ARBO, se poursuit. Bénéficiant d’aides gracieuses de personnes fréquentant le même forum que moi, ou de recherches professionnelles à PONTEVEDRA et TUI, j’avance péniblement, plutôt, je recule avec difficulté. Aux Archives Historiques de PONTEVEDRA, l’existence de ce testament, établi  par ce grand-père devant notaire en mars 1706, vient d’être confirmée et ledit testament « réinterprété ».

Là où les uns lisaient « le couvent de mon père », « de San. Francisco  en REDONDELA », Bréogan AMOEDO, généalogiste, lit, dans un sens plutôt mystique, « le couvent de mon père San.  Francisco, en REDONDELA ».

Et là, de nouvelles voies apparaissent, car dans  l’ile de S. Simon,  dans la Ria de VIGO en face de REDONDELA, il existe bien un couvent de franciscains. Il y demande 100 messes. Je continue la recherche, et j’ai toujours l’espoir qu’un jour, peut-être quelqu’un de la région, saura m’apporter l’identité des parents de D. Diego SABEDRA de ARAUJO, décédé le 20/01/1717 dans la casa-torre  » a « MOREIRA », à Cequeliños, ARBO, PONTEVEDRA, GALICE, ESPAGNE.

ALIENOR  d’ AQUITAINE, ma scandaleuse 25e grand-mère   

português

J’aurais préféré, oh combien, traiter de sa fille, discrète petite princesse anglaise, devenue reine de Castille par son mariage avec Alfonso VIII. La mère, Aliénor d’ Aquitaine, est tellement connue, tellement imposante par sa beauté, son origine, son état, ses excès ! Mais on ne peut pas échapper à Aliénor.

Née en Aquitaine, en 1122, ayant reçu une éducation exceptionnelle pour l’époque, au décès de son père, Duc d’Aquitaine, elle se trouva en possession de territoires qui dépassaient en surface ceux du royaume de France, dont, pourtant, elle était vassale. Riche, belle et dotée de sens politique, son mariage avec le futur roi de France s’imposa comme une évidence.

Il eut lieu à Bordeaux.

Agés de 15 et 16 ans, pour lui ce fut l’amour à première vue. Pas tout à fait la même chose pour elle. Après les premiers échanges amoureux, elle le qualifia de « moine ». Se référait-elle aux  bruits qui devaient courir sur son  mari, confit de religion, ou disposait-elle, déjà, de termes de comparaison ?

La mésentente du couple, parents de deux princesses, après quelques années de mariage, devint publique pendant la deuxième croisade en Terre Sainte.

Cette deuxième croisade fit l’étonnement de toute l’Europe. Même le Vatican voulut s’en mêler, tant ce déferlement  de charrettes, d’hommes, de femmes, de serviteurs,  et de ravitaillement  par les routes,  paraissait risqué.  Arrivés au Moyen Orient, Aliénor y retrouve quelqu’un qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps.

La jeune et aguichante reine y a retrouvé son jeune oncle paternel Raymond de Poitiers, devenu roi d’Antioche. Elle s’adonne à des jeux, à des flirts tellement poussés avec lui que la suspicion  qu’elle eut  partagé la couche  de son oncle vint au pauvre Louis VII.

Sans parler des moqueries dont il fit l’objet de la part de la joyeuse bande de seigneurs qui les accompagnaient.

Partis pour libérer le tombeau du Christ, le temps se passait en fêtes et amusements et on faisait exprès de ne parler que le gascon ou l’occitan pour embêter le roi. Il n’y comprenait goûte.

Au retour, un divorce s’imposa. Un lien de parenté interdisant le mariage fut trouvé avec des années de retard  et malgré l’existence de deux enfants.

Mais, pour Aliénor, une autre aventure commençait. Sa route avait croisé celle du prince Henri Plantagenêt, Duc de Normandie, de douze ans son cadet, roux, fougueux,  réputé pour son courage physique.  Un vrai coup de foudre les aurait frappés.

Même pas deux mois après le divorce d’avec le roi de France, la voilà remariée, avec le prétendant le plus sérieux au trône d’Angleterre.

Etant tous les deux vassaux du roi de France, ils se payent même le luxe de s’affranchir de la demande de permission à leur suzerain. Celui-ci vit très mal l’affront, mais on ne déclenche pas une guerre avec de si puissants vassaux…

La vie de reine d’Angleterre commence à Londres pour Aliénor. Toujours à la tête du duché d’Aquitaine, qu’elle n’avait pas apporté à la  couronne de France, lors du premier mariage, Henri lui fait confiance pour l’épauler en Angleterre et l’associe à la gestion. Elle était plus expérimentée que lui, et plus âgée de douze ans.

Une vraie passion amoureuse les unissait, et les fruits de cette passion  sont nés à un rythme épuisant pour la reine. Elle était âgée de  plus de trente ans, lors de ce second mariage, et malgré ça, huit enfants sont nés. Un de ces derniers enfants fut ma 24ème grand-mère, Eleonore PLANTAGENET.

Mais Henri a des maîtresses, une surtout, Rosamond CLIFFORD, qu’il adore et ne peut quitter.

C’en est trop pour Aliénor. La goutte qui a fait déborder le vase vint de l’assassinat de l’archevêque de CANTORBERY, Thomas Becket.

Thomas est né à ROUEN en Normandie, FRANCE, car ne l’oublions pas, Henri II d’ Angleterre est  aussi Duc de Normandie.

Il est le plus fidèle compagnon du jeune Henri. Il est de toutes ses incartades, guerrières, politiques ou de moeurs. Ils courent ensemble les ribaudes, s’adonnent à tous les excès.

Mais, pensant « tenir » ainsi l’Eglise d’Angleterre, Henri le nomme archevêque de CANTORBERY.

Et là, on peut parler d’un miracle. Thomas, frappé par ce que l’on doit bien appeler « la grâce », mène une vie de sainteté, s’oppose  à son roi et ami pour défendre les droits acquis par l’Eglise, et ne cède que pas à pas, de haute lutte. Henri est perdu, face à cet autre « lui », qu’il ne reconnait plus et, en désespoir de cause un jour laisse entendre qu’il aimerait bien en être débarrassé.

Il ne fallait pas plus pour que quatre courtisans, le prenant au mot, galopent à bride abattue jusqu’à Cantorbéry et poignardent  l’archevêque au pied de l’autel.

Ce meurtre horrible de celui qui sera canonisé sous le nom de Saint Thomas BECKET, fut la matière de deux oeuvres magnifiques, le « Meurtre dans la Cathédrale » de T.S. ELIOT et « Becket ou la gloire de Dieu » de Jean ANOUILH.

La haine entre les deux époux devint insurmontable, à  partir de cet assassinat,  pour lequel Henri fit publiquement pénitence en se faisant fouetter, allongé par terre sur le sol même où son ami avait versé son sang.  Aliénor quitte l’Angleterre et rejoignant son duché, s’installe à POITIERS et y tient cour.

Une vraie vie de cour, avec fêtes, tournois, galanteries et jeux poétiques s’installe. On y rêve de nouvelles croisades, tant la deuxième avait ébloui ceux qui y participèrent, par les fastes et les ors orientaux.

Mais le plus clair de son temps se passe maintenant en intrigues politiques. Elle a un fils, Henri le Jeune, qui, resté en Angleterre,  mène la contestation contre son père, et qui succédera à celui-ci. Elle organise des clans parmi ses enfants, des clans qui ourdissent des complots contre le père, complots menant souvent à des combats pour prendre telle ou telle ville, tel ou tel château. Mais le fils préféré, c’est Richard, le fameux Richard Coeur de Lion. Il est le plus « français » dirions – nous. Il est né en France, y séjourne le plus souvent, écrit des poésies en gascon et n’apprendra jamais l’anglais. Il est aussi celui qui se prête le plus volontiers aux intrigues menées par Aliénor.  Les mariages négociés de ses fils et filles et même de ses petits-enfants lui prennent beaucoup de temps. Henri II meurt en Normandie. On improvise les funérailles à Fontevraud, où reposait déjà une de leurs filles, Jeanne.

C’est là qu’ Aliénor vivra ses deux dernières années et là qu’ elle rejoint  Henri.
Leurs gisants sont à Fontevraud pour l’Eternité.

gisants de Fontevraud

gisants de Fontevraud

Mais avant la retraite, avant que la mort la prenne, elle continua sa vie survoltée, dont plusieurs chevauchées à travers l’Europe. Elle séjourne comme prisonnière d’Henri, sévèrement gardée en Angleterre, pendant des années. Puis, en 1192 va en personne apporter la rançon exigée par le Duc de BABBENBERG d’Autriche pour la libération de son chéri Richard, retour de croisade. Et, pour comble des exploits, étant donné son âge, pas loin de 80 ans, elle part en CASTILLE rendre visite à sa fille Eléonore PLANTAGENET, mariée avec Alfonso VIII. De leurs douze enfants, ce couple a encore deux filles à marier, Blanche et Urraca.

Le Dauphin de FRANCE  cherche une fiancée et le mariage avec une princesse castillane parait judicieux. Voilà la grand-mère, jouant une fois encore la marieuse. URRACA est mise de côté à cause de son prénom. Il ne sonne pas bien aux oreilles françaises, ce sera donc BLANCHE. Et c’est ainsi qu’une des reines adorées des français arrivera à PARIS. Ce sera Blanche de CASTILLE,  dotée de toutes les vertus, future mère de St LOUIS.

URRACA épousa le roi du Portugal Afonso II, et fut la mère de deux rois, Sancho II et Afonso III.

Aliénor est aussi présente dans ma ligne d’ascendance paternelle.  J’inscris celle-ci  après la ligne d’ascendance maternelle. Dans le texte « à la poursuite de la boule rouge » cette ascendance apparaît aussi.

  • Afonso VII, el Imperador, rey de LEON et CASTILLE marié à Berengère de BARCELONA
  • Fernando II, rey de LEON marié à Urraca, Infanta de Portugal et  Sancho III, rey de CASTILLE marié à Blanche de NAVARRE.
  •  Afonso VIII, roi de CASTILLE, fils unique de Sancho III et de Blanche de NAVARRE, marié à Eleonor PLANTAGENET,
  •  Fils de Fernando II, rey de LEON,  fut  Alfonso IX rey de LEON y CASTILLA. Avec la portugaise D. Aldonça MARTINS da Silva  ils eurent ::
  • Teresa  AFONSO de LEON señora de Almunia y Villanueva de Carno mariée à Nuno GONZALEZ de LARA el Bueno, seigneur de LARA
  • Teresa NUNEZ de LARA mariée à Gil  GOMES de ROA, seigneur de AZA e ROA
  •  Pour exemple de ces mariages pacificateurs, celui  de cette Teresa NUNEZ de LARA. Elle avait comme grands-parents paternels Gonzalo NUNEZ de LARA, seigneur de LARA et Maria DIAZ de HARO. Ses arrière- grands-parents paternels étaient Nuno PEREZ de LARA (c. 1110-1177) et Teresa FERNANDEZ de TRAVA. Ses arrière- grands-parents materno-paternels  étaient Diego LOPEZ de HARO, 10ème seigneur de BISCAÏA et Toda PEREZ de AZAGRA 
  • Nuno GIL, seigneur de AZA marié à Aldonza RODRIGUEZ de SALDANA
  • Alvar NUNEZ DAZA  marié à Juana de ROJAS
  • Rodrigo ALVAREZ DAZA marié à Maria PERES PAIS de AMBIA
  • Alvar RODRIGUES DAZA marié à Comêndola GONCALVES
  • Paio RODRIGUES de ARAUJO seigneur de Lobios, marié à Brites VELHO de CASTRO
  •  Vasco RODRIGUES de ARAUJO marié à Leonor ou Maria RODRIGUES VELOSO
  • Pedro ANES de ARAUJO marié à Inês ou Joana VELOSO
  • Gonçalo RODRIGUES de ARAUJO marié à Maria de MAGALHAES
  • Pedro ANES de  ARAUJO marié à Mor GOMES VELHO
  • Brites VELHO de ARAUJO marié à Alvaro RODRIGUES CODORNIGA
  • Guiomar  RODRIGUES de ARAUJO MOGUEIMAS FAJARDO mariée à Vasco RODRIGUES
  • Guiomar RODRIGUES de MOGUEIMAS mariée à Pedro FERNANDES MARCOAS
  • Inês RODRIGUES de MOGUEIMAS mariée à Miguel de PASSOS de FIGUEIROA
  • Isabel de PASSOS de FIGUEIROA mariée à Fernando de SA de  ARAUJO
  • Cristovão de SA de PASSOS marié à Felipa BRANDAO COELHO
  • Cristovão de SA marié à Isabel BARBOSA
  • Angela  BARBOSA e TRANCOSA mariée à Cosme FERNANDES VILARINHO
  • Manuel de SA marié à Catarina RODRIGUES BACELAR
  • Angela de SA  BARBOSA BACELAR mariée à Estevao PEREIRA da LOMBA
  • Caetano PEREIRA BARBOSA marié à Luisa Teresa de SA  SOUSA
  • Josefa Rosa PEREIRA BARBOSA mariée à Manuel José LOURENCO PEREIRA ou PIMENTA
  • Serafina Teresa LOURENCO PEREIRA ou PIMENTA mariée à Joaquim Antonio SENDIM de RIBAS-LIRA
  • José Luis SENDIM de RIBAS-LIRA marié à Maria Rosa ALVES
  • Cândida SENDIM de RIBAS-LIRA mariée à José Manuel CARDAO RODRIGUES
  • Amândia SENDIM de RIBAS-LIRA RODRIGUES mariée à João Antònio PUGA  PEREIRA Natércia Estela SENDIM de RIBAS-LIRA RODRIGUES PUGA PEREIRA mariée à Pierre LAFORIE

 

Il est aussi intéressant  de transcrire le parcours généalogique, qui descendant du  couple Alfonso VIII de Castille époux de Eleanore PLANTAGENET, aboutit à ma ligne paternelle.

* Alfonso VIII, roi de CASTILLE et Eleanore PLANTAGENET

*Urraca, Infante de CASTILLE  et Afonso II, roi du  PORTUGAL

*Afonso III, roi du PORTUGAL  et D. Maria PERES de ENXARRA

* D. Afonso DINIS et D. Maria PAES RIBEIRA

*D. Diogo AFONSO de SOUSA  et D. Violante LOPES PACHECO

* D. Alvaro DIAS de SOUSA et D. Maria TELES de MENESES

*D. Lopo DIAS de SOUSA et N.

*Inês DIAS de SOUSA et João de ABREU

*Alvaro de ABREU et Guiomar  ALVARES VILARINHO

* Pedro de ABREU et Aldonça VAZ SOARES

*Guiomar VILARINHO de ABREU et Gomes RODRIGUES de MAGALHAES

* Pedro GOMES de ABREU et Catarina AFONSO

* Gaspar GOMES de ABREU et Ana AFONSO

*Isabel GOMES de ABREU et João RODRIGUES

* Maria RODRIGUES GOMES de ABREU et Gregorio RODRIGUES

* Maria GOMES de ABREU et Antonio GONCALVES

*Ana Maria GOMES de ABREU et Gonçalo ALVARES de SOUSA

* Antonio ALVARES de SOUSA et  Caetana de CASTRO SOARES

* Ana ALVES de SOUSA et Lourenço JOSEPH FERNANDES

* Rosa Quitéria ALVES FERNANDES et Manoel Nicolas LORENZO de PUGA

,  * Manoel José de JESUS PUGA et  Maria da Natividade RODRIGUES

* Manuel JESUS de PUGA et Ana Joaquina BALEIXO

*Laura da Conceição PUGA et Joaquim José PEREIRA JUNIOR

* João Antonio PUGA PEREIRA et Amândia SENDIM de RIBAS LIRA RODRIGUES, mes Parents

 

 

PORTUGUES

A minha preferência iria normalmente para a filha, Eléanore  PLANTAGENET, discreta ,princezinha inglesa  casada com o rei de CASTELA, Afonso VIII.

A mãe, Aliénor, nascida na Aquitânia, por volta de 1122, tinha recebido também uma educação primorosa. Quando faleceu o seu pai, o Duque da Aquitânia, ela herdou de territòrios, que pela extensão, eram superiores aos do reino de França, do qual, no entanto,  ela era  vassala. Rica, bela e dotada de sentido polìtico, tornou-se  evidente aos contemporânios, que o casamento entre ela e o rei de França, se impunha. Nasceram-lhes duas filhas, mas o casal nunca se entendeu. O rei Luis VII era um beato, introvertido, tìmido, ao passo que a raìnha Aliénor, era extravertida, coquette, gastadora e segundo o que se dizia,  leviana.

As desavenças do casal tornaram-se  pùblicas durante a 2a cruzada. A  jovem e provocante  raìnha, durante a estadia na Terra Santa, teve flirts mais ou menos « sérios » com o seu  tio, Raymond de Poitiers, rei d’ANTIOQUIA, que ela revia apòs anos de separação e também com alguns cruzados presentes na côrte desse tio.

Uma das brancadeiras habituais daquela companhia, muito mais disposta a fazer a festa do que a liberar o tùmulo do CRISTO, e que pela maior parte era originària da Aquitânia e do Languedoc,  era de sò se exprimir em provençal ou em gascon, deixando mudo e forçosamente despeitado o pobre Luis VII, que não percebia nada dessas lìnguas.

Um divòrcio foi concedido pelo Papa. Para o justificar, descobriu-se à posteriori e bem a propòsito, que havia laços de consanguinidade. Ela era muito sensual e de vida desregrada.

Uns tempos antes do divòrcio, tinha ela crusado o Duque da Normandia, Henrique PLANTAGENET,  futuro rei da Inglaterra. Ele era mais novo do que ela de  doze anos, e  um autêntico « coup de foudre » tê-los-ia atingido.

O casamento realisou-se ràpidamente, apenas umas semanas apòs o divòrcio da Aliénor, e os nascimentos dos oito filhos,  seguiram-se a um ritmo incrìvel. Não bse deve esquecer que ela tinha jà mais de trinta anos quando casou com o Henrique Plantagenêt.

Mas o Henrique tem muitas aventuras extra conjugais, tem uma favorita adorada, Rosamond CLIFFORD, e tudo isso era difìcilmente admissìvel para uma pessoa como a Aliénor. E, sobretudo, acontecimento que a chocou profundamente, Henrique mandou assassinar na catedral de Canterbury  um antigo companheiro de deboche, Thomas Becket. O arcebispo de Canterbury, Thomas Becket, tinha-se tornado o inimigo mortal, porque tocado pelo que se pode chamar a Graça, vive uma vida de santidade, opõe-se ao poder do rei, e defende contra ele, os direitos e privilégios da Igreja da Inglaterra.

  Entre o Henri Plantagenêt e a Aliénor da Aquitânia a paixão do inìcio transformou-se em òdio  mortal que levou ao estado de guerra. Ela influenciava os filhos contra o pai, fomentava complots de familia, clans, onde o seu filho preferido, o Ricardo Coração de Lião, ocupava o primeiro lugar. Depois do Ricardo, foi o João Sem Terra, que se tornou o filho favorito, e que dirigiu a revolta e mesmos os hostilidades contra o pai. A ex-raìnha de França, e em seguida raìnha da Inglaterra,  retira-se em Poitiers, onde cria uma verdadeira côrte. Uma côrte cultural e artisticamente exigente. O « amour courtois », os trovadores, os desafios poéticos e os desafios em campo raso, ocupam a maior parte do tempo. E, vêm de novo sonhos e projectos  de Crusadas, como a Segunda à qual Aliénor, jovem raìnha de França, tinha participado, com aquelas procissões de carroças, toda uma logìstica impressionante, indispensàvel à viagem a travès da Europa e até ao Médio-Oriente, de centenas de crusados, por vezes em companhia das espôsas e dos servidores.

Os esplendores orientais tinham  impressionado profundamente a imaginação dos crusados, rei e raìnha inclusos.

A confrontação entre o Henri, instalado principalmente  em Londres, e a Aliénor mantendo côrte em Poitiers, continuou, diectamente  ou pelos filhos. Assaltos de castelos  e povoações, encontros militares e no fim de tanta agitação, uma prisão de quase 15 anos para a  Aliénor, em vàrios castelos, tanto ingleses  como franceses sucedem-se. Até à morte do Henri foi uma luta sem mercê. Mas, para a Eternidade, os gisantes de ambos encontram-se juntos na Abadia de FONTEVREAUD.

A côrte da França anda à procura duma princesa, que, casando com  o Delfim, serà a futura rainha.  Aliénor tem jà 78 anos, mas isso não a impede de se pôr a caminho para Castela, onde a sua filha Eleanore tem ainda duas filhas por casar. Ela vai a Castela para escolher a qual das duas princesas castilhanas seria a mais indicada para o casamento  com o Delfim. Por causa do nome, BRANCA, nome soando mais agradàvelmente às oreilhas francesas,  foi preferida à irmã URRACA, que casou com o rei de Portugal, Afonso II.

BRANCA, BRANCA de CASTELA,  a raìnha favorita  dos franceses, foi a mãe do rei S. Luis. È reconfortante para as bisavòs pouco ajuizadas, de saber que pode sempre aparecer um bisneto que lhes (nos ?) reserva um cantinho  no Paraìso.

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LE FILS d’ INES de CASTRO

Quand un de mes bienfaiteurs dans la recherche de la « boule rouge », me fit connaître son arbre généalogique, et le fait que parmi ses ascendants figurât la belle et malheureuse Inês de CASTRO, j’avoue avoir ressenti un petit sentiment de jalousie.

Victor GOMES ALVES, en effet, a comme lointain grand-père D. João, Infante de PORTUGAL, Duc de Valência de Campos. Or ce D. João n’est autre qu’un des enfants de la pauvre « Reine Morte » et du roi D. Pedro I du Portugal.

Après l’assassinat de la belle Inês, à COIMBRA, sur l’ordre de leur grand-père paternel, se trouvèrent orphelins de mère trois petits Infantes, deux garçons, D. João et D. Dinis, et une  fille D. Beatriz. Ces Infantes ont été légitimés par le roi leur père en 1360.

Portrait d'Inês de CASTRO

Portrait d’Inês de CASTRO

Pierre Ier de Portugal, dit Pierre le Justicier (en portugais Pedro o Justiceiro), né le 8 avril 1320 à Coimbra, mort le 18 janvier 1367 à Estremoz, est le huitième roi de Portugal, de 1357 à 1367.

Pierre Ier de Portugal, dit Pierre le Justicier (en portugais Pedro o Justiceiro), né le 8 avril 1320 à Coimbra, mort le 18 janvier 1367 à Estremoz, est le huitième roi de Portugal, de 1357 à 1367.

Tombeau d'Inês de Castro, à Alcobaça

Tombeau d’Inês de Castro, à Alcobaça

Devenu roi,  ce père n’a qu’une obsession, retrouver les « tueurs » de la belle Inês. Il les fait chercher dans toute l’Europe, on en retrouve deux qui payent leur crime sur le champ. La tradition dit que les Infantes, fils d’Inês, avaient assisté à l’assassinat de leur mère. Si ceci est vrai, quel traumatisme !

Faut-il, alors, voir dans cette scène d’une violence inimaginable, la racine du crime dont cet Infante D. João se rendit coupable des années plus tard ? Crime qui  affecte ma ligne de façon indirecte.

Il faut que je m’explique. Dans le petit texte « A la poursuite de la boule rouge », je fais apparaître la ligne ascendante des GOMES de ABREU, de Melgaço.

On y voit que D. Afonso DINIS,  fils bâtard du roi D. Afonso III et de D. Maria PERES de ENXARA, se maria avec D. Maria PAIS RIBEIRA ( de SOUSA).

Leur fils D. Diogo naît en 1305. Il est, comme le seront ses descendants, seigneur de ENXARA dos CAVALEIROS, de MAFRA et de ERICEIRA. Tous ces seigneurs seront aussi Mestres de L’ORDEM de CRISTO.

L’épouse  de D. Diogo est  D. Violante LOPES PACHECO.

Le fils de D. Diogo et de D. Violante est D. Alvaro DIAS de SOUSA  qui épouse D. Maria TELES de MENEZES.

Ils sont mes 18èmes grands-parents.

D Maria TELES de MENEZES, est la fille de D. Martim AFONSO TELO de MENEZES, rico-homem portugais et de D. Aldonça ANES de VASCONCELOS.  Elle a plusieurs frères et soeurs, dont une soeur illégitime. Ses frères  sont D. João AFONSO TELO de MENEZES, 6ème Comte de BARCELOS, D. Gonçalo TELES de MENEZES, 1er Comte de NEIVA, et  D. Leonor TELES de MENEZES, qui après un premier mariage annulé  avec D. João LOURENCO da CUNHA, épousa le roi du Portugal D. Fernando I. fils du roi D. Pedro Ier et de l’infanta de CASTILLE, D. Constança MANUEL.

La  demi-soeur illégitime est D. Joana TELES de MENEZES, qui épousera D. Juan AFONSO PIMENTEL, 1er Comte de BENAVENTE, avant que ce Comté devienne Duché, et  que  les PIMENTEL entrent parmi les GRANDS d’Espagne.

Du mariage entre D. Alvaro DIAS de SOUSA et D. Maria TELES de MENEZES,  tôt rompu par le décès du mari, est né D. Lopo DIAS de SOUSA, de qui descendent mes GOMES de ABREU., de Melgaço.

C’est après le décès de D. Alvaro que le destin va frapper ma pauvre 18ème grand-mère.

D. Maria TELES de MENEZES, jeune veuve, est dame d’Honneur  de  D. BEATRIZ, Infanta de PORTUGAL,  fille du roi D. Pedro I du Portugal et de D. Inês de CASTRO.

 D. Beatriz, par son mariage avec D. Sancho, Comte ALBUQUERQUE, en Castille, est belle-soeur du roi de Castille, D. Henrique II. C’est lors d’une visite de l’Infante D. João, Duc de VALENCIA de CAMPOS à sa soeur Beatriz, à ALBUQUERQUE, qu’il fait la connaissance de D. Maria TELES de MENEZES. Elle serait âgée de onze ans de plus que lui. Il en tombe amoureux et l’épouse.

Cupidon avait frappé.

Mais, l’équilibre psychique du fils d’Inês de CASTRO avait-il été affecté par le drame vécu dans l’enfance ?

OTHELLO se révéla en lui.

Qui fut l’IAGO ?

DESDEMONE, en tout cas, c’est l’évidence, fut ma pauvre 18ème grand-mère, D.  Maria TELES de MENEZES.

L’IAGO on le connaît aussi. Pour incroyable que cela paraisse, ce fut la propre soeur de Maria, ce fut la reine D. Leonor TELES. Par calcul politique, visant à préserver les droits au trône du Portugal de sa fille, D. Beatriz, épouse du roi D. João I de CASTELA, elle s’adonna à des manoeuvres de « manipulation mentale », des insinuations, des intrigues multiples, dont elle était  experte et coutumière, pour exacerber la jalousie de D. João,  Duc de Valência de Campos. Sous prétexte d’une liaison adultère imaginaire, en 1378, à COIMBRA, celui-ci assassina sa femme, à coups de poignard.

Et a, bien sûr, par ce geste, compromis à tout jamais, ses propres chances d’accéder au trône du Portugal. Il a dû rester  en CASTILLE pour toujours. Le plan de la reine Leonor TELES, régente pendant un  temps, après la mort du  roi D. Fernando I, se trouve en bonne voie d’exécution.

Du W. SHAKESPEARE « pour de vrai ».

Ce qui est curieux c’est qu’un autre scénario, lui aussi lourd de conséquences, s’était  produit  quelques années auparavant  lors d’une visite de D. Leonor TELES à sa soeur D. Maria TELES de MENEZES.

Le roi D. Fernando I du Portugal, en viligéature à ALBUQUERQUE, chez sa demi-soeur, l’Infanta D. Beatriz, y fait la connaissance de D. Leonor TELES, elle aussi de passage, en visite à sa propre soeur Maria. Cupidon frappe. D. Fernando et D.Leonor ne sont pas libres. Chacun d’eux est déjà  pris  par des liens, un mariage pour elle et un contrat de mariage pour lui.

Sous des prétextes de parentés, vraies ou fausses, les contrats sont annulés. Malgré l’opposition de tout le pays, nobles, clergé, peuple des villes et des campagnes, le roi D. Fernando I épouse D. Leonor TELES, à Leça do Bailio, près de PORTO.

Leonor TELES devient ainsi reine du Portugal.

Décidément ce château d’ ALBUQUERQUE, en CASTILLE, distant d’une vingtaine de Kms de la frontière portugaise, a été le théâtre d’événements  historiques  qui eurent  des conséquences tragiques. Car, peut-être 20 ans plus tôt, le roi D. Afonso IV, père du futur roi D. Pedro I du Portugal, y  avait « éloigné »  Inês de CASTRO.

 La relation de Pedro et de Inês, était publiquement adultérine, étant donné  que la princesse Constance MANUEL, épouse du Prince Pedro  vivait toujours.

Inês  resta exilée  à ALBUQUERQUE avec ses enfants, mais  sous couvert de longues parties de chasse, le prince héritier passait les voir.

Je ne résiste pas à la tentation d’évoquer mon ancêtre Vasco GOMES de ABREU. Il était un des compagnons les plus assidus du Prince Pedro. Les parties de chasse  du côté d’ALBUQUERQUE, entre autres. Ils étaient inséparables.  Il fut un des cinq nobles qui ont servi comme témoins lors du serment du roi D. Pedro I. Par ce serment  le roi déclarait avoir épousé secrètement D. Inês de CASTRO sept ans plus tôt. Ainsi, il légitimait  ipso facto les enfants d’Inês. Le serment  fut prononcé le 12-06-1360, devant cinq nobles, amis très proches du roi, dont Vasco GOMES de ABREU,  et les évêques de Lisbonne, Bragança et Coimbra.

A la mort de la princesse Constança,  l’épouse légitime, mère du futur roi D. Fernando I,  Pedro avait forcé la main de son père, en installant Inês et les Infantes, à COIMBRA où elle fut assassinée.

Leonor, la reine « Aleivosa », la  Perfide, comme l’appelle le peuple, se fait offrir la moitié du pays, trompe le roi D. Fernando I de façon scandaleuse avec un Comte galego, le Comte ANDEIRO. Par son action politique, elle provoque une crise qui a failli  coûter son  indépendance au Portugal.

 Pour rendre plus aisée la lecture, étant donnés toutes ces BEATRIZ  et ces JOÃO, je vais essayer de faire un petit rappel. Voici :

–        D. Pedro I du Portugal et D. Inês de CASTRO eurent quatre enfants, dont les Infantes D. João, D. Dinis et D. Beatriz, comtesse d’ALBUQUERQUE, en CASTILLE. Un quatrième était mort en bas âge.

–        D. Fernando I du Portugal et D. Leonor TELES  ( soeur de D. Maria TELES de MENEZES), eurent D. Beatriz, épouse du roi  de CASTILLE, D. João I, fils du roi Henrique II.

Comme on voit dans ce qui précède, l’assassinat de ma 18ème grand-mère, Maria TELES de MENEZES, ne s’inscrit pas directement dans mon arbre généalogique. Je descends de son  premier mariage avec D. Alvaro DIAS de SOUSA, par leur fils LOPO, comme on le voit ci-dessous.

Je ne peux, toutefois, que pleurer cette malheureuse  aïeule, qui, ayant épousé en secondes noces le fils d’Inês de CASTRO, subit le même sort affreux, dans la même ville, COIMBRA, que sa belle-mère, la « Reine Morte ».

  • D. Afonso III, 5ème roi du Portugal et D. Marina PERES de ENXARRA
  • D. Afonso DINIS (1260-1310) et D. Maria PAIS RIBEIRA (15ème Senhora da Casa de SOUSA)
  • D. Diogo AFONSO de SOUSA (1350) et D. Violante LOPES PACHECO
  • D. Alvaro DIAS de SOUSA (1330) et D. Maria TELES de MENESES
  • D.Lopo DIAS de SOUSA (1362) et N.
  • Inês DIAS de SOUSA (1390) et João de  ABREU
  • Alvaro de ABREU (1410) et Guiomar AFONSO  VILARINHO
  • Pedro de ABREU et Aldonça VAZ SOARES
  • Guiomar VILARINHO de ABREU et Gomes RODRIGUES de MAGALHAES
  • Pedro GOMES de ABREU et Beatriz de ANTAS ou Catarina AFONSO
  • Gaspar GOMES de ABREU ( 1535) et Ana AFONSO
  • Isabel GOMES de ABREU (mariage à Melgaço, le 15/02/1609) et João RODRIGUES
  • Maria RODRIGUES GOMES de  ABREU (née 10/01/1615) et Gregorio RODRIGUES
  • Maria GOMES de ABREU et Antonio GONCALVES
  • Ana Maria GOMES de ABREU (1690) et Gonçalo ALVARES de SOUSA
  • Antonio ALVARES de SOUSA et Caetana de CASTRO SOARES (1705)
  • Ana ALVES de SOUSA (mariage 24/11/1765 à Paderne Melgaço) et Lourenço Joseph FERNANDES
  • Rosa Quitéria ALVES FERNANDES et Manuel Nicolas LORENZO de PUGA (né le 06/12/1755 à Mourentan, ARBO, GALICE)
  • Manuel  José de JESUS PUGA (mariage le 14/02/1836 à Melgaço) et D. Maria da Natividade RODRIGUES
  • Manuel de JESUS PUGA (né le 26/05/1849 à Melgaço) et Ana Joaquina BALEIXE
  • Laura da Conceição PUGA et Joaquim José PEREIRA JUNIOR, mes Grands-Parents  paternels
  • João Antonio PUGA  PEREIRA  et Amândia SENDIM de RIBAS-LIRA RODRIGUES
  • Natércia Estela SENDIM de RIBAS-LIRA RODRIGUES PUGA PEREIRA et  1° Alfredo Ernesto de SA LEAO PIMENTEL  FERREIRA , 2° Pierre LAFORIE

A LA POURSUITE DE LA BOULE ROUGE

Je vais tenter de raconter l’aventure que fut pour moi l’obtention de la boule rouge. La boule rouge ! Mais qu’est-ce donc la boule rouge ?

C’est la plus rare au Portugal, généralement amenée par URRACA, Infante de CASTILLE, fille de Afonso VIII de CASTILLE et d’Eleanor PLANTAGENET, princesse d’Angleterre. De son  grand-père, le roi Henri II d’Angleterre, marié à la fameuse Aliénor d’AQUITAINE, URRACA avait hérité l’ ADN  de Guillaume le Conquérant.

La boule rouge en généalogie accompagne les descendants de Guillaume le Conquérant.

L’ Infante URRACA, parce que son  prénom sonnait mal aux oreilles de sa redoutable Grand-mère,Aliénor d’AQUITAINE, se vit préférer sa soeur BLANCHE pour épouser le Dauphin de FRANCE. On connait la suite, Blanche de CASTILLE devint une des reines préférées des français et donna naissance entre autres à Saint-Louis.

URRACA, elle, épousa Afonso II, roi du Portugal.

Dans mon cas, j’avais les quatre autres boules. La jaune pour CHARLEMAGNE, la bleue foncée pour Hughes CAPET, la bleue clair pour Afonso I du Portugal et la verte pour Fernando I de LEON.

La boule rouge, elle, pointait d’ici, delà, à trois ou quatre reprises elle était tout à portée de la main. Comme une petite souris, elle apparaissait dans plusieurs lignes, mais les preuves  irréfutables , documents à l’appui ?

Par une grand-mère Angela BARBOSA, qui appartenait à la famille QUEIROZ de la «  Quinta do  Hospital », à Ceivães, Monção, je la tenais.

Les QUEIROZ furent pendant des siècles les propriétaires de ce magnifique manoir, appelé « Quinta do Hospital » par le fait que ceux qui l’avaient construit étaient les Chevaliers Hospitaliers. La cuisine d’origine, datant de 1280, est encore visible.

Blason de Santo Antão

Blason de Santo Antão

Blason  des familles   CASTRO,  SA,  SOTOMAYOR  et  PUGA

 

 Je  tenais aussi la boule rouge par les CASTRO e ARAUJO de la « Quinta de Santo Antão » à S. Miguel de MESSEGÃES, et en GALICE par plusieurs ancêtres. Mais la certitude apportée par des documents?   Il manquait toujours « la » preuve irréfutable.

J’aurais échoué sans le concours amical et soutenu de « cousins » très, très expérimentés, pratiquant la généalogie depuis des dizaines d’années et  ayant passé des nuits à s’abîmer les yeux pour lire de vieux  parchemins, à visiter des archives, à consulter les registres des Mormons. Entre LISBONNE, le BRESIL et CRETEIL, pendant mon sommeil, la messagerie électronique tournait, tournait.

 Je ne savais même pas sur qui ils enquêtaient.

 Le but atteint, ils m’offrent la boule rouge sur un plateau.

Ils méritent toute ma reconnaissance. Il s’agit du Professeur-Docteur Antònio de BIVAR WEINHOLTZ, de Geraldo de PEREIRA CALDAS et de Victor GOMES ALVES.

Mais par quel bout fut saisie la ficelle qui  retient  la boule? Par les PUGA, non pas ceux de ARBO –  Pontevedra, où tout est bloqué, faute de registres, mais par une ligne féminine portugaise du nord du Portugal ayant convolé avec un de ces PUGA d’ARBO et laissée en attente.

Je n’avais plus rien trouvé sur certains de mes ancêtres, à Melgaço., dernière ville au nord du Portugal. Les ARCHIVES d’ ETAT CIVIL de Viana do CASTELO, qui gardent les registres du nord du pays, s’étaient tus vers 1680. Mais, une 5ème grand-mère Ana ALVES de SOUSA, mariée en 1765, fille de Caetana de CASTRO SOARES et de Antònio ALVARES de SOUSA  intriguait.

Au Portugal, en généalogie, avoir une grand-mère ALVES de SOUSA ne vous avance pas beaucoup. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais, cette Ana avait pour mère, Caetana de CASTRO SOARES. Et sur Caetana, née le 7-8-1705, nous savions beaucoup de choses. Elle appartenait à la famille MARINHO FALCAO et avait droit aux quatre boules d’ascendance royale, Charlemagne, H. Capet, Afonso I du Portugal et Fernando I de Castille.

Caetana se serait-elle mariée en dessous de son rang ? Elle avait quitté Monção, après le mariage, pour aller vivre à Melgaço.

Qui était donc son mari, ce 6ème avô (grand-père) Antònio ALVARES (devenu ALVES dans la génération suivante) de SOUSA, né en 1709 ?

On a trouvé  les noms du père et de la mère d’Antònio. Son père était Gonçalo ALVARES de SOUSA et sa mère Ana Maria GOMES de ABREU.

Et là, un clignotant a dû s’allumer. En généalogistes avertis, mes « cousins » détectives savent que GOMES de ABREU, à Melgaço, veut dire une famille qui, pendant des siècles a détenu tous les postes de commandement, militaires, administratifs  et même religieux.

Les ABREU(S) et les GOMES de ABREU que j’ai rencontrés à plusieurs reprises parmi mes ancêtres, très souvent mariés avec des CASTRO et des MARINHO FALCAO, descendent des Comtes de REGALADOS. S’ils ont droit aux quatre boules, en ce qui concerne mon arbre, la rouge manquait toujours.

Le déblocage final se fit, quand apparut le mariage  d’Isabel GOMES de ABREU avec João RODRIGUES, le 15-02-1609, à Melgaço.

Le père et la mère d’Isabel, Gaspar GOMES de ABREU (1535) et Ana AFONSO étaient présents sur la Base  de Données Généall.net pt.

Ils y figuraient avec deux enfants.

Mes cousins « détectives » ont enrichi la Base de Données de 3 autres enfants.  Et ma grand-mère Isabel GOMES de ABREU, par le registre de son  mariage, apporta des éléments définitifs.

Mais le mieux est peut-être que je prenne la ligne par l’autre bout. Par celui qui descend d’ URRACA, fille de Afonso VIII de CASTELA et d’ Eleanor Plantagenêt d’ANGLETERRE.

URRACA est reine du Portugal  aux côtés d’ Afonso II.  Ceci dans les années 1200.

A la mort de ce troisième roi du Portugal, la succession au trône s’avère très conflictuelle. L’Eglise et ses évêques sont en guerre ouverte contre le roi Sancho II. Il y a de l’excommunication dans l’air. Que fait le Vatican ?

 Il va chercher en FRANCE le deuxième fils du roi Afonso II et d’URRACA.

Sous les ailes protectrices de sa tante, la reine Blanche (de CASTILLE), devenue reine de FRANCE, le prince Afonso s’ était marié en France avec Mathilde de BOLOGNE et il  y était Comte de BOLOGNE.

N’oublions pas que cette première dynastie portugaise est dite « de Bourgogne » et que ce prince Afonso avait été élevé à la Cour des Ducs de Bourgogne, ses parents en ligne directe.

Mais les choses tournent si mal au Portugal qu’il accède à la demande du Pape et rentre au pays.

Non sans avoir négocié ce retour, lors d’une rencontre à PARIS avec les principaux évêques portugais, auxquels il a beaucoup promis .

Son frère Sancho II, le roi destitué, est  en exil à TOLEDO, où il se morfond, entouré d’une poignée de nobles fidèles. Certains ne reviendront jamais au Portugal.

Afonso, devenu Afonso III, le Bolonhês ( le Bolognais) a des plans plein la tête, comme celui de se séparer de Mathilde de BOLOGNE et d’épouser  Béatrice, une Infante de CASTILLA.

Pour parvenir à ses fins, il renonce au Comté de BOLOGNE, mais ne peut  obtenir l’annulation du mariage. Là, le Vatican a mis le veto. Le mariage ne fut pas dissous.  Et la régularisation de sa situation matrimoniale avec l’Infante de CASTILLE, par le mariage, dut attendre le décès de  son épouse légitime,  Mathilde. Ce que fit naître bâtard son successeur sur le trône, D. DINIS.

AFONSO III

AFONSO III

Ce 5ème roi, D. Afonso III, « le Bolognais », fut un roi très aimé du peuple, introduisant dans le pays des règles d’administration plus « modernes », moins écrasantes. Par des créations de monnaie,  par des audits et des « inquirições », il obtint un état des lieux quant aux richesses détenues par l’Eglise et la Noblesse. Par son action guerrière contre les Maures au sud du pays et par des accords passés avec son beau-père, le roi de CASTILLE, il parvint à fixer définitivement les frontières du Portugal.

Il y a un fait qui relève  de l’anecdote à propos de l’établissement définitif de ces frontières.

Son fils, héritier du trône, DINIS,  âgé de 7 ans, fut envoyé passer quelque temps à la cour de son grand-père, le roi de CASTILLE.

Le but ? « Faire du charme à papy » pour que la  frontière sud- est du PORTUGAL soit fixée un peu plus vers l’est que ce qui avait été prévu. Ce petit garçon, qui une fois devenu roi fut appelé le Roi-Trouvère (o Rei-trovador) s’est bien tiré de la mission et le Portugal gagna là quelques larges kilomètres carrés.

Mais auprès du Haut-Clergé et de la Noblesse les choses n’étaient pas faciles pour Afonso III.

Dans le sud du pays, les nobles le suivaient mais pas ceux du nord. Parmi les évêques il ne pouvait pas compter sur grand monde. La raison entre autres était le fait qu’il avait manqué à toutes les promesses de privilèges faites à PARIS, avant le retour au Portugal.

Depuis les rois wisigoths, jamais le peuple, par des représentants issus des « juntas », des « concelhos », des « parlamentos », n’avait eu voix au chapitre, au sein des Côrtes. N’y siégeaient  que la Haute Noblesse et le Haut Clergé.

Lors des Côrtes de LEIRIA, réunies em 1254,  pour la première fois, on entend des plaintes des municipalités, on reconsidère des privilèges et des libertés  indus  ou excessivement  accordés.

Il est clair que rien de ceci n’arrange les relations du souverain avec l’Eglise.

Jusqu’au 4 septembre  1275, jour où le Pape Clément IV, par la bulle  » De regno Portugaliae », lui enjoint, dans un délai de 4 mois, de respecter les promesses faites à Paris, sous peine d’excommunication.

Toujours l’excommunication, comme lors du règne de son frère, Sancho II.

Il n’obéit pas et se trouve excommunié, sans que la sanction produise la catastrophe crainte.

Mais deux ans plus tard, aux portes de la mort, il déclare se  soumettre et laisse à son fils, D. Dinis, la charge de céder aux injonctions papales.

Afonso III a la réputation d’un roi rusé et habile en négociations.

Pour revenir à son action administrative, il faut enregistrer le fait historique que D. Afonso III, cinquième roi du Portugal, fut celui qui  réussit la création du Portugal actuel, dans son intégralité du nord au sud. D’où le fait qu’il fut le premier à s’intituler « roi du Portugal et des Algarves etc ».

 Les Maures d’Algarve, dépendant d’une des dernières Taïfas ( petits royaumes ) de la Peninsule, sont vaincus.

Afonso III, qui est décrit comme un très beau cavalier, d’une stature hors du commun, ( ceci fut constaté lors d’une ouverture du tombeau pendant le règne de D. Sebastião I, dans les dernières décennies du XVI siècle), avec un teint clair et des yeux foncés très vifs, lors de la prise de FARO, en ALGARVE, y rencontre la fille du gouverneur militaire maure, Aloandro BEN BEKAR.

Cette  belle jeune fille de 19 ans, MADRAGANA, lui plait beaucoup. Elle se convertit, devient Mor AFONSO et est pendant des  années une des maîtresses  attitrées du roi.

Car, malgré les campagnes guerrières et l’administration du pays, Afonso III trouve encore beaucoup de temps pour aimer.

Il est un des rois du Portugal, ayant laissé le plus de lignes bâtardes. Des deux unions légitimes et des multiples « conquêtes féminines » sont nés 22 enfants. Ces lignées bâtardes sont aussi bien traitées que celles des princes légitimes. Elles sont présentes dans toutes les maisons royales et grandes familles d’EUROPE.

De la MADRAGANA, baptisée Mor AFONSO, descendent les SOUSA do PRADO (CHICHORRO).

Blasons des SOUSA CHICHORRO (fig1) et blasons des SOUSA de ARRONCHES (fig2)

Blasons des SOUSA CHICHORRO (fig1) et blasons des SOUSA de ARRONCHES (fig2)

De la fille du seigneur de ENXARA dos CAVALEIROS, Maria ou Marinha PERES de ENXARA,  qui lui a donné un fils, D. Afonso DINIS, descendent les SOUSA (de ARRONCHES).

L ‘actuel représentant des SOUSA de ARRONCHES est le Duc de LAFÕES.

Mes GOMES de ABREU de Melgaço   appartenaient à cette ligne des SOUSA de ARRONCHES

–        Afonso VIII roi de CASTILLE et LEON   et    Eleanore  PLANTAGENET, princesse d’Angleterre

–        URRACA Infanta de CASTILLE      et      Afonso II troisième roi du PORTUGAL  1185-1223

–        Afonso III  cinquième roi du Portugal 1210-1279    et      Marinha  (Maria) PERES de ENXARA

–        D. Afonso DINIS 1260-1310    et     D. Maria PAIS RIBEIRA, 15ème « Senhora da Casa de SOUSA »(1285)

 D. Maria PAES RIBEIRA  (féminisation du nom paternel) est à cette époque-là le plus beau parti du PORTUGAL.

Avant elle 14 Senhores, soit du sexe masculin, soit du sexe féminin, avaient été titulaires de la «Casa de SOUSA ». Des ricos-homens, qui avec ou contre d’ autres seigneurs, avaient contribué au passage du  Comté du Portucale vers le royaume du Portugal.

La famille SOUSA est considérée pendant des siècles comme  » a mais prestigiada e poderosa  das familias fundacionais da nobreza tradicional portuguesa. » ( La famille SOUSA est « la plus prestigieuse et puissante des familles fondatrices  de la noblesse traditionnelle du Portugal »)

D. Afonso III, ne s’y trompa  point. Il maria son fils bâtard D. Afonso DINIS avec la 15ème Senhora da Casa de  SOUSA et  Il maria  D. Leonor AFONSO, une autre de ses nombreuses filles bâtardes, avec D. Estevão ANES de SOUSA et en deuxièmes noces avec D. Gonçalo GARCIA de SOUSA,  de la « Casa de SOUSA » aussi.

Fils de D. Afonso DINIS   et   de D. Maria PAIS RIBEIRA fut :

  • D. Diogo AFONSO de SOUSA  (1305 ?)    et     D. Violante LOPES PACHECO
  • D. Alvaro DIAS de SOUSA ( 1330)   et   D. Maria TELES de MENESES, qui, après le decès de D. Alvaro, épousa pour son malheur, en secondes noces, l’Infante D. João de PORTUGAL, fils d’Inês de CASTRO et du roi D. Pedro I.
  • D. Lopo DIAS de SOUSA (1362)    et    N.  Ce Grand-père  D. Lopo DIAS de SOUSA , fils de D. Alvaro et de D. Maria TELES de MENESES, seigneur d’ENXARRA dos CAVALEIROS, d’ERICEIRA et de MAFRA, fut aussi le 7ème Mestre de L’ORDEM de CRISTO.  Il fut le successeur de  mon ancêtre  D. Nuno RODRIGUES FREIRE de ANDRADE  et le prédécesseur immédiat de l’Infante D. Henrique ( le Prince Henri le Navigateur) dans cette éminente charge. Il faut rappeler ici, que l’Infante D. Henri, Duc de Viseu,  investit la presque totalité des rentes venant du Duché et celles venant le l’ORDEM de CRISTO dans l’odyssée des  Découvertes Maritimes Portugaises.
  • Inês DIAS de SOUSA (1390)   et    João de ABREU
  • Alvaro de ABREU (1410)   et   Guiomar AFONSO VILARINHO
  • Pedro de ABREU et Aldonça VAZ SOARES
  • Guiomar VILARINHO de ABREU et Gomes RODRIGUES de MAGALHAES
  • Pedro GOMES de ABREU et Beatriz de ANTAS ou presque certainement Caterina AFONSO
  • Gaspar GOMES de ABREU (1535)   et   Ana AFONSO
  • Isabel GOMES de ABREU  ( mariage  à Melgaço le 15-02-1609) et  João RODRIGUES
  • Maria RODRIGUES GOMES de ABREU ( née 10-01-1615)    et    Gregòrio RODRIGUES
  • Maria GOMES de ABREU   et    Antònio GONCALVES
  • Ana Maria GOMES de ABREU (1690)  et  Gonçalo   ALVARES de SOUSA
  • Antònio ALVARES de SOUSA  (1709)   et   Caetana de CASTRO SOARES  (1705)
  • Ana ALVES de SOUSA ( décédée le 10-07-1808  à Paderne Melgaço)   et    Lourenço JOSEPH FERNANDES
  • Rosa Quitéria  ALVES FERNANDES    et    Manuel Nicolas LORENZO de PUGA (né le 06-12-1755 à Mourentan, ARBO, en GALICE)
  • Manoel José de JESUS PUGA ( mariage le 14-02-1836 à Melgaço)    et    Maria da Natividade RODRIGUES
  • Manoel de JESUS PUGA  (né le 26-05-1849 à Melgaço)   et     Ana Joaquina BALEIXO
  • Laura da Conceição PUGA ( 12-11-1879)    et    Joaquim José PEREIRA JUNIOR (26-09-1874)
  • João Antonio PUGA PEREIRA ( 1902)   et    Amândia SENDIM de RIBAS-LIRA RODRIGUES  (1906), mes Parents.

Manoel de OLIVEIRA et Antònio PEDRO

português

La disparition récente de Manoel de OLIVEIRA a ramené à la surface tant et tant de souvenirs, que le besoin d’évoquer deux des personnes les plus intéressantes, les plus créatives que la vie m’a permis d’approcher, s’imposa.

Quoiqu’ aucun lien de parenté proche ne me relie à eux, ce BLOG, destiné à la parentèle au sens  très large, se prêtera à la confession.

Au cours des années 1953, 54, 55 et 56, à PORTO, j’ai eu le bonheur de bien connaître Antònio PEDRO et Manoel de OLIVEIRA.

Leur fréquentation me prouva une fois encore combien les vrais « grands Hommes », dont les   Artistes incarnent pour moi la quintessence, sont d’une simplicité et dans le cas de ces deux-là, d’une gentillesse qui m’étonne et étonnera toujours.

Pour aider à les situer, il suffit de dire que Manoel de OLIVEIRA, né en 1908, est considéré par les historiens du Cinéma comme l’initiateur du Néo-Realisme, avec son film « ANIKI-BOBO », sorti en 1942.

Les italiens,  avec « ROME, Ville Ouverte » de ROSSELLINI, sont venus après, en 1945.

Quant à l’oeuvre d’Antònio PEDRO, né en 1909, elle est multiforme : peinture, céramique, journalisme, écriture, Théatre.

 Le hasard fit qu’ils furent condisciples chez les Jésuites à LA GUARDIA, en Galice, ESPAGNE.

Pourquoi la Galice ? Parce qu’en 1910, la République  portugaise naissante avait expulsé tous les Ordres Religieux, traditionnellement chargés de l’Instruction et éducation des jeunes gens.

Ma Maman,  née en 1906, a été élevée chez les Franciscaines de TUY, en Galice, elle aussi.

Quand je l’ai connu, Antònio PEDRO avait déjà beaucoup voyagé, séjourné des années à Paris et à Londres.

Pendant le séjour à Paris, il fréquenta les cercles surréalistes et en 1934 on le trouve en très bonne compagnie dans l’Histoire de l‘Art, puisqu’il est signataire parmi d’autres du « Manifeste Dimensioniste ». Quelques uns des signataires : Alexander CALDER, Joan MIRO, Antònio PEDRO, Hans ARP, Robert et Sonia DELAUNAY, Marcel DUCHAMP, Wassily KANDINSKY, et Francis PICABIA, dont il fut très proche.

A  Londres, pendant les années de Guerre, il fut « speaker » à la B.B.C.

Revenu à Lisbonne tout de suite après la Guerre, il participe et organise deux expositions Surréalistes en 1947 et 1949. Mais, sa passion pour le théâtre, le taraude et l’amène à créer une troupe. Sa grande culture le rendait très exigeant sur le choix des textes. On était loin du Boulevard et des caleçonnades.

Mais le microcosme culturel « lisboeta » n’était pas encore prêt à accueillir PIRANDELLO ou BRECHT. Au Théatre National D. Maria II, l’équivalent de la Comédie Française, on n’abordait que le classicisme le plus orthodoxe.

J’ai toutefois le souvenir vers 1942, de deux ou trois soirées de suite, où mon oncle et ma tante avaient assisté à un évènement théâtral qui fit grand bruit. Il s’agissait de la pièce d’Eugène O’NEILL « Mourning becomes Electra ». J’avais douze ans et je n’avais  pas pu y aller.

Mais le théâtre social, lui, était proscrit.

Et la PIDE, la police politique de Salazar, par la Censure, les rumeurs, les chicaneries administratives, la crainte diffuse, faisait tout son possible pour mettre des « bâtons dans les roues ». Totalement dégoûté, PEDRO se retira à MOLEDO, petite plage du nord du Portugal, presque en face de LA GUARDIA justement. La céramique va l’occuper. Comme tout créateur, il écrit, il écrit toujours. Dona Manuela, sa charmante  épouse protège l’intimité du couple, éloignant les intrus.

C’est à MOLEDO que le grand poète Eugénio de ANDRADE, qui le connaissait, et l’avocat  Alexandre BABO, opposant notoire au fascisme, sont venus le prier de prendre la direction artistique du T.E.P.

Le Teatro Exprimental do Porto ( T.E.P.) émanation du CIRCULO de CULTURA TEATRAL était porteur d’un projet culturel en tous points semblable à celui qui avait échoué à Lisbonne.

Il a beaucoup hésité, beaucoup tergiversé, mais la tentation était si forte et l’enthousiasme du petit groupe dont je faisais partie, sous le nom de Natércia PIMENTEL, était si grand, qu’il finit par céder. Toutes les semaines nous nous réunissions dans une salle prêtée par un éditeur. Des lectures, des exercices de respiration et de position de la voix, des expressions corporelles, des poésies, toutes les théories de Stanislawsky étaient  mises en pratique.

C’était quelque chose qui ressemblait au travail de l’Actor’s Studio.

Antonio PEDRO était d’une taille impressionnante, dans ma mémoire plus de deux mètres. Il était peu disert, ne donnant que les indications de « départ ».

Les premières séances  m’ont laissé des souvenirs très mitigés, je le trouvais distant, froid. Jusqu’au jour… mais là, il faut tout dire.

Mon premier mari, Alfredo PIMENTEL, était très influencé par « l’american way of life ». Tout ce qui venait des E.U. le passionnait, la musique, l’architecture, la littérature, le cinéma bien sûr.  Il avait trouvé, sur le port de LEIXOES, le grand port de PORTO, un commissionnaire.

Contre un petit pourcentage, ce marin transatlantique, lui procurait les derniers disques, les livres tout juste édités, ses cigarettes favorites, etc. Dès notre mariage, j’ai bénéficié de ce petit trafic. J’ai eu des Polaroid, avant les autres, des bas nylon autant que je voulais, des jeans Levi Strauss , des Converse, et surtout des  maillots de bain « Cole of California » de toute beauté.  Dans une de ces  livraisons, il y avait une casquette de baseball bleu marine.

Cette casquette m’allait très bien, et, sans me poser la moindre question, le premier soir de travail qui suivit, j’y suis allée en jeans et casquette. Mon aplomb  a du amuser  Antonio PEDRO. Les choses ne se passaient pas comme d’habitude, quelque chose le turlupinait, et tout d’un coup, il se lève, vient vers moi :  » Oh Natércia, que linda casquette ! Empresta-ma para eu ir dar uma voltinha ?

« Natércia, quelle belle casquette ! Voulez-vous me la prêter pour aller faire un petit tour avec ? »

C’était exactement comme s’il m’empruntait un joli vélo, pour aller faire un petit tour. Hilarité générale ! Il pose la casquette sur le haut du crâne  et esquisse quelques pas maniérés.

A partir de ce soir là, ma relation avec lui fut empreinte d’une presque tendresse. Je ressentais son affection, et cela a rendu d’autant plus difficile mon départ, qu’il a vécu comme une trahison.

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La preuve par l’image

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Le 18 juin 1953, au Théatre SA da BANDEIRA, fut notre grand jour. Ce fut un triomphe.

PORTO, ville historiquement portée à la contestation de l’ordre établi, y compris par les armes, attendait avec curiosité. Cette troupe d’amateurs composée surtout d’opposants politiques, d’intellectuels, d’artistes passés par la case prison pour trois ou quatre d’entre eux, osait mettre en scène trois petites pièces, « La goutte de miel » de Léon Chancerel, « A nau Catrineta » du poète E. Gonçalves et « Une demande en mariage » d’ A. Tchekov.  Je figurais comme la 2ème demoiselle dans la « Nau Catrineta », et quel travail avais-je donné aux costumières pour cacher une grossesse de 5 mois !

Le spectacle était passé sous les fourches caudines de la PIDE, ce qui ne fut pas le cas pour « Mère Courage », traduite de l’allemand par notre amie Ilse Losa, et aussitôt interdite. Mais PORTO attendait la subversion par le théâtre, attendait plus fort et Antònio PEDRO voulait frapper un grand coup.  Par le Théâtre, PORTO voulait s’opposer, résister à ce régime fasciste aux griffes rognées, mas encore capables de faire du mal.  Faisant appel à tout son savoir, à tout son art du double-jeu, de la métaphore, de  l’ironie acérée, il se mit au travail sur la tragédie des tragédies, «  l’ANTIGONE » de SOPHOCLE. Il en tira une glose, hors du temps peut-on-dire, où des personnages inventés par lui nous ramenaient tantôt à la Grèce antique, tantôt au monde contemporain.

Programme « Teatro SA da Bandeira »

Programme « Teatro SA da Bandeira »

Programme Antigona

Programme Antigona

Sur INTERNET il suffit de demander «Antònio PEDRO», « la glose d’Antònio PEDRO sur ANTIGONE », « Antònio PEDRO et le T.E.P. » et tant d’autres, pour constater que son oeuvre continue à  alimenter la réfléxion.

Soixante ans après, des universitaires, des exégètes travaillent toujours sur sa glose.

Son caractère de résistance, d’opposition à l’ordre injuste nous interpelle toujours.

Car « il est encore fécond le ventre d’où a surgi la Bête immonde ».

Il faut avoir vécu sous un fascisme, soft ou hard, pour comprendre ce besoin inassouvi de revisiter le passé, de l’interroger et d’en tirer des leçons pour l’avenir.

Le rôle de l’ENCENADOR (Metteur-en-scène), primitivement écrit pour lui-même, A. PEDRO, et finalement interprété par le poète Vasco de LIMA COUTO et le rôle d’ ARTEMISIA qui me fut attribué, ne figurent pas dans la tragédie de SOPHOCLE.

Antònio PEDRO a écrit pour moi ce rôle d’ ARTEMISIA, petite soubrette espiègle, et me répondit-il un jour, symbole de la  « beauté  éternelle, intemporelle »  et «  de la jeunesse qui peut tout oser ». Cela ne me fit pas tourner la tête, heureusement.  Par l’invention de ces deux personnages, A. PEDRO, apporte à toute l’oeuvre, justement, une intemporalité qui, à travers l’ironie, les « lieux-communs », ou les plaisanteries presque triviales, font passer un message politique à peine voilé.

Les 3 VIEUX (os três Velhos) représentent le Choeur Antique.

Le deuxième VELHO avait très peu de mots à dire, mais ces mots devaient sonner étrangement aux « Grandes Oreilles ». L’interprète en était l’avocat et dramaturge, Alexandre BABO,  qui était le défenseur habituel des prisonniers politiques.Il était une des figures les plus marquantes dans l’opposition au fascisme salazariste. Nous vivions tous les deux à l’époque une folle passion amoureuse. Une passion qui entre autres évènements contribua à mon départ vers la France. Or le   hasard a voulu que, étudiante à la Sorbonne, j’y rencontre mon second  mari, Pierre LAFORIE. Et que j’entame auprès de lui et de nos deux filles, la deuxième partie de ma vie, la partie française.

CREON fut joué par João GUEDES, trop tôt disparu, et, devenu dans les années qui ont suivi, comme Dalila ROCHA, un très grand acteur reconnu.

Quelle émotion m’envahit en remémorant ce 18 février 1954 !   Le lendemain j’allais fêter mes 24 ans. Nous avions bien conscience de participer à quelque chose de « grand », mais pas à ce point.

Ce fut historique !

La dernière scène d’ARTEMISIA, témoin et « acteur » de la tragédie, reculant en proie à la terreur, après avoir constaté que HEMON  avait préféré accompagner  sa fiancée ANTIGONE dans la mort, m’a laissé  une interrogation à jamais sans réponse…

Je recule effrayée,  mes  mains  ensanglantées par le  poignard qui tua HEMON me font peur,  le public applaudit à tout rompre, je vais jusqu’aux coulisses … et là, avant que je reprenne contact avec la réalité, encore dans un état second, Antonio PEDRO ou Alexandre BABO (lequel des deux ?)me prend les deux mains et les embrasse longuement, longuement …

Le rôle-titre, ANTIGONA, fut attribué à Dalila ROCHA. Elle, une femme mûre de plus de trente ans, était vraiment une ACTRICE. Quelqu’un pour qui la vie était le Théâtre. Sa carrière se poursuivit à LISBONNE jusqu’au Théâtre National D. Maria II. Je n’étais moi, qu’une jeunesse qui rêvait d’être applaudie sur un plateau. Ma vraie vie était ailleurs.

Pourtant Antònio PEDRO me croyait capable de grandes choses et me harcela presque, quand j’ai choisi de venir vivre en FRANCE. Par des visites à mes parents, à Monção, par des lettres, pendant des mois, presque pendant deux ans, il tenta de me convaincre de devenir actrice professionnelle dans la compagnie qui succédait à la troupe initiale d’amateurs. Déçu de mon refus, il se fâcha  et je n’ai plus eu de ses nouvelles.

En 1956, alors que je m’étais éloignée de la troupe, il y eu une reposition de la pièce, et chose curieuse, c’est Dalila ROCHA qui interpréta ARTEMISIA.

 

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ARTEMISIA   et l’ENCENADOR              Natércia PIMENTEL et Vasco de LIMA COUTO

Dessins de la main de Antonio PEDRO

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ARTEMISIA     et    HEMON    18  et  19 février 1954  (Natércia PIMENTEL et Baptista FERNANDES)

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Programme «  ANTIGONA »

Corps dirigeants du CCT et du TEP

Les échanges que j’ai eus avec Manoel de OLIVEIRA  ne furent pas aussi réguliers que ceux que j’ai eus avec Antònio PEDRO.

On se croisait et on discutait au Ciné-Club de PORTO, j’ai su qu’il suivait mes débuts au théatre, qu’il avait projeté à un moment, avec deux architectes amis, Arménio LOSA et Màrio BONITO et un médecin Carlos BARROSO, d’organiser des matinées de poésie, en parallèle avec le Ciné Club. J’y participerais comme « diseuse ». Le projet a vite avorté. C’est à ce moment là que Màrio BONITO m’avait dit que Manoel de OLIVEIRA pensait à « quelque chose » pour moi, c’est à dire un film.

Le Cineclub de PORTO, animé comme le TEP par des personnalités de l’Opposition, par beaucoup de professeurs et élèves de l’Ecole des Beaux-Arts, nous apportait le dimanche matin une bouffée d’air frais. Après la projection des films, s’engageaient des échanges très enrichissants du point de vue culturel, mais toujours dangereux, par la présence d’informateurs de la PIDE. On savait que dans la salle, les « Grandes Oreilles » faisaient  leur moisson de ragots empoisonnés.

Le public en général ne voyait en Manoel de OLIVEIRA qu’un riche industriel se payant des fantaisies : des films dans les années 30 et 40, la course automobile, des concours de gymnastique… On ignorait qu’il avait comme pas mal d’autres qui nous côtoyaient, soit au Cinéclub, soit au TEP, passé quelque temps dans les geôles de la PIDE.

Depuis plus de dix ans on l’empêchait de tourner.

Je l’ai croisé dans la rue un jour, lui sortant, moi entrant, à la Grande Poste de PORTO, Praça da Batalha.

Nous avons bavardé un moment, mais comme je rêvais de connaître son projet de film, je me suis sentie toute troublée. Et, chose incroyable, mon trouble l’a, peut-être, troublé aussi.

Manoel de OLIVEIRA, timide devant moi ! J’ai passé les heures suivantes à me demander si j’étais assez bien coiffée, si le petit ensemble de flanelle grise, avec une étroite ceinture en cuir noir et le foulard de soie dans l’encolure me flattaient… ou pas, si je n’avais pas dit trop de sottises…

 Ah, Narcisse, quand tu nous tiens !

En tout cas il n’a pas été question de film pour moi.

J’ai su par mon premier mari, qu’OLIVEIRA m’avait vue et appréciée dans le rôle d’ARTEMISIA.  A ce moment-là il filmait  « LE PEINTRE ET LA VILLE » , et mon mari, Alfredo PIMENTEL, était son ingénieur du son.

Ce film signa le retour de OLIVEIRA à la mise-en-scène. C’était un moyen métrage, très esthétisant, un peu dans l’esprit « road ».

Quand le film fut fini et la première programmée à Lisbonne, nous fumes invités à les accompagner, lui et son épouse. La soirée s’annonçait magnifique, nous avions un « camarote » juste en face de l’écran.

Je ne me souviens pas dans quel cinéma la première eut lieu. Mais le reste de la soirée est resté gravé pour toujours dans ma mémoire. La première partie projetée, l’entracte arriva et là … catastrophe ! Quelqu’un s’avance  devant le rideau et  annonce que les chars russes viennent d’investir BUDAPEST.

Nous étions le 4 novembre 1956, et la 3ème guerre mondiale pouvait partir de là.

Il est évident que la projection du film se fit dans un brouhaha incroyable, que les gens sortaient, l’écran était peu regardé. Nous quatre n’avons pas pu échanger un mot.  Et comme le retour à PORTO était prévu séparément, nous nous sommes quittés à l’Hotel.

A partir de 1957, je vivais une partie de l’année en France, très peu à PORTO, et de ce fait je n’ai plus jamais croisé Manoel de OLIVEIRA.

A Paris, dans les salles d’Art et Essai, au Latina, et même ici dans les Landes, à CONTIS, j’ai vu pratiquement toute son oeuvre.

C’est une oeuvre qui  me parle, un «  cante hondo », qui me ramène au Portugal et à cette « raia » du Minho, qui parlait aussi aux deux artistes. Matérialisée par ce fleuve-frontière, la raia ne nous sépare pas, elle nous relie plutôt, à la Galice.

Un des  derniers filmes de Manoel de OLIVEIRA qui fut, d’ailleurs, le dernier pour Marcelo MASTROIANI, « Voyage au début du monde », est en fait une promenade à contre-courant, une recherche du Temps au long  de la marge « minhota » (portugaise) du Minho, la marge gauche, remontant de l’embouchure en face de LA GUARDIA jusqu’aux rudes villages de montagne de CASTRO LABOREIRO, Melgaço.

Je sais à présent par la recherche généalogique que des milliers de « branches familiales » me lient à chaque petit hameau du MINHO ou de la GALICE du sud, Pontevedra ou Orense.

Manoel de OLIVEIRA aussi.

               Et Antonio PEDRO ?

P.S. du 6-04-2017

Ayant cherché récemment sur internet  des détails sur le travail de recherche universitaire dont « l’ANTIGONE »  d’Antonio PEDRO fait  toujours l’objet, j’ ai eu la désagréable surprise de voir  que des données incorrectes circulent encore à propos des premières représentations, celles de 1954 et 1955.

Le rôle d’ARTEMISIA, en 1954, fut créé par moi. Pendant l’année 1955, lors de représentations en province,  j’ai été l’interprète d’ARTEMISIA.

En 1956, après mon départ vers la France, lors d’une reprise  de la pièce, Dalila ROCHA interpréta ARTEMISIA.

P O R T U G U E S

Manoel de Oliveira

Manoel de OLIVEIRA

O falecimento recente do Manoel de OLIVEIRA trouxe-me tantas e tantas recordações, que se impôs a  mim  a obrigação de evocar duas das pessoas mais interessantes, mais criativas, que a vida me permitiu de aproximar.

 Embora não haja relação nenhuma de parentesco entre eles e eu, este BLOG, destinado à parentela no sentido mais largo, mostrar-se-à adquado à confissão.

Nos anos 1953, 54, 55 e 56, no PORTO, tive a felicidade de bem conhecer o Antònio PEDRO e o Manoel de OLIVEIRA.

A convivência com os dois, provou-me mais uma vez quanto os « grandes Homens », dos quais os Artistas incarnam para mim a quintessence, são duma simplicidade e no caso de ambos, duma gentileza, que é de surpreender.

 Para ajudar a bem os situar, basta dizer que o Manoel de OLIVEIRA, nascido em 1908, é considerado pelos historiadores do Cinema como o iniciador do néo-realismo, com o filme « ANIKI-BOBO », saìdo em 1942.

 Os italianos, com « ROMA, Cidade Aberta », do ROSSELLINI, vieram mais tarde, em 1945

 Quanto à obra do Antònio PEDRO, nascido em 1909, essa é multiforme : pintura, ceràmica, jornalismo, literatura, teatro.

 O Acaso fê-los condiscìpulos nos Jesuìtas, em LA GUARDIA, Galiza, ESPANHA.

Porquê na Galiza ? Porque em 1910, a Repùblica Portuguesa tinha expulsado todas as ordens religiosas, tradicionalmente encarregadas da instrução e educação da juventude.

A minha pròpria Mãe, nascida em 1906, foi educada pelas Franciscanas de TUY, na Galiza também.

Quando eu o conheci, o Antònio PEDRO tinha jà viajado muito, vivido anos em Paris e em Londres.

Durante a estadia em Paris, frequentou os cìrculos surrealistas e em 1934, encontràmo-lo em excelente companhia na Història da Arte, pois là o vemos com outros  a  assinar o « Manifesto Dimensionista ». Eis alguns dos co-assinantes : Alexander CALDER, Joan MIRO, Antònio PEDRO, Hans ARP , Robert e Sònia DELAUNAY, Marcel DUCHAMP, Wassily KANDINSKY et Francis PICABIA, com quem ficou sempre muito ligado.

Em Londres, durante os anos de Guerra, foi « speaker » na B.B.C.

 De regresso a Lisboa, no fim da Guerra, participa e organisa duas exposições Surrealistas, em 1947 e em 1949.

Mas, a sua paixão pelo teatro, sempre viva, leva-o a criar ume troupe. A sua grande cultura tornava-o muito exigente na escolha dos textos. O Teatro de Boulevard não lhe convinha.

Mas o microcosmo cultural liboeta  não estava ainda maduro para receber  PIRANDELLO ou BRECHT. No Teatro Nacional D. Maria II, o equivalente da Comédie Française, sò havia entrada para o teatro ultra clàssico.

No entanto lembro-me por volta de 1942, de duas ou três soirées seguidas, em que os meus Tios tinham assistido a um acontecimento teatral muito falado. Tratava-se da peça d’Eugène O’NEILL « Mourning becomes Electra ».  Eu tinha sò doze anos e não pude acompanhà-los.

Mas o teatro social, esse, estava totalmente proìbido.

E a PIDE, a polìcia polìtica de Salazar, pela Censura, os boatos, os obstàculos administrativos, o medo difuso,

contribuìa às dificuldades. Completamente desencorajado, PEDRO retira-se para Moledo, pequena praia do norte, situada quase em frente de LA GUARDIA. Vai tratar sò de ceràmica. Como criativo que ele é, escreve, escreve sempre. Dona Manuela, a sua adoràvel esposa protege a intimidade do casal, afastando os indesejàveis.

Foi a MOLEDO que o grande poeta Eugénio de ANDRADE, que o conhecia, e o advogado Alexandre BABO, reputado adversàrio do fascismo, vieram pedir-lhe para aceitar a direcção artìstica do T.E.P.

O Teatro Experimental do Porto ( T.E.P.), emanação do Cìrculo de Cultura Teatral, trabalhava sobre um projecto cultural  exactamente equivalente àquele que tinha abortado em Lisboa.

Ele hesitou muito, variou nas respostas, mas a tentação era tão forte e o entusiasmo do grupinho de que eu fazia parte, sob o nome de Natércia PIMENTEL, era tão grande, que  ele  acabou por  ceder. Reuniamo-nos todas as semanas, numa sala posta à nossa disposição por um editor. Leituras, exercìcios de respiração e de posição da voz, expressões corporais, poesias, todas as teorias de Stanislawsky eram postas em pràtica.

O dia 18 de Junho 1953, no teatro SA da BANDEIRA, foi o nosso dia de glòria. Fizemos um triunfo   O PORTO, cidade històricamente levada à contestação da ordem estabelecida, pelas armas se necessàrio, esperava com curiosidade. Esta troupe d’amadores principalmente composta de gente da oposição polìtica,  de  intelectuais, de artistas passados pela prisão para uns três ou quatro de entre  eles,  atrevia-se a apresentar três peças curtas, «  A gota de mel » do  Leon CHANCEREL, «  A Nau Catrineta » do poeta E. Gonçalves, e «  Um pedido de casamento » d’ A. Tchekov. Eu aparecia como a segunda Menina na « Nau Catrineta », e que trabalho dei às costureiras para disfarçar uma gravidez de cinco meses !

O espectàculo tinha passado sob as « fourches caudines » da PIDE, o que não foi o caso da « Mère Courage », traduzida do alemão pela nossa amiga Ilse LOSA, e que foi imediatamente proìbida. Mas o PORTO esperava mais forte, esperava a subversão pelo teatro e o Antònio PEDRO queria dar um grande golpe. Pelo Teatro, o PORTO queria rebelar-se, resistir a esse regime  fascista com as unhas jà gastas, mas capazes ainda  de fazer  tanto mal e de ferir. Fazendo apelo a toda a sua capacidade de criação, à sua arte da metàfora, da ironia fina, ele atacou-se à tragédia das tragédias, à « ANTIGONA »   de Sofocles. Tirou dela uma glosa, fora do tempo pode dizer-se, onde personagens inventados por ele nos faziam passar da Grécia antiga ao mundo contemporâneo.

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Programme «  ANTIGONA »

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Programme « Teatro SA da Bandeira »

Programme « Teatro SA da Bandeira »

No INTERNET, basta pedir « Antònio PEDRO », «  A glosa d’Antònio PEDRO sobre a ANTIGONA », « Antònio PEDRO e o TEP », e tantos outros, para  constatar que o seu trabalho continua a alimentar a reflexão.

Sessenta anos mais tarde, hà universitàrios, hà exegetas que trabalham ainda sobre a sua glosa.

O seu caràcter de resistência, d’oposição à ordem injusta interroga-nos sempre.

 E porque « ainda està fecundo o ventre de onde surgiu a coisa imunda ».

  Que ele seja soft ou hard, sò quando se viveu sob um fascismo,  se pode compreender esta necessidade nunca satisfeita de revisitar o passado, para o questionar e tirar lições para o futuro

O papel do ENCENADOR, escrito para ele mesmo, Antònio PEDRO, e finalmente interpretado pelo poeta Vasco de LIMA COUTO e o papel de ARTEMISIA, que me foi atribuido, não existem na tragédia de Sòfocles.

O Antònio PEDRO escreveu para mim esse papel da ARTEMISIA, criadinha  espevitada, e repondeu-me ele um dia, « simbolo da beleza eterna e intemporal » e da «  juventude que pode ousar tudo ». Felizmente essa resposta não me subiu à cabeça. Pela invenção desses dois personagens, o Antònio PEDRO confere à obra, atravès da ironia, dos « lieux-communs », ou das brincadeiras ousadas, uma intemporalidade, que deixa passar uma mensagem politica transparente.

 Os três VELHOS representam o Côro Antigo.

O segundo VELHO tinha poucas palavras para dizer, mas elas deviam soar duma maneira estranha aos ouvidos das « Grandes Oreilles ». O interprete desse 2° VELHO era o advogado Alexandre BABO, defensor habitual dos presos polìticos. O Alexandre e eu viviamos nessa época uma violenta  paixão amorosa. Uma paixão que contribuiu entre  outros elementos à minha partida para a França.

 CREON foi interpretado pelo João GUEDES,  desaparecido cedo demais, e considerado, assim como a Dalila ROCHA  nos anos seguintes, como  dois grandes actores.

Que emoção quando me recordo desse 18 de Fevereiro 1954 ! No dia seguinte ia festejar os meus 24 anos. Nos todos, a troupe, tinhamos bem consciência de participar a algo de « grande », mas não tanto assim.

Foi històrico !

A ùltima cena da ARTEMISIA, testemunha e actuante na tragédia, recuando terrorisada, depois, de constatar que  HEMON tinha preferido acompanhar a noiva, ANTIGONA, na morte, deixou-me com uma interrogação para sempre sem resposta…

Vou recuando, apavorada, as mãos cobertas do sangue deixado pelo punhal de HEMON, as minhas proprias mãos terrorisam-me, o pùblico faz-me uma ovação memoràvel, vou até aos bastidores… e ali, antes de  retomar contacto com a realidade, ainda num estado de quasi transe, o Antonio PEDRO ou o Alexandre BABO ( qual dos dois ?) toma-me as mãos e beija-as longa, longamente…

O papel da ANTIGONA foi atribuido à Dalila ROCHA. Ela, uma mulher adulta, de mais de trinta anos, era uma ACTRIZ de verdade. Uma mulher para quem a vida era o TEATRO.

Fez carreira em LISBOA, e ingressou no Teatro Nacional D. Maria II.

 Eu fui sòmente uma juventude em busca de aplausos sobre um palco. A minha  verdadeira vida estava algures.

 No entanto o Antònio PEDRO pensava que eu era capaz de « grandes coisas » e perseguiu-me quase, quando resolvi vir viver em FRANCA. Por visitas feitas aos meus Pais, em Monção, por cartas durante meses, quase dois anos, tentou convencer-me de entrar como actriz na Companhia Profissional que sucedeu à troupe de amadores. Ofendido pela minha recusa, zangou-se e não me deu mais notìcias.

Em 1956, quando eu  jà não frequentava a troupe, houve ume reposição e, coisa curiosa, foi à Dalila  ROCHA  que PEDRO confiou o papel de ARTEMISIA.

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Manoel de Oliveira

Manoel de Oliveira

unnamed               Natércia PIMENTEL  (Artemisia)     e    Vasco de LIMA COUTO ( Encenador)

Os contactos que tive com o Manoel de OLIVEIRA não foram tão regulares como os que tive com o Antònio PEDRO.

Cruzàvamos-nos e discutiamos no Ciné-Club do PORTO. Eu soube que ele tinha seguido os meus « débuts » teatrais, que ele tinha projectado em certa altura, com dois arquitectos amigos, LOSA e Mario BONITO e um médico Carlos BARROSO,  organisar matinées de poésia, em paralelo com o Ciné Club. Eu participaria como « diseuse ». O projecto caiu à àgua  pouco tempo depois. Foi nessa ocasião que o Màrio BONITO me  disse que o Manoel de OLIVEIRA pensava em « qualquer coisa », quere dizer um filme, para mim.

O Ciné Club do PORTO, como o TEP, animado por personalidades da Oposição, por vàrios professores e alunos da Escola de Belas-Artes, trazia-nos todos os Domingos de manhã, um sopro de ar fresco.

Depois da projecção dos filmes, havia as discussões ricas do ponto de vista cultural, mas sempre perigosas, pela presença dos informadores da PIDE.

Sabiamos que na sala, as « Grandes Oreilles »  faziam a colheita de informações  envenenadas.

  O pùblico de uma maneira geral via no Manoel de OLIVEIRA um industrial rico, que podia permitir-se fantasias : cinema nos anos 30 e 40, a corrida automòvel, concursos de gymnàstica…O que o pùblico ignorava é que, como alguns outros que frequentavam o Ciné Club ou o TEP, ele tinha passado uns tempos nos calabouços da PIDE. Havia mais de dez anos que as Autoridades o impediam de filmar.

Encontrei-me com ele na rua, um dia,  saia ele  e  entrava eu  nos Correios,  na Praça da Batalha

Como eu ansiava de conhecer o «  tal projecto de filme », fiquei toda intimidada. E, coisa incrìvel, a minha timidez, deve tê-lo perturbado.

O Manoel de OLIVEIRA, tìmido deante de mim ! Passei as horas seguintes  a interrogar-me para saber se estava bem penteada, se  o conjunto de flanela cinzenta, com o cinto estreitinho em couro preto e se o foulard de seda no pescoço, me embeleciam …ou  não.

Ah Narciso, quando nos tens !

Seja como fôr, nada de filme para mim.

Pelo meu primeiro marido, soube que OLIVEIRA tinha apreciado favoràvelmente o meu papel d’ARTEMISIA. Nessa altura andava ele a filmar «  O Pintor e a Cidade », e o meu marido, Alfredo PIMENTEL, era o  seu engenheiro do son.

 Esse filme marcava o regresso  de OLIVEIRA à mise-en-scène. Era um moyen métrage, muito estétisante, um pouco  do género « road », como ele fez outros. Quando  o filme estava  acabado, uma première foi  programada em Lisboa  e nòs fomos convidados a acompanhà-los, ele e a sua esposa, Maria Isabel.

 A soirée prometia ser magnìfica, estavamos instalados  num camarote face au palco. Não me lembro em que cinema foi dada a première. Mas o resto da soirée ficou gravado nìtidamente na minha memòria. Passada a primeira parte, chega o intervalo…e ali, catàstrofe ! Um homem avança no proscénio e anuncia que os tanques russos acabavam de entrar em BUDAPEST.

Estavamos no dia 4 de Novembro 1956, e a terceira guerra mundial podia sobrevir.

E evidente que a projecção continuou num brouhaha insdiscrìptivel, que os espectadores saìam e o écran ficava ignorado. Nòs os quatro não trocamos uma ùnica palavra. E, como o  regresso ao PORTO estava combinado fazer-se separadamente,  despedimo-nos no Hotel.

A partir de 1957, eu vivia uma parte do ano em França, muito pouco no PORTO, e por isso não voltei a encontrar o Manoel de OLIVEIRA.

Em PARIS, nas salas de Art et Essai, no LATINA, e mesmo aqui nas Landes, em CONTIS, vi pràticamente todos os  seus filmes.

E uma obra que me « fala », um « cante hondo », que me leva até Portugal, até essa raia do Minho, que « falava » também aos dois artistas. Materialisada por esse rio-fronteira, essa raia   não sò não nos  separa, mas  antes nos reune com a Galiza.

Um dos ùltimos filmes do Manoel de OLIVEIRA, que acontece ser o ùltimo do Marcelo MASTROIANI, «  Viagem ao principio do Mundo », é na realidade um passeio a contra-corrente, uma «  Recherche du Temps » ao longo da margem minhota (portuguesa) do rio, a margem esquerda, progredindo da foz em frente de LA GUARDIA  até às agrestes aldeias da serra  de CASTRO LABOREIRO, Melgaço.

Eu sei desde hà pouco tempo, pela pesquisa genealògica, que, por milhares de  ramos  estou ligada a cada aldeia, a cada lugarzinho  do MINHO ou da GALIZA do sul, Pontevedra ou Orense.

O Manoel de OLIVEIRA também.

E o Antònio PEDRO ?

DOUCE du GEVAUDAN

Douce du Gévaudan

Comment négliger une aïeule qui s’est appelée DOUCE ?  Mais, …  DOUCE du Gévaudan ! Je l’ai trouvée dans mon arbre, il y 29 générations. Elle est née vers 1090 et décéda en 1127.                   Que la tradition lui attribue l’apport de l’Occitan Ancien et de la Poésie à la Cour de Barcelone, me la rend encore plus digne d’intérêt.

Elle était donc née en 1090, fille de Gilbert I, Vicomte de Gévaudan, et de Gerberge, comtesse de Provence et vicomtesse de Millau.  Elle a eu plusieurs frères et sœurs. Sa mère lui avait transmis très tôt, un an après de décès de son père, la pleine possession des biens qui lui revenaient de l’héritage de Gilbert I et de sa propre part, à elle, Gerberge, Comtesse de Provence. Le mariage avec Raymond BERANGER III, Comte de Barcelone, eut lieu un an plus tard et, dit-on, fut un mariage heureux. Très peu de temps après le mariage, Douce cède à son époux la gestion de toutes ses possessions, ce qui équivaut à la réunion de toute la Catalogne, de la Provence, du Rouergue, du Gévaudan et même d’une partie du Carladais. Cette concentration de provinces méridionales dans la main des Comtes de Barcelone n’a pu que déplaire au Comte de Toulouse. Elle devint un foyer permanent de discorde et de belligérance  dans toute cette région du Sud et Sud-Ouest de la France actuelle.

Bérengère de Barcelone, fille de Douce.

Bérengère de Barcelone, fille de Douce.

Le couple a eu plusieurs enfants et parmi ceux-ci une fille Bérengère, dotée de toutes les vertus et d’une grande beauté. Elle épousa Alfonse VII, el Imperador, roi de Castille. Douce du GEVAUDUN et Ramon BERENGUER III sont parmi mes 29èmes grands-parents.

  • Douce de GEVAUDUN, comtesse de Provence et Ramon BERENGUER III, comte de Barcelona (1082-1131)
  • Berengère de Barcelona  et Alfonso VII, el Imperador, roi de Castille
  • Fernando II, roi de LEON et D. Urraca, Infanta de Portugal
  • Alfonso IX, roi de LEON y CASTILLA et D. Teresa GIL de SOVEROSA
  • Maria AFONSO de LEON  et Soeiro AIRES de VALADARES
  • Pedro SOARES SARRAZA et Elvira NUNEZ MALDONADO
  • Vasco PEREZ SARRAZA et N. ANES da NOBOA
  • Sancha VASQUEZ SARRAZA et Pedro ANES MARINHO
  • Joao PIRES MARINHO et Teresa PAIS MARINHO
  • Pedro ANES MARINHO  et Beatriz RODRIGUES de LIMA
  • Teresa LOPES MARINHO et Joao RODRIGUES de VALADARES
  • Teresa RODRIGUES de VALADARES  et Vasco PEREZ MARINHO, évêque d’ORENSE
  • Pedro ANES MARINHO et  Mecia LOPES TABUADA
  • Vasco MARINHO et  Joana LOPES ALDÃO
  • Joana MARINHO  et Alvaro VAZ BACELAR
  • D. Vasco MARINHO de CASTRO, Protonotaire  Apostolique à ROME et Bernaldina ANICIA
  • Joana MARINHO da LOBEIRA et  D. Lançarote FALCÃO, 1° Commandeur de MONÇÃO
  • Dionisio MARINHO FALCÃO  et Isabel de ALMEIDA
  • Joao MARINHO FALCÃO et  Potência VAZ
  • Catarina MARINHO FALCÃO et  João RODRIGUES VILARINHO ou BACELAR
  • Catarina MARINHA et Manuel ALVARES
  • João RODRIGUES VILARINHO, o Saramago  et  Francisca SOARES de BRITO
  • Ana SOARES de BRITO ou ROIZ SOARES  et  Manuel de CASTRO e ARAÙJO
  • Caetana de CASTRO SOARES et  Antònio ALVARES de SOUSA
  • Ana ALVES de SOUSA  et Lourenço José FERNANDES
  • Rosa Quitéria ALVES FERNANDES et   Manuel Nicolas LORENZO de PUGA
  • Manuel José de JESUS PUGA et   Maria da Natividade RODRIGUES
  • Manuel JESUS de PUGA  et  Ana Joaquina BALEIXO
  • Laura da Conceição PUGA  et  Joaquim José PEREIRA JUNIOR
  • João Antònio PUGA PEREIRA et  Amândia SENDIM de RIBAS LIRA RODRIGUES
  • Natércia Estela SENDIM de RIBAS LIRA RODRIGUES PUGA PEREIRA  et  1° Alfredo Ernesto de SÀ LEÃO PIMENTEL FERREIRA,  et 2° Pierre LAFORIE

La Romaine BERNALDINA ANICIA, ma 14ème Grand-mère

português

Les difficultés commencent dès le prénom : BERNALDINA ou BERNARDINA ?

Le mystère s’épaissit au moment du retour de toute la famille vers le PORTUGAL.
A-t-elle foulé la terre que son compagnon, Vasco MARINHO de CASTRO, avait quittée tant d’années auparavant, jeune adolescent confié par sa famille maternelle, la famille MARINHO, galicienne, au fils de Laurent le Magnifique, duc de Florence,  qui n’était encore que le Cardinal Jean de MEDICIS,  devenu quelques décennies plus tard le Pape LEON X ?

Lors d’un pèlerinage  à St Jacques de Compostelle,  le futur Pape Léon X et les membres italiens de sa compagnie trouvèrent l’accueil dû à leur rang dans le Pazo de mes ancêtres MARINO da LOBEIRA, en portugais  MARINHO.

Jean de Medicis aurait été frappé, lors de ce séjour, par la vivacité et intelligence du jeune Vasco. D’où la proposition de prendre en charge son éducation et son avenir.

Tout ce que l’on sait sur Bernaldina  se trouve dans l’acte de légitimation des  enfants du Protonotaire Apostolique D. Vasco MARINHO de CASTRO, accordé par le roi D. Manuel Ier.
L’acte, qui se trouve à la Torre do Tombo, siège des Archives Portugaises, est daté du 7 juin 1511 (Livre 3 du registre des légitimations fls 93, rol 1038) et dit que la mère des enfants de D. Vasco est Bernaldina ANICIA, femme célibataire. Les enfants sont : Pedro,  Joana et Margarida. C’est tout. Un quatrième, Payo, fut cité parfois, sans documents probants.

Joana est ma 13ème grand-mère.

Au Portugal, le travail de recherche concernant Bernaldina, n’a jamais trouvé plus que ça. Etait-elle décédée à ROME avant le retour ? J’ai lu quelque part la date possible de sa mort en 1496.

Mais le fait que son fils Pedro soit  âgé de 8 ans, dans une bulle papale datée de 1514, qui lui attribue la Commanderie  de S. João de Longos Vales à Monção, en remplacement  de son père, D. Vasco MARINHO de CASTRO, prouverait qu’elle  vivait encore en 1505.
Si elle a pu participer au voyage retour vers le pays de son compagnon, qu’a-t-elle pu ressentir ? Un pays, ce « rincon » galaico-portugais, d’une beauté agreste sans pareil s’offrait à elle, mais les splendeurs romaines ? Les ors, la culture, la musique, les monuments lui ont-ils manqué ? Etant donné le statut de D. Vasco et les immenses richesses accumulées par lui à ROME, les palais urbains, les pazos (manoirs) leur faisaient sans aucun doute retrouver tout le confort auquel ROME les avait habitués. Les demeures familiales, soit en GALICE, soit au PORTUGAL avaient été en mesure d’accueillir  des rois et des reines, notamment Filipa de LANCASTER, venue d’Angleterre pour épouser le roi D. Joao I, et d’accueillir aussi le Roi D. Manuel I lors d’un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle.

Mais si je m’interroge sur le choc culturel probablement ressenti par BERNALDINA, si jamais elle a fait ce voyage, c’est parce qu’elle appartenait à la « gens ANICIA ».

Et parler des ANICII c’est remonter à la République Romaine, quelques siècles avant Jésus Christ, c’est plonger dans la République, puis l’Empire Romain.

La VIA ANICIA existe toujours à ROME.

Le premier ANICIUS bien identifié est Lucius ANICIUS GALLUS, consul en 160 A.C.

On le dit plébéien.  Mais dans les siècles suivants, la longue série des ANICII occupant les postes les plus prestigieux, ne nous donne à connaître que des aristocrates (patriciens, comme dit l’ex-Pape Benoit XVI, à propos de Grégoire le Grand, Docteur de l’Eglise, qui appartenait à la gens ANICIA).

Cette gens continue à être étudiée, tant il y a des traces de sa grandeur.  Sur internet, j’ai trouvé des articles passionnants sur  leurs possessions dans  le nord de l’Afrique.

On trouve des Empereurs, CONSTANTIN, JUSTINIEN, JUSTINO II, OLYBRIUS, PETRONE MAXIME, des Papes FELIX II, GREGOIRE, des savants comme ANICIUS MANLIUS SEVERINUS BOETHIUS, dit BOECE, des Sénateurs et des Consuls, au moins un à chaque génération.

CASSIODORE, ami de BOECE, a écrit que la « gens ANICIA », dont le nom voudrait dire « les ECLAIRES », « les SAVANTS », était connue du monde entier, TOTE ORBE.
BOECE, philosophe, premier ministre de Théodoric, a mis à profit un long et injuste emprisonnement pour traduire Aristote. Malheureusement, à la fin du travail de traduction, il fut exécuté. Grand mathématicien, il a aussi écrit un Traité de Musicologie, qui fit autorité pendant plus de mille ans !
De cette famille sont issus plusieurs saints et saintes, dont St  Benoit.

Et au tournant du Vème siècle  aux alentours de l’an 400, on fait la connaissance de trois femmes remarquables, une Aïeule, sa Bru et la fille de celle-ci. Il s’agit d’ANICIA  FALTONIA PROBA, veuve de SEXTIUS ANICIUS PETRONIUS PROBUS, consul en 371, de sa bru ANICIA Juliana PROBA, veuve d’ANICIUS HERMOGENIANUS OLIBRYUS, un des deux fils consuls  de PROBA, et de sa petite- fille, DEMAETRIAS.

HERMOGENIANUS OLYBRIUS est élu consul en même temps que son frère PROBINUS en 395. Presque encore enfants, au décès de leur père, en reconnaissance de la grandeur de ce père SEXTIUS PROBUS, ils sont élus consuls, fait jamais vu jusqu’alors. Le mari de ANICIA FALTONIA PROBA est dit par CLAUDIEN « l’homme politique brillant entre tous », et par Marcellin : « Par l’illustration de sa famille, par sa puissance et par l’immensité de sa fortune, il était connu de tout le monde romain, où il possédait partout des domaines épars ».

Ces trois femmes, par leurs fortunes personnelles, augmentées pour deux d’entre elles par l’héritage des époux décédés, sont vues à ROME comme des Crésus. La famille possède effectivement d’immenses domaines, à travers toute l’Europe, le Moyen Orient et jusqu’en Afrique. A ROME même, ils possèdent la totalité d’une des sept colines, le CAELIUM (CELIO). Là où sont implantés les thermes de CARACALLA.

Leur fortune leur confère une influence recherchée par les hommes politiques, les sénateurs et par  les gens d’Eglise. N’est-ce pas ANICIA FALTONIA PROBA qui a fait édifier le Mausolée de son époux, SEXTIUS ANICIUS PETRONIUS PROBUS, tout contre le tombeau de Saint Pierre à  Rome ?

La page 98 de l’ « HISTOIRE du CHRISTIANISME » relative à l’an de J.C. 395: LX « ANICIUS  PROBUS et sa famille » illustre bien la puissance atteinte par cette Gens, à ROME et dans l’Empire Romain.

Très peu d’années avant le sac de ROME par ALARIC, le wisigoth, deux femmes extrêmement puissantes, chrétiennes parmi les premières qui dans l’aristocratie romaine embrassèrent la religion nouvelle, se posent des questions sur la virginité de la jeune DEMAETRIAS, sur leur statut de veuves, assaillies de prétendants à un remariage. Elles sont tentées par la vie d’ascèse des Pères du désert, elles envisagent des vies monastiques, comme certaines autres femmes de la gens ANICIA avaient déjà  fait, après l’abandon de leurs richesses aux pauvres et aux couvents existants ou à créer.

ANICIA Faltonia Proba aurait été la première convertie à l’ascèse par PELAGE.  Le privilège de placer le tombeau de son époux contre le tombeau de Saint Pierre à Rome prouverait  la grandeur de cette famille  ANICIA.

La « nobilitas » romaine résiste, pourtant, à l’adoption du christianisme. Très attachée au culte des ancêtres, à la culture gréco-romaine, à la philosophie, les charges publiques exercées depuis toujours dans les familles qui en faisaient partie, comme c’était le cas pour les ANICII, rendaient les conversions rares et souvent secrètes.
En ce qui concerne les ANICII on pense que l’adoption du christianisme se fit par les femmes,

Et chose extraordinaire, qui va les guider, les conseiller, éclairer leurs choix ?

St. Augustin, St. Jérôme, Pélage, St. Jean Chrysostome.
La fuite de ROME, après le sac par ALARIC, amène ces dames pour un temps vers CARTHAGE, où elles fréquentent St. Augustin.

L’aïeule FALTONIA PROBA est entourée de sa bru, de sa petite-fille et de nombreuses vierges et veuves que la fortune des ANICII a pu sauver, d’abord en les rachetant aux barbares d’ALARIC, ensuite à un personnage plus que douteux, appelé Comte d’Afrique HERACLIANUS. Ce sinistre individu  vendit à des trafiquants d’esclaves syriens plusieurs vierges chrétiennes, amenées là sous la protection de PROBA .
Là encore, PROBA les a sauvées en les rachetant.

Les correspondances, les épîtres de ces saints, Augustin, Jérôme, Jean Chrysostome et de deux Papes, adressées aux dames ANICIAE, nous laissent deviner des tourments dans le choix entre la vie d’ascèse appelant à l’abandon de tant d’opulence et la retraite dans des monastères existants ou à fonder partout, ou un remariage. Les conseils qu’ils leur donnent ne me paraissent pas toujours guidés uniquement par l’intérêt spirituel des trois dames ANICIAE. On y sent percer déjà un autre intérêt « ad gloriam Ecclesiae », qui caractérisera pendant deux mille ans le fonctionnement de l’Eglise dans ses rapports avec les puissants et la richesse. D’ailleurs, en ces premiers temps du christianisme on pourrait presque évoquer une réciprocité dans ces rapports, car, une fois converties, les familles de la « nobilitas » retrouvent  le pouvoir. Comment ? En faisant nommer les premiers Comtes et Evêques parmi les leurs. Au Temporel s’ajoute le Spirituel. Per saecula saeculorum …Amen !

Les « dominae » ANICIAE se sont trouvé impliquées dans les querelles d’orthodoxie et d’hérésie qui agitaient ce monde chrétien naissant. Les querelles théologiques fondamentales entre Augustin, Jérôme, Pélage, Origène, Rufin, Jean Chrysostome traitaient entre autres sujets du « libre arbitre » et de la « grâce ». Et ces grands théologiens cherchaient à soustraire ces grandes dames à l’influence de tel ou tel, à les rapprocher de tel autre.

Nous sommes presque amenés à penser que l’adhésion de la gens ANICIA à l’une ou l’autre des « doctrines » en jeu, aurait pu changer la face du monde !!!

Mais descendant de mille ans dans l’échelle du temps et retrouvant ma grand-mère BERNALDINA, née probablement  avant 1470, j’apprends que CHARLES QUINT, voyageant en Italie lors de son couronnement par le Pape, rend visite à plusieurs reprises à une dame ANICIA, résidant hors de ROME, pour la convaincre de quitter la campagne et de s’installer dans un palais de la grande Urbs. Ce qu’elle refusa.

La raison de ces visites ? CHARLES QUINT connaissait son arbre généalogique et savait que parmi ses ancêtres, dans la branche autrichienne, il y avait ANICIUS ALIBRIUS. Il rendait visite à une cousine, en quelque sorte.

Le couronnement de l’Empereur à BOLOGNE ayant eu lieu le 24/02/1530, pourquoi me refuserais-je la fantaisie d’ « imaginer » que la dame ANICIA en question, puisse être ma chère BERNALDINA, alors agée de 60 ans, qui pour  une raison que nous ignorerions serait restée en Italie, lors du départ de la famille vers le Portugal ?

Biblio :
– Panégyrique de PROBINUS et de OLLYBRIUS p/ Claudien. Loeb Classical Library 1922

– « PROBA, JULIANA et DEMETRIAS » p/ Patrick Laurence in Revue des Etudes Augustiniennes, 48 (2002)

–  Wikipédia

————————————————————————————————– P O R T U G U E S ———

A romana BERNALDINA ANICIA , minha 14a avò

As primeiras dificuldades começam com o nome : BERNALDINA ou BERNARDINA ?
O mistério aumenta quando a famìlia regressou a PORTUGAL.
Terà ela pisado a terra que o seu companheiro, Vasco MARINHO de CASTRO , tinha deixado tantos anos antes, adolescente confiado pela sua famìlia materna, galega, a dos MARIÑOS, àquele que era então sòmente o Cardeal João de MEDICIS, filho de Lourenço, o Magnìfico, duque de FLORENCIA, mas que foi eleito Papa umas dezenas de anos mais tarde, o Papa LEON X ?

Tudo o que sabemos sobre ela, encontra-se no acto de legitimação dos quatro filhos do Protonotàrio Apostòlico D. Vasco MARINHO de CASTRO, legitimação feita pelo rei D. Manuel I.
O acto que se encontra na Torre do Tombo, sede dos Arquivos Portugueses, é datado do dia 7 de Junho 1511, ( Livro 3 do Registo das Legitimações, fls 93, rol 1038) e diz que a mãe dos filhos de D. Vasco é Bernaldina ANICIA, mulher celibatària. Os filhos são : Pedro, Payo, Joana e Margarida.

A Joana é a minha 13a avò

As pesquisas sobre a Bernaldina, feitas em Portugal, nunca deram mais do que isso. Teria ela falecido em ROMA antes do regresso ? Li algures uma data possivel para a sua morte, que seria 1496.
Se ela participou à viagem para o paìs do seu companheiro , que terà ela sentido ? Um paìs, esse cantinho galaico-português duma beleza agreste incomparàvel se oferecia a ela, mas os esplendores romanos ? Sentiu ela a falta das magnificências, dos monumentos ?
Dado o estatuto de D. Vasco, e as imensas riquezas que ele tinha acumulado em ROMA, os paços urbanos, as quintas proporcionavam-lhes todo o conforto a que ROMA os tinha habituado. As propriedades da famìlia, seja na GALIZA, seja em PORTUGAL tinham acolhido reis e raìnhas, por exemplo a D. Filipa de LENCASTRE, vinda da Inglaterra para se casar com o D. João I, e o rei D. Manuel I, quando ele fez uma peregrinação a Santiago de Compostela.

Mas se me ponho todas estas perguntas, sobre o choc cultural ressentido pela BERNALDINA, se todavia ela fez essa viagem, é porque ela pertencia à « gens ANICIA ».

E falar dos ANICII, é recuar até à Republica Romana, uns séculos antes de CRISTO, é mergulhar nessa Republica, e depois no Império Romano. A VIA ANICIA existe ainda hoje em ROMA.

O primeiro ANICIUS bem identificado é o Lucius ANICIUS GALLUS, cônsul em 160 A.C.
E dito plebeu. Mas nos séculos seguinte, na longa série dos ANICII ocupando os postos mais prestigiosos, sò se fala de aristocratas ( patrìcios, como foi dito pelo ex-Papa Benedito XVI, a propòsito de Gregòrio o Grande, Doutor da Igreja, que pertencia à « gens ANICIA »)

Encontramos Imperadores : CONSTANTINO, JUSTINIANO, JUSTINO II, OLYBRIUS, PETRONE MAXIMO ; Papas :FELIX II, GREGORIO, Sabios : ANICIUS MANLIUS SEVERINUS BOETHIUS, dito BOECE ; senadores e Consuls, um pelo menos em cada geração.

CASSIODORO, amigo de BOECE, escreveu que a « gens ANICIA », cujo nome significaria « Os ILUMINADOS », « Os SABIOS », era conhecida pelo mundo inteiro, TOTE ORBE.
BOECE, filòsofo, primeiro ministro de Teodorico, tirou proveito dum longo e injusto perìodo de prisão para fazer a tradução de ARISTOTELES. Infelizmente, foi executado logo a seguir. Grande matemàtico, escreveu também um Tratado de Musicologia, que fez autoridade durante mais de mil anos !
Desta famìlia sairam também vàrios santos e santas, entre eles S. Benedito.

E por volta do ano 400, na passagem para o século V, vamos conhecer três mulheres admiràveis, uma Avò, a sua Nora e a filha desta ùltima. Trata-se de ANICIA FALTONIA PROBA, viuva de SEXTIUS ANICIUS PETRONIUS PROBUS, consul em 371, da sua nora ANICIA JULIANA PROBA, viuva de ANICIUS HERMOGENIANUS OLIBRYUS, um dos dois filhos consuls de PROBA e da sua neta DEMAETRIAS.
HERMOGENIANUS OLIBRYUS foi eleito cônsul ao mesmo tempo que o seu irmão PROBINUS, em 395.
Quando se deu a morte do Pai, como prova de reconhecimento pela grandeza desse pai, SEXTIUS PROBUS, ambos foram eleitos cônsuls, embora ainda crianças. ROMA nunca tinha visto tal acontecimento.
Esse pai, marido de ANICIA FALTONIA PROBA, é dito por CLAUDIEN « o homem polìtico brilhante entre todos », e por MARCELLIN : « Pela ilustração da sua famìlia, pelo seu poder, e pela imensidão da sua fortuna, era conhecido em todo o Mundo Romano, onde ele possuia, dispersos, imensos domìnios »

Essas três mulheres, pela fortuna pessoal, aumentada para as duas viuvas pela fortuna herdada dos maridos, são vistas em ROMA como Crésus. A famìlia possue efectivamente imensos domìnios, atravès toda a Europa, o Médio Oriente e mesmo na Africa. Em ROMA mesmo, possuem a totalidade duma das sete colinas, o CAELIUM (CELIO). Onde se encontram hoje as Termas de CARACALLA.
A fortuna de que disfrutam confere-lhes uma influência, que interessa particularmente os homens polìticos, os senadores e os religiosos.
Não foi a ANICIA FALTONIA PROBA que foi autorisada a edificar o Mausoleu do seu marido, SEXTIUS PROBUS, mesmo junto do tùmulo de S. Pedro em Roma ?

Pouco tempo antes do saque de ROMA pelo visigodo ALARIC, duas mulheres, extrêmamente poderosas,, cristãs entre as primeiras da aristocracia romana que se convertiam à nova religião, começam a interrogar-se sobre a virginidade da filha DEMAETRIAS, sobre a sua condição de viuvas, rodeadas de pretendentes a um novo casamento. Estão desejosas de uma vida de ascese como a dos Padres do Deserto, pensam em vidas monàsticas, como algumas senhoras da « gens ANICIA » tinham jà escolhido, apòs terem abandonado as suas riquezas aos pobres e aos conventos jà existentes ou a criar.

A “nobilitas” romana resiste, no entanto, à adopção do cristianismo. Muito impregnada do culto dos antepassados, de cultura greco-romana, de filosofia, os cargos pùblicos exercidos desde sempre por essas famìlias, como acontecia com os ANICII, tornava as conversões raras e por vezes secretas.
No que diz respeito aos ANICII pensa-se que a adopção do cristianismo se operou pelas mulheres, talvez pela mãe de SEXTIUS PROBUS.
E coisa extraordinària, quem vai guià-las, aconselhà-las, dirigir as opções ?
S. Agostinho, S. Jerònimo, Pelàgio, S. João Chrysòstomo.

A fuga de ROMA, depois do saque do ALARICO, leva essas senhoras até CARTAGO, onde elas encontram regularmente Santo Agostinho. A avò, FALTONIA PROBA tem na sua companhia a nora, a neta e vàrias virgens ou viuvas, que a fortuna dos ANICII permitiu resgatar, primeiro aos bàrbaros do ALARICO, e mais tarde a um personagem mais que duvidoso, que se chamava Conde da Africa HERACLIANUS. Esse triste indivìduo vendeu vàrias virgens cristãs, viajando sob a protecção de PROBA, a sìrios traficantes de escravos.
Mais uma vez PROBA salvou-as, resgantando-as de novo.

A correspondência, as epìstolas desses santos e de dois Papas, destinadas às Senhoras ANICIAE, deixam transparecer os tormentos na escolha de uma vida de ascese, requisitando o abandono de tanta opulência e o retiro em monastérios existentes ou a fundar, e um segundo casamento.
Os conselhos dispensados não me parecem ùnicamente justificados pelo interesse espiritual das três senhoras ANICIAE. Transparece por vezes também um outro interesse « ad gloriam Ecclesiae », que caracteriserà durante dois mil anos a atitude da Igreja nas suas relações com os poderosos e com a riqueza.

De resto, nesses primeiros tempos do cristianismo pode falar-se de reciprocidade nessas relações, dado que uma vez convertidas, as famìlias da « nobilitas » guardavam o poder.
De que maneira ?
Fazendo nomear os primeiros Condes e Bispos no seio dessa classe social.
Ao Temporal vem juntar-se o Espiritual. Per saecula saeculorum … Amen !

As « dominae ANICIAE » viram-se implicadas em questões d’ortodoxia e de heresia em discussão nesses primeiros tempos do cristianismo. As querelas teològicas fundamentais entre Agostinho, Jerònimo, Pelàgio, Origénio Rufino, João Chrysòstomo tratavam entre outros sujeitos do « libre arbìtrio » e da « graça ». E esses grandes teòlogos tentavam afastar essas senhoras da influência de um tal ou de um tal outro, e aproximà-las dum terceiro.

Somos quase levados a pensar que a adesão da gens ANICIA a uma ou outra das doutrinas discutidas, poderia ter mudado a face do mundo !!!

Mas, descendo de mil anos na escada do tempo e reencontrando a avò BERNALDINA, nascida provàvelmente por volta de 1470, leio que CARLOS QUINTO, viajando na Itàlia, quando là veio para a sua coroação pelo Papa, visitou vàrias vezes uma dama ANICIA, que residia fora de ROMA. Tentou convencê-la de se instalar na grande Urbs, num ,palàcio mais em conformidade com o seu estatuto social. O que ela refusou.
A razão de tais visitas ? CARLOS QUINTO conhecia a sua àrvore genealògica e sabia que entre os seus antepassados austrìacos, havia um ANICIUS ALIBRIUS. Por isso, o Imperador ia visitar uma prima, de certo modo.
A coroação do Imperador em BOLONHA tendo acontecido em 24-02-1530, porque é que eu me recusaria a fantasia d’ « imaginar » que a dama ANICIA, em questão, fosse a minha cara BERNALDINA, com uns 60 anos de idade, que por razões que nos escapam teria ficado na Itàlia, quando o resto da famìlia tomou rumo a Portugal ?

Biblio :
– Panégyrique de PROBINUS et de OLLYBRIUS p/ Claudien. Loeb Classical Library 1922
– « PROBA, JULIANA et DEMETRIAS » p/ Patrick Laurence in Revue des Etudes Augustiniennes,
48 (2002)
– wikipédia

Felizmente hà luar

português

FELIZMENTE  HA LUAR —–  HEUREUSEMENT IL Y A UN CLAIR DE LUNE

Pendu, décapité, brûlé, les os à portée de chiens sur une plage  voisine du fort de São Julião da Barra, près de Lisbonne, le 18 octobre 1817. Mais, quel crime a donc commis celui qui finit comme ça ? Le crime d’avoir voulu  déchirer les rideaux de l’obscurantisme.  Plutôt des obscurantismes, celui de l’Eglise tout d’abord, et celui d’une classe sociale, la sienne, l’Aristocratie, qui tenait, avec le concours  de l’ARMEE, à maintenir le peuple dans l’illettrisme et la superstition. L’oppression conjuguée de ces pouvoirs était de tradition millénaire. Le Portugal s’était constitué ainsi.

Si nous avions vécu aux alentours de 1400, Gomes FREIRE de ANDRADE, puisque qu’il s’agit de lui, et moi, aurions été  cousins  germains. Il était le  descendant d’un autre Gomes FREIRE de ANDRADE, 1er seigneur de BOBADELA, né vers 1360, et moi je descends de la soeur de celui-ci, Teresa. Gomes et Teresa étaient  donc, frère et soeur,  enfants de Clara MARTINS et de D. Nuno RODRIGUES FREIRE de ANDRADE, 6ème Maître de l’Ordem de Cristo et Chancelier-Mor du Portugal.

Mais quel crime a donc commis le Général Gomes FREIRE de ANDRADE ?

Le crime pour lequel il fut condamné est de ceux, qui valent médailles de héros, dans un autre pays ou un autre temps. Voici les faits :

La péninsule  ibérique, l’Espagne comme le Portugal, avait été envahis par les soldats de Napoléon. Une, deux et trois Invasions, commandées par JUNOT, SOULT et MASSENA.

Le roi du Portugal,  D. João VI, avec toute la famille royale et beaucoup de membres de sa Cour, avaient pris le large, s’embarquant pour le Brésil.

La  vacance du Pouvoir  a offert aux Anglais l’opportunité espérée  depuis des siècles,  de faire du Portugal  un protectorat.

 De façon silencieuse ou publique, l’attente des Portugais appelait  Gomes FREIRE de ANDRADE  à la révolte.

Celui-ci se tenait en réserve, pas de déclarations publiques, pas de comices.

Formellement, FREIRE d’ANDRADE fut condamné pour avoir fomenté un complot. En fait sa seule présence à Lisbonne, son ascendant, ses silences, même sa retraite appelaient au soulèvement contre les Anglais. La preuve du complot ne fut jamais apportée.

Et puis, comploté contre qui ?  Contre un ordre inique, qui, incarné en la personne du gouverneur mercenaire anglais, William CARR, lord BERESFORD, profitant de cette vacance du pouvoir royal et s’appuyant sur les forces les plus réactionnaires du pays, l’Eglise et l’Armée,  tentait de stopper par tous les moyens le progrès des Lumières.

Après les invasions napoléoniennes dans la péninsule ibérique, l’occasion était belle pour les Anglais de faire du Portugal un protectorat  et de s’approprier son énorme empire colonial. La vieille alliance Anglo-Portugaise, datant de 1386, leur avait toujours profité. Mais là, l’occasion était trop belle, pour le « coup de main » final. Le pays était sous tutelle réelle, gouverné par le géant BERESFORD.

Un Conseil de Régence, entièrement tenu par l’Anglais, dans un vrai rôle de « gauleiter », décidait de toute l’administration du pays. Et mettait la dernière main aux accords qui, dès 1808, en permettant aux Anglais et à eux seuls, le libre accès aux ports du Brésil, pour y commercer,  ont accéléré le déclin du petit pays, possesseur d’un si vaste empire colonial.

Les Français avaient laissé beaucoup de misères, beaucoup de désastres de toute sorte, beaucoup de rancoeur mais aussi ces ferments de liberté et  ces graines de progrès qui furent, par la suite, les fondements des monarchies constitutionnelles partout en Europe au long du XIX ème.

Gomes FREIRE de ANDRADE  était un homme des Lumières. Il en fut aussi un Héros Sacrifié.

Le PORTUGAL, sous la Monarchie Constitutionnelle et sous la République, avait fait du 18 octobre, jour de son exécution, un jour férié  pour honorer sa mémoire. Pendant un siècle environ.

Le salazarisme a supprimé ce jour férié.

Gomes FREIRE de ANDRADE nacquît le 27-01-1757 à Vienne, Autriche. Son père Ambroise, qui appartenait à la famille des comtes de Bobadela y était l’ambassadeur du Portugal. Ambroise FREIRE de ANDRADE e CASTRO  était parent et protégé du Marquis de POMBAL, Premier Ministre tout-puissant. La mère de Gomes FREIRE de ANDRADE était la Comtesse Maria Anna Elisabeth SCHAFFGOTSCHE, de Bohême. Au moment où la Révolution Française faisait trembler sur leurs bases toutes les sociétés du Temps, dans cette Mitteleuropa agitée par tant de courants de pensée divers,  l’éducation de Gomes FREIRE de ANDRADE fut libérale.

Mais, entendons-nous sur le sens du mot « libéral », très différent de celui, détestable, qu’il a de nos jours, et qui n’exprime que la liberté du « renard libre dans le poulailler libre ». Au XVIII et heureusement encore après, le libéral est celui qui veut en finir avec les oppressions millénaires, et qui veut par l’éducation et la culture amener les peuples vers la liberté.

Il fut franc-maçon et sa première loge, selon certains, aurait été  celle de MOZART, qu’il côtoya à VIENNE et qui était pratiquement du même âge que lui. Il est considéré comme l’introducteur de la Franc-Maçonnerie au Portugal et comme son premier Grand-Maître.

Né donc à VIENNE, il fut nommé  colonel dans l’armée russe à  26 ans et a  participé aux côtés de POTEMKINE à des campagnes en RUSSIE, à CONSTANTINOPLE, en CRIMEE, décoré, fait exceptionnel, de l’Ordre Militaire de S. Georges par Catherine II. La Souveraine russe, en personne, lui offre une épée. La faveur particulière de Catherine II  et le refroidissement des relations entre Gomes FREIRE et le Prince POTEMKINE ont alimenté, à l’époque, les rumeurs  d’une relation amoureuse entre la Tzarine et le jeune et fringant portugais, aperçu à plusieurs reprises  comme invité dans la loge impériale à l’Opéra et au Théâtre. Vrai ou faux, on en prête tellement à la Grande Catherine…

Je renonce à rapporter son activité militaire, tant elle est complexe. Pour mémoire citons qu’il quitta Vienne pour Lisbonne  en 1781,  pour débuter une carrière militaire, comme il était de tradition dans l’Aristocratie. Qu’il a été autorisé à partir combattre « le turc » en Russie en 1784 et qu’il a quitté la RUSSIE en 1793. Le PORTUGAL, en 1790,  l’ avait  confirmé  dans  le grade de colonel, que les Russes lui avaient attribué. En 1796 il est Maréchal de Camp et commence alors, on peut dire, sa seconde carrière militaire franco-portugaise.

Il avait été nommé Général en 1801, avant la première invasion française. Et ce serait par fraternité maçonnique avec JUNOT qu’il intégra la Légion Portugaise, qui venait d’être créée. A la tête de cette Légion, cantonnée à GRENOBLE, il prit part aux campagnes européennes de  BONAPARTE.

Il a toujours soutenu que jamais son épée ne versa de sang portugais.

Il a rencontré l’Empereur à plusieurs reprises, fut nommé par lui gouverneur d’IENA, commandant de DANTZIG, gouverneur de DRESDE.  Il est auprès de BERTHIER en ALLEMAGNE, à la tête de deux bataillons portugais.

Chose étonnante, selon la géo-politique du moment, et selon les usages militaires d’obéissance, en vigueur dans tous les pays du monde et en tous les temps, il avait combattu avec les  Anglais et les Espagnols contre les Français durant la campagne du Roussillon. Mais  dix ans plus tard le reproche majeur qu’il encourut ce fut celui d’être sorti du pays avec la Légion Portugaise pour participer à côté des Français aux campagnes de Bonaparte. Et donc d’avoir combattu contre les Anglais.

Il a tout du héros romantique, beau, emporté, le verbe haut, courageux, fidèle à un amour. Une femme mariée, mère d’un enfant, Matilde de FARIA e MELO, a tout abandonné, mari, enfant, position sociale, pour le suivre sur tous les champs de bataille d’Europe. Ils se sont connus en 1808 et seule la mort les a séparés. L’inconfort des cantonnements de fortune, les dangers, la promiscuité, la saleté, tout, Matilde a tout subi pour rester auprès de Gomes, à travers toute l’Europe, en France, en Allemagne, en Pologne.

L’échange de lettres entre Gomes et son cousin de coeur Antònio de SOUSA FALCÃO, resté à Lisbonne, nous font connaître FREIRE de ANDRADE, mieux qu’une psychanalyse ne pourrait le faire. Son seul souci, ses seuls appels à l’aide ne concernent que Matilde. Il ne cherche qu’à la  préserver, pour lui tout va bien. Le soutien indéfectible d’Antònio de SOUSA FALCÃO, à la Cour de Lisbonne, dans les cercles du Pouvoir, cherchant pendant des années à contrecarrer la persécution secrète, les intrigues, et à déjouer les pièges d’un autre cousin, germain celui-là, D.Miguel PEREIRA FORJAZ, force l’admiration.

PEREIRA FORJAZ est l’exact opposé de  FREIRE de ANDRADE. Ils furent condisciples au début de leurs carrières militaires et D. Miguel épousa une cousine germaine de Gomes. Tout en dissimulation, intrigant, onctueux dans les relations humaines, j’ose le  qualifier de «  tordu ». Pendant ces années cruciales, 1808, 1809, 1810, alors que Gomes FREIRE se battait à l’étranger,  PEREIRA FORJAZ, 9ème comte da FEIRA, au sein du Conseil de Régence, fut Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères et à la Guerre. Il appartenait au petit cercle  de nobles et religieux, qui prenaient leurs ordres auprès de BERESFORD.

Par différents messagers, il a fait croire à Gomes FREIRE qu’à son retour au PORTUGAL on « passerait l’éponge » sur la formation de la Légion Portugaise et ses campagnes menées auprès des Français. Le piège est tendu et Gomes FREIRE, malgré les conseils de prudence d’Antònio FALCÃO, y tombe. Il  n’aspire qu’à partager le bonheur d’une vie simple avec Matilde. Il l’écrit à Antònio FALCÃO : « je veux raccrocher mes épées et les laisser rouiller doucement ».

Il est ouvert, franc, d’une générosité à peine croyable. Lui,  qui à son retour de VIENNE, avec sa mère et une soeur, après le décès du père, n’a amené que des dettes paternelles dans les bagages. Face à des demandes d’aide matérielle venant d’amis, il prenait sa bourse, et celui qui en avait besoin, était invité à y plonger sa main.  Lors de  ses campagnes à travers l’Europe, il partagea la « tambouille » des soldats,  lui qui avait  été à la table de tous les Rois, Princes, Napoléon, Electeurs, de tous ceux « qu’on nomme Grands ».

En vrai aristocrate, il savait d’où il venait, n’accordait que peu de valeur aux honneurs, aux richesses.

La preuve de ce désintéressement nous est apportée par le «procès-verbal » de police sur le contenu de son dernier domicile, partagé avec l’amour de sa vie, Matilde de FARIA e MELO. Je rapporte fidèlement ce qui se trouve dans ce P.V.

l « Il loue à Lisbonne, rua do Salitre, à côté de la fontaine du RATO, une petite maison, qu’ipartage avec Matilde de FARIA e MELO.

Un petit salon meublé avec un canapé rembourré, quelques chaises paillées, trois tableaux avec encadrement de pau-santo. Dans la salle à manger un banc en bois du Brésil, dix chaises  cannées.  Dans le bureau, un banc en acajou,  deux étagères avec 395 livres. Il y a 6 assiettes et plats de service et 15 petits, 17 serviettes de table, 5 verres à porto, 6 à liqueur, 2 verres à eau, une bouteille de vin blanc, 5 tasses à thé « sans soucoupes ». Quatre bougeoirs et trois petits plateaux décorés et des costumes, des vieilles vestes, 12 mouchoirs et 2 épées. »

En 1815, après son retour, devant un tribunal, et après avoir rendu compte de ses absences et de ses activités à l’étranger, il s’était trouvé lavé de toutes les accusations, réintégré dans tous ses droits et s’apprêtait donc à vivre auprès de Matilde les années qui lui restaient.

C’était sans compter avec la haine  de D. Miguel PEREIRA FORJAZ.

Des espions, des amis devenus traîtres contre récompense, des visiteurs douteux, la toile fut tendue et l’aboutissement fut cette horreur du 18 octobre 1817.

Il avait 60 ans.

La vie et la fin tragique de Gomes FREIRE inspirèrent beaucoup, beaucoup d’écrits. Mais la pièce  « Felizmente hà luar»,  de Luis de STTAU MONTEIRO, très moderne, d’un ton brechtien,  interdite pendant le salazarisme et jouée pour la première fois en 1978, me touche particulièrement. Il est intéressant de signaler, qu’avant d’être jouée au Portugal, elle le fut pour la première fois à PARIS, en 1969.

Le titre, énigmatique, est tout simplement une phrase tirée d’une note administrative, qui se trouve aux Archives Nationales de la Torre do Tombo, à Lisbonne.

Cette note, présente dans les archives de l’I.G.P, fut adressée par D. Miguel PEREIRA FORJAZ, en tant que supérieur hiérarchique, à l’Intendant Général de la Police, dans l’après-midi du 18-10-1817, quelques heures avant l’exécution de Gomes FREIRE de ANDRADE et de ses 11 coïnculpés,

« ... il est vrai que l’exécution se prolongera dans la nuit, mais heureusement il y a un clair de lune et tout me paraît si calme que … ».

La  terreur escomptée n’eut pas lieu. Et  en effet  le feu brilla tard dans la nuit, mais symboliquement, très au-delà. Car, dès le retour de la famille royale, la Charte Constitutionnelle s’est imposée, et le Portugal, cahin-caha,  un siècle plus tard accéda à la République.

Matilde  dans la pièce, avec une intention toute à l’opposé de celle de D. Miguel PEREIRA FORJAZ, prononce la même phrase « felizmente hà luar ».

La vraie Matilde  de FARIA e MELO disparut à tout jamais. Personne n’a pu trouver trace de son existence, après le sacrifice  de son « Homme ».

Note personnelle:                                                                                                                                           Au delà du fait que je partage quelques éléments d’A.D.N. avec Gomes FREIRE de ANDRADE, ce dont je me réjouis, il est à noter que la première tentative de mise-en-scène de la pièce, par le dramaturge STTAU MONTEIRO, lui-même, en 1962, eut lieu au Théâtre  Expérimental de PORTO, dont je m’honore d’avoir été une des actrices fondatrices, en 1953, sous la direction du grand Antònio PEDRO. Cette 1ère représentation de « Felizmente hà luar » fut interdite par « les autorités », fascisme  oblige. Comme je l’ai dit plus haut, la création eut lieu à PARIS, en 1969.

Gomes FREIRE de ANDRADE

Gomes FREIRE de ANDRADE

–        D. Nuno RODRIGUES FREIRE de ANDRADE , 6ème Maître de L’ORDEM de CRISTO et Clara MARTINS ont eu, au moins, trois enfants : un fils Gomes FREIRE de ANDRADE, 1er seigneur de BOBADELA,  marié à D. Leonor PEREIRA. De ce couple descendait le Général Gomes FREIRE de ANDRADE, dont je parle plus haut. Un autre fils, Rui FREIRE de ANDRADE, fut l’arrière-grand-père de Pedro ALVARES CABRAL, découvreur du BRESIL, en 1500. Une fille, Teresa, épousa Afonso RODRIGUES de MAGALHAES et c’est de ce couple que je descends. Dans ce blog je rapporte ma ligne descendante de Teresa,  qui est insérée dans le texte « APRES LES TEMPLIERS » consacré à D. Nuno RODRIGUES FREIRE de ANDRADE.

–        Gomes FREIRE de ANDRADE, 1er seigneur de BOBADELA et  Leonor PEREIRA

–        Joao FREIRE de ANDRADE, 2ème seigneur de BOBADELA et Catarina de SOUSA

–        Gomes FREIRE de ANDRADE, 3ème seigneur de BOBADELA et Isabel COUTINHO

–        Nuno FREIRE de ANDRADE  et Isabel de ALMEIDA

–        Bernardim FREIRE de ANDRADE et Ana MATOSO

–        Gomes FREIRE de ANDRADE et Isabel GODINS de MIRANDA

–        Bernardim FREIRE de ANDRADE, Commandeur de l’ORDEM de CRISTO et Luisa de FARIA

–        Manuel FREIRE de ANDRADE et Joana de BRITO

–        Gomes FREIRE de ANDRADE, gouverneur du Maranhão au BRESIL et Luisa Clara de MENEZES

–        Ambròsio FREIRE de ANDRADE e CASTRO,  ambassadeur du PORTUGAL à VIENNE, et Maria Ana Elisabeth SCHAAFFGOTSCHE, comtesse en BOHEME

–        Gomes FREIRE de ANDRADE, né le 27-01-1757, sacrifié le 18-10-1817  et Matilde de FARIA e MELO. Sans descendance

 

 

 

 

P O R T U G U E S

FELIZMENTE  HA LUAR

Enforcado, degolado, queimado, os ossos roìdos por cães numa praia vizinha do Forte de São Julião da Barra, perto de Lisboa, no dia 18 de Outubro 1817. Mas que crime cometeu aquele que acabou assim ? O crime de ter querido rasgar as cortinas do obscurantismo. Digamos antes dos obscurantismos, o da Igreja em primeiro lugar e em seguida o de uma classe social, a que ele mesmo pertencia, a Aristocracia, que com o auxìlio do Exército, actuava no sentido de fazer perdurar o analfabetismo e a superstição. A opressão conjugada desses poderes era de tradição milenària. Portugal tinha-se constituìdo assim.

Se tivessemos vivido por volta de 1400, Gomes FREIRE de ANDRADE, pois é dele que se trata, e eu, terìamos sido primos direitos. Ele descendia de um outro Gomes FREIRE de ANDRADE, 1° senhor de BOBADELA, nascido por volta de 1360, e eu descendo da irmã deste Gomes, Teresa. Gomes e Teresa eram dois dos filhos de Clara MARTINS e de D. Nuno RODRIGUES FREIRE de ANDRADE, 6° Mestre da Ordem de Cristo e  Chanceler-Mòr de Portugal.

Mas que crime cometeu então o General Gomes FREIRE de ANDRADE ? O crime pelo qual ele foi condenado, noutros tempos ou noutros paìses, ou numa sociedade diferente, teria merecido os loureiros. E, pode dizer-se que ele os colheu logo a seguir ao seu sacrifìcio, e mesmo ainda vivo, pela força da sua personalidade, a sua rectidão, a sua generosidade, pela fama da sua bravura militar.

As classes populares tinham-no distinguido.

Naqueles tempos de Poder ausente, ausência de que tiravam proveito os Ingleses, ele aparecia a muitos como um Regente possìvel. Mas, temendo talvez o que nòs chamamos o « culto da personalidade », FREIRE de ANDRADE mantinha-se na reserva, nada de tribunas, nada de comìcios. Guardemo-nos de comparações inapropriadas, mas pensemos, na nossa época, como nascem os fascismos, por exemplo os do SALAZAR e do FRANCO, atravès «  de um homem providencial ».

Formalmente, FREIRE de ANDRADE foi condenado por ter chefiado uma conspiração. Na realidade   a sua presença em Lisboa, o seu ascendente, os seus silêncios, mesmo a sua reserva sò, eram jà suficientes para suscitar o levantamento contra os Ingleses. A prova da conspiração nunca foi apresentada.

E de resto, conspirar contra quem ? Contra uma Autoridade inìqua, que incarnada na pessoa do governador mercenàrio inglês, William CARR, lord BERESFORD, aproveitando-se da ausência do poder real, e tomando apoio nas forças mais reaccionàrias do Paìs, a Igreja e o Exército, tentava bloquear por todos os meios as ideias de Progresso. Apòs as invasões francesas na Penìnsula Ibérica o momento parecia ideal, para os Ingleses, de fazer de Portugal um protectorado e de se apropriar o seu enorme Império Colonial. A velha aliança Anglo-portuguesa, que datava de 1386, tinha sempre beneficiado aos Ingleses. Mas, nessa época de governo pelo gigante BERESFORD, com o Paìs sob tutela, o momento era o mais propìcio para o « golpe final ». A famìlia Real protuguesa estava longe, bem abrigada no Brasil, com um chefe, D. Joao VI, regente inicialmente, rei apòs a morte da Rainha sua Mãe, totalmente controlado pelos Ingleses. Havia um Conselho de Regência,em Lisboa, nas mãos do Inglês, que tal um “gauleiter”, decidia de toda a administração do Paìs. E finalizava os anteprojectos dos acordos, que logo a partir de 1808, permitiram aos Ingleses, e a eles exclusivamente, o libre acesso aos portos do Brasil, para fazerem comércio. O inìcio do declìnio do pequeno pais, possuidor dum tão vasto império colonial, data daì.

Os franceses tinham deixado muita miséria, muitos desastres de toda a natureza, muito ressentimento, mas   tinham deixado também aqueles fermentos de liberdade, aquelas sementes de progresso, que foram,   posteriormente, os alicerces das monarquias constitucionais atravès da Europa, durante o XIX° século.

Gomes FREIRE de ANDRADE foi um homem do « século das Luzes ». Foi também um Heroi Sacrificado.

PORTUGAL, sob a Monarquia e sob a Repùblica fez do dia 18 de Outubro, dia em que ele foi executado, um dia feriado para honrar a sua memòria. Durante um século mais ou menos.

O salazarismo suprimiu esse dia feriado.

Gomes FREIRE de ANDRADE nasceu em 27-01-1757 em VIENA, AUSTRIA. O seu pai, Ambròsio , que pertencia à familia dos Condes de BOBADELA era ali o embaixador de PORTUGAL. Ambròsio FREIRE de ANDRADE e CASTRO era parente e protegido do poderoso Marquês de POMBAL, primeiro ministro de D. José I. A mãe de Gomes FREIRE de ANDRADE era a condessa Maria Anna Elisabeth SCHAFFGOTSCHE, da Boémia. Quando, nessa Mitteleuropa agitada por tão diversas correntes de filosofia, a Revolução Francesa fazia tremer sobre as suas bases todas as sociedades contemporâneas, a educação de Gomes FREIRE foi liberal.

Mas, é necessàrio precisar o sentido da palavra « liberal », tão diferente do sentido detestàvel que ele tem nos nossos dias. O sentido actual é o da “liberdade da raposa libre no galinheiro libre”. No século XVIII e felizmente ulteriormente, o liberal é aquele que, pela educação e pela cultura, procura dar ao povo, oprimido pelos obscurantismos, os meios para aceder à liberdade.

Ele foi maçon ou como se dizia pedreiro libre e a primeira loja que frequentou, segundo consta, teria sido a que MOZART frequentava. Ele conheceu MOZART em Viena e pràticamente eram da mesma idade. Gomes FREIRE é considerado como o introdutor da Maçonaria em PORTUGAL e como o seu primeiro Grão-Mestre.

Nascido em Viena, foi nomeado Coronel no exército russo aos 26 anos e tomou parte, ao lado de POTEMKINE a diversas campanhas na RUSSIA, em CONSTANTINOPLA, na CRIMEIA, e foi condecorado, feito excepcional, da Ordem Militar de Sao Jorge, pela Czarina Catarina II.

A Soberana russa, ofereceu-lhe, pessoalmente, uma espada. O favor particular de Catarina II, e o arrefecimento das relações entre Gomes FREIRE e o prìncipe POTEMKINE, tinham alimentado rumores de uma relação amorosa entre a Czarina e o jovem e fogoso português, que foi visto no camarote de Catarina, na Opera ou no Teatro, em vàrias ocasiões. Falso ou verdadeiro, atribue-se tanto neste capìtulo à Grande Catarina…

Renuncio a relatar a sua actividade militar, tão complexa é ela. Sò para memòria, podemos citar que saìu de VIENA  para LISBOA em 1781, afim de seguir uma formação militar, como era de tradição na Aristocracia. Que foi autorisado a partir para a Rùssia en 1784 e que deixou a Rùssia em 1793. PORTUGAL tinha-lhe reconhecido, em 1790, o grau de Coronel, que os russos lhe tinham concedido. Em 1796 é feito Marechal de Campo e inicia então o que se pode chamar a sua segunda carreira militar, franco-portuguesa. Foi nomeado General em 1801, antes da primeira invasão francesa em Dezembro 1807. E, seria por fraternidade maçònica com JUNOT, que integrou a Legião Portuguesa, que vinha de ser criada. A frente dessa Legião, acantonada em GRENOBLE, participou às campanhas de BONAPARTE, por toda a Europa.

Sustentou que nunca a sua espada tinha derramado sangue português.

Encontrou vàrias vezes o Imperador, e foi nomeado por ele governador d’IENA, comandante de DANTZIG, governador de DRESDE. Encontrou-se junto de BERTHIER, na ALEMANHA, à frente de dois batalhões portugueses.

E de salientar, segundo a géo-politica « da hora », e de acordo com a tradição de disciplina nos exércitos, em todos os tempos e em todos os paìses, que durante a campanha do ROUSSILLON, tinha combatido os Franceses ao lado dos Espanhois e dos Ingleses. Mas, dez anos mais tarde, a principal acusação que lhe foi feita, foi a de ter saìdo do Paìs com a Legião Portuguesa, para participar ao lado dos Franceses, às campanhas de Bonaparte. E, òbviamente, de ter combatido contra os Ingleses.

Ele encarna perfeitamente o heroi romântico, belo, colérico, a palavra fàcil, fiel a um ùnico amor. Uma mulher casada, mãe de um menino, Matilde de FARIA e MELO, abandonou tudo, marido, filho, posição social para o acompanhar em todos os campos de batalha da Europa. Tinham-se conhecido em 1808 e sò a morte os separou. O desconforto dos acampamentos, os perigos, a promiscuidade, a imundìcie, tudo, Matilde suportou tudo para ficar junto de Gomes, a travès de toda a Europa, em França, na Alemanha, na Polònia.

A troca de cartas entre este ùltimo e o seu primo de coração  Antònio de SOUSA FALCAO, que tinha ficado em Lisboa, fazem-nos conhecer FREIRE de ANDRADE, melhor do que uma psychanalyse poderia fazê-lo. A sua preocupação permanente, os ùnicos apelos a socorro material, dizem respeito ùnicamente a Matilde. Ele sò procura protegê-la, para ele tudo està bem. O que  é também admiràvel é o apoio a fidelidade sem limites de Antònio de SOUSA FALCAO, na Côrte, nos cìrculos do Poder, procurando durante anos contrariar a perseguição secreta, as intrigas, e procurando desfazer as armadilhas preparadas por um outro primo, primo direito esse, D. Miguel PEREIRA FORJAZ.

PEREIRA FORJAZ é exactamente o contràrio de FREIRE de ANDRADE. Tinham sido condiscìpulos no inìcio das suas carreiras militares e D. Miguel tinha casado com uma prima direita de Gomes. D. Miguel era todo em dissimulação, intrigante, obsequioso nas relações humanas, atrevo-me a qualificà-lo de « torcido ». Durante os anos de 1808, 1809, 1810, quando Gomes FREIRE guerreava no estrangeiro, D. Miguel PEREIRA FORJAZ, 9° conde da FEIRA, pertencendo ao Conselho de Regência, era Secretàrio d’Estado dos Negòcios Estrangeiros e da Guerra. Ele pertencia ao pequeno nùcleo de nobres e de religiosos, que recebiam directamente as ordens de BERESFORD. Por vàrios mensageiros  fez acreditar a Gomes FREIRE que no regresso deste a Portugal,  a formação da Legião Portuguesa e as campanhas integrado nas tropas francesas, tudo seria « esquecido ». A armadilha estava pronta e, apesar dos conselhos de prudência do Antònio FALCAO, Gomes cai nela. Tem sò o desejo de partilhar uma vida simples junto da Matilde. E o que ele exprime numa carta ao Antònio FALCAO : « quero pendurar as minhas espadas e deixà-las enferrujar devagarinho » .

Ele é aberto, franco, colérico, mas de uma generosidade incrivel, ele que no regresso de VIENA, apòs a morte do Pai, acompanhado da sua Mãe e de uma irmã, sò trouxe dìvidas paternas nas bagagens. Quando um amigo tinha dificuldades financeiras e lhe pedia ajuda, estendia-lhe a bolsa e o amigo servia-se à vontade. Durante as campanhas no estrangeiro partilhou o « rancho » dos soldados, ele que tinha comido à mesa dos Reis, Prìncipes, Napoleão, Eleitores, de todos aqueles «  que dizemos Grandes ».

Como um autêntico aristocrata, Gomes sabia de onde vinha e dava pouco valor às honras, às riquezas.

A prova desse desapêgo encontra-se   no relatòrio de polìcia descrevendo o conteùdo do seu ùltimo domicìlio, partilhado com o amor da sua vida, Matilde de FARIA e MELO.

Passo a reproduzir fielmente o teor desse relatòrio.

«  Aluga em LISBOA, rua do Salitre, junto ao chafariz do Rato, uma casa pequena, que partilha com Matilde deFARIA e MELO.

Um salão pequeno mobilado com um canapé estufado, algumas cadeiras em palhinha, dois ou três quadros com moldura de pau-santo. Na sala de jantar um banco em madeira do Brasil, dez cadeiras chamadas tripeças. No escritòrio, um banco em pau-preto e duas estantes de pinho com 395 livros. Hà 6 pratos e travessas de pò de pedra e 15 pequenos, 17 guardanapos, 5 copos para vinho do Porto, 6 para licor, 2 copos para àgua, uma garrafa de vinho branco, 5 xìcaras para chà « sem pires ». Hà quatro   castiçais de casquinha e três pequenas bandejas lavradas e fatos e casacos velhos, 12 lenços e duas espadas ».

Em 1815, depois do seu regresso a Portugal, perante um tribunal, tendo dado conta das suas ausências no estrangeiro e respondido das suas actividades atravès da Europa, viu-se livre de todas as acusações, e reintegrado em todos os direitos. Dispunha-se então a viver junto da Matilde os   anos de vida que lhe sobravam.

Era ignorar o òdio de D. Miguel PEREIRA FORJAZ.

Espiões, amigos traidores contra recompensa, visitas duvidosas, a rede foi tecida e o ponto final foi o horror desse dia 18 de Outubro 1817.

Tinha ele  60 anos.

A vida e o fim tràgico de Gomes FREIRE inspiraram muitos autores. Mas a peça « Felizmente hà luar » do Luis de STTAU MONTEIRO, moderna, de um ton  brechtiano, proìbida durante o salazarismo e levada ao palco pela primeira vez em 1978, comove-me particularmente. E interessante notar, que antes de ser representada em Portugal, ela foi representada pela primeira vez em PARIS, em 1969.

O tìtulo, enigmàtico, é simplesmente uma frase extraìda de uma nota administrativa, que figura nos Arquivos Nacionais da Torre do Tombo, em Lisboa.

Essa nota, inserida nos Arquivos da I.G.P., foi endereçada por D. Miguel PEREIRA FORJAZ, a tìtulo de superior hieràrquico, ao Intendente Geral da Polìcia, na tarde de 18-10-1817, uma horas antes da execução de Gomes FREIRE de ANDRADE e dos seus 11 co-inculpados.

« E verdade que a execução se prolongarà pela noite, mas felizmente hà luar, e parece –me tudo tão sossegado que… »

O terror esperado não sobreveio. Com efeito o fogo brilhou tarde na noite, mas simbòlicamente, muito mais tarde, ainda. Pois, desde que a Famìlia Real regressou do BRASIL, a Carta Constitucional impôs-se e PORTUGAL, ao preço de muitos altos e baixos acedeu à Républica.

Matilde no decurso da peça, com uma intenção diametralmente oposta à de D. Miguel PEREIRA FORJAZ, pronuncia a mesma frase « felizmente hà luar ». O « luar » que  permite de ver na escuridao…

A verdadeira Matilde de FARIA e MELO desapareceu para sempre. Nunca se pôde localizà-la, nem encontrar traços dela, apòs o sacrifìcio do seu « Homem ».

Nota pessoal : alèm do facto de partilhar um pouco de A.D.N. com o Gomes FREIRE de ANDRADE, o que me dà imensa satisfação, é de notar que a primeira tentativa de representação da peça, em 1962, pelo pròprio autor, o dramaturgo STTAU MONTEIRO  teve lugar no Teatro Experimental do PORTO, de que tenho a honra de ter sido uma das actrizes fundadoras, em 1953, sob a direcção do grande Antònio PEDRO. Esta primeira representação foi proìbida « pelas autoridades », fascismo-soft oblige.

Como eu disse mais acima, a estreia da peça «  Felizmente hà luar » teve lugar em PARIS, em 1969.

A MOREIRA

português

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Une maison-tour, qu’est ce qu’une maison-tour ? Comment en parler ?

Elle existe toujours, belle et majestueuse telle une forteresse, sur un piton granitique. Elle s’appelle «  a MOREIRA », et  a abrité des générations et des générations   de mes ancêtres galiciens, les VASQUEZ de PUGA et les SUAREZ de PUGA.  Elle se trouve à  S. Miguel de  Cequeliños, ARBO, PONTEVEDRA.

Au long des siècles et surtout au début du XIX ème, après les invasions françaises, elle a été transformée, plutôt défigurée et remise au goût  du jour.

 A l’heure actuelle c’est son environnement agricole qui frappe, tout est vigne, tout est négoce d’albariño  (alvarinho), le vin blanc pétillant qu’on ne trouve que dans cette zone frontière du nord du Portugal et de la Galice. Les coteaux qui l’entourent ne portent que la vigne, sur plus de 25 hectares. Et un mur épouvantable, simulant des créneaux de château, a été   ajouté  il n’y a pas longtemps, manifestement. Destiné sans doute à bien séparer la partie habitation de la partie agricole.

La « Domus fortis », la maison-tour, elle, garde fièrement sa vraie tour crénelée d’origine, ses échauguettes, ses blasons, sa chapelle et son pigeonnier, et domine aristocratiquement la petite vallée qui descend vers le fleuve, vers le Minho. Heureusement  des pins-parasols  et un chêne-liège  vieux de plusieurs siècles restent là, bien plantés,  des sentinelles fidèles au poste.

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Leurs racines enveloppent, comme pour la protéger et la caresser, la masse rocheuse qui affleure de-ci, de-là. Ah ! Elle est belle  MOREIRA. Un célèbre héraldiste galicien, Plàcido MENDEZ CRUCES, dans une étude consacrée aux maisons nobles du comté de CRECENTE, comté dont ARBO faisait partie, écrivit à son propos : « de l’ensemble des maisons nobles ici étudiées, le Pazo da MOREIRA occupe le premier rang ». Elle est belle, oui, mais son histoire est lourde, très lourde de drames. Drames liés à l’Histoire et drames familiaux.

Sa construction que l’on ne peut pas dater, visait à en faire un poste de vigie et de défense contre les voisins…portugais. D’où son caractère de manoir fortifié,  de domus fortis.

En 1809, cette situation dominante a attiré sur elle l’intérêt des troupes françaises. Lors des combats livrés dans  le sud de la Galice et le nord du Portugal, pour reprendre des forces, les soudards du maréchal SOULT en avaient pris possession lors d’une halte. De S. Miguel de Cequeliños, de MOREIRA, ils surveillaient la frontière nord du Portugal.  Ils y ont pris une méchante râclée, de la part des portugais et des anglais de Wellington. En quittant ce séjour qui, étant donné la qualité de  l’albariño, a dû les combler,  ils ont détruit, brûlé, saccagé, et fait partir en fumée toutes les archives, toute la mémoire des VASQUEZ de PUGA et des SUAREZ de PUGA.  Ceci pourrait presque passer pour un simple fait de guerre, tant, par ailleurs, ils se sont rendus coupables  d’exactions impardonnables venant de ces « messagers de Liberté » !

Le hameau de Cequeliños, celui de ma 5ème grand-mère Angela Maria, où se trouve  le pazo de  MOREIRA, et le hameau de Mourentan, celui de mon 5ème grand-père, son mari, Domingo Antònio LORENZO, distants de très peu de kms s’étaient rendus coupables de quelques escarmouches contre l’occupant français. Au moment du départ, celui-ci présenta la note…très très salée. On mit le feu aux deux hameaux !  Voici un récit  d’ESTRADA CATOYRA , se rapportant au passage du petit pont roman de Mourentan : « el combate de Mourentan fué el primero, màs sério y formal que nuestros valientes paisanos sostuvieron contra los franceses, logrando hacerles numerosas bajas y los dragones despuès  de tres dias de inutiles esfuerzos, tuvieron que  echar  pié à tierra,  tomaron el puente à la baioneta, y, segun su costumbre haciendo la guerra, como dice un escritor aleman, a la turca, pegaron fuego a los dos pueblos que tanto les habia costado conquistar… »

On aurait compté plus de 400 victimes « gallegas », à la fin de ces exactions.

pont de MOURENTAN

pont de MOURENTAN

Il faut dire que cette deuxième invasion française provoqua dans le nord du Portugal et en GALICE, province de Pontevedra, des dégâts incommensurables. Le désastre de la « ponte das barcas », la traversée du DOURO à Porto, par des populations en panique à l’approche des Français, est resté dans toutes les mémoires.  Cela s’est passé le 29-03-1809. Il y eut environ 4000 morts !

Quant aux archives  familiales, par tradition, elles étaient  tenues par les prêtres qui officiaient dans les chapelles des manoirs. Naissances, baptêmes, mariages, décès,  tout était consigné de leur main. A MOREIRA, après le départ des soldats de Soult, commandés par le major MARTINY,  il ne restait que des cendres.

La plus ancienne date certaine sur un  document est celle du mariage des parents de mon 6ème grand-père, D. Diego de PUGA y SAAVEDRA. Ses parents, D. Antònio SUAREZ de PUGA et D. Angela  ARAUJO de  PUGA y SAAVEDRA se sont mariés dans la chapelle du Pazo de « a MOREIRA » le 06-04-1696.  Diego et Maria Rosa furent leurs seuls enfants, Maria Rosa étant née en 1699.

Avant cette date,  grâce à un dossier de 105 documents constitué par un des arrière-petits-enfants  de Maria Rosa,  qui postulait  au prestigieux  Ordre Royal de CARLOS III,  on a quelques dates et documents. C’est le site « PARES » du Ministère de la Culture Espagnol, qui a mis  ce dossier  en ligne. Et ce dossier, avec des réserves dues à sa date  tardive, 1820, apporte néanmoins de très importants  renseignements.

Il contient  le procès de «  hidalguia »  (noblesse) reconnue en 1818, qui eut lieu à la Real Chancilleria de VALLADOLID, des contrats de mariage,  des testaments, des successions, des donations, en somme tout ce qui avait pu être retrouvé dans les études des notaires. Les preuves de la détestable « limpieza de sangre » y sont aussi. La bouffée de vanité de l’impétrant  D. Pedro VASQUEZ de PUGA y  ARAUJO SARMIENTO PEREZ y PUGA, sûrement un as en équitation,  puisqu’il était « maestrante de RONDA »,  a eu d’heureuses retombées. Il obtint satisfaction et la  nomination dans l’Ordre Royal de Carlos III, par décret  du 28-08-1824.

Et ce fut grâce  à ce dossier de D. Pedro, « Maestrante de RONDA », que nous  avons pu retrouver l’identité des parents de  D. Antònio SUAREZ de PUGA et son testament.  Le père est D. Diego SUAREZ de PUGA, la mère D. Josefa BENAVIDES, mes 8èmes grands-parents. Avant eux, rien de documenté, juste des suppositions.

Reste le manoir,  preuve matérielle du lien entre  les VASQUEZ de PUGA de 1400 et 1500  et les SUAREZ de PUGA de 1700. La casa-torre de MOREIRA, à S. Miguel de Cequeliños,  figure parmi les éléments constitutifs du majorat, que D. Pedro VASQUEZ de PUGA , el Viejo,créa en 1454 avec son épouse Dona Guiomar LORENZO de TEMES. Ils étaient les seigneurs de LOUREDO (Boletin Provincial de los Monumentos Historicos y Artisticos, tomo 1, pag. 304).   Or, un majorat, par définition, est un ensemble de biens inaliénables, qui se transmet de génération en génération, dans une famille, en priorité aux aînés,  de sexe masculin. Leurs tombeaux Renaissance sont à admirer en l’Eglise Santo Domingo de RIBADAVIA, dont ils avaient fondé le premier Hôpital.

Le testament dicté, en 1414, par ce même D. Pedro VASQUEZ de PUGA, est remarquable., et témoigne du « ton » qui prévalait souvent entre cette noblesse provinciale et son   personnel  agricole.

Je cite :

-que l’on repartisse avec générosité le pain  avec ceux qui travaillent ses terres ou qui sont nécessiteux

– Le jour de sa mort 300 messes doivent être dites,

suit :  »  Ytem mandamos  o noso mordomo de ASTARIZ, po la boa conta que sempre a tido con nosa fasenda é bos servicios que sempre nos a feito, un vestido de pano preto con chapes e un capote, e que le dian duas vacas para cuando casar a sua filla Margarida, e que lle non pida conta dos que foy noso mordomo, porque desde ahora lle damos carta de pago de todo ello »

« Ytem nous voulons que notre régisseur de ASTARIZ, pour la bonne façon dont il a toujours pris soin de nos biens, reçoive une tenue en tissu noir, avec cape et capotte et qu’on lui donne deux vaches pour le jour où il mariera  sa fille Margarida, et que personne ne lui demande des comptes de sa régence, puisque dès maintenant  nous l’acquittons de tout »

Les seigneurs de la casa-torre de MOREIRA possédaient un droit de « tarima » réservée en l’église paroissiale, et ce droit qui devait revêtir une grande importance a été contesté à plusieurs reprises au long des années par les uns ou les autres. Il  fut toujours reconnu et maintenu en faveur des VASQUEZ de PUGA.

D. Pedro VASQUEZ de PUGA, el Mozo, et son épouse Dona Sancha BELLA MOSQUERA renouvellent ce majorat en 1504. Disposant de 500 hommes en armes, seigneur de PRADO et LOUREDO, regidor de RIBADAVIA et Alcaide de ROUCOS.  Il appartenait à la branche n° 2 des VASQUEZ de PUGA, la branche  dite « de ROUCOS ». Il est  cité, souvent, comme très lié au Saint-Office de la ville de RIBADAVIA et comme un « regidor » très puissant. Cette ville avait un statut tout à fait particulier en ce qui concerne l’identité et la place sociale  des juifs. Cette branche n° 2  des VASQUEZ de PUGA, dite de ROUCOS , à partir de la province d’ORENSE, s’était enracinée dans la province de PONTEVEDRA, à RIBADAVIA et toute la zone frontière avec le PORTUGAL, dans des villes comme ARBO, TUY, AS NEVES (ancien SETADOS), SALVATIERRA de MINO.

 La branche n°1 des VASQUEZ de PUGA resta pendant des siècles à TOEN, ORENSE, qui serait le berceau de la famille. La tour de PUGA,  en ruines, y est encore visible de nos jours, ainsi que le Pazo de OLIVAR, racheté par le marquis de Sala de Partinico, Manuel Thomas de Carranza y de Luque.

Torre de Puga

Torre de Puga

Torre de Puga et Pazo de OLIVAR

Torre de Puga et Pazo de OLIVAR  à TOEN   Province de ORENSE

 

La présence d’éperons (PUHAS, en galego) et de chaudières sur tous les blasons où les PUGA apparaissent, les classe parmi les seigneurs bannerets. En effet, les « ricos-hombres » étaient dits bannerets, quand le roi leur permettait de faire figurer sur leurs pierres d’armes et leurs drapeaux, des chaudières qui indiquaient le fait qu’ils pouvaient lever et nourrir des hommes en armes.

Image (3)                                                     Pazo     « A MOREIRA »

A SALVATIERRA de Miño, ville espagnole que seul l’étroit fleuve Minho separe de ma ville natale MONÇAO,  il  existe un monument national  appelé «  el portalon de la Inquisicion » où le blason des SUAREZ de PUGA  apparaît, à côté de celui de l’Inquisition et de celui d’une autre famille puissante de la région, les BARBEITO PADRON. Le pouvoir des SUAREZ de PUGA dans la province de Pontevedra était-il lié, comme cause ou comme conséquence, à leur position très importante dans l’Inquisition ? Autrement dit, étaient-ils puissants parce qu’ils faisaient partie du Saint Office, ou en faisaient-il partie, parce qu’ils étaient puissants ?

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RIBARTERME, paroisse de AS NEVES est le vrai fief des SUAREZ de PUGA, inquisiteurs, et multiples fois  abbés, descendants du couple Pedro VASQUEZ de PUGA et Sancha BELLA MOSQUERA.  La distance entre RIBARTERME et S. Miguel de CEQUELIÑOS, où se trouve MOREIRA,  est de 8 kilomètres. A RIBARTERME,  ils  possédaient plusieurs manoirs, Barro,  Sela, Prado, La Merced, Barreiro, Monterreal,  et  une chapelle.

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Cette chapelle, qu’ils avaient fondée et qui leur appartenait, la Capilla de Nuestra Sra de la Concepcion, à Santiago de RIBARTERME, garde les ossements de tous les VASQUEZ de PUGA et SUAREZ de PUGA de cette «  rama N° 2, de ROUCOS »

  Mon 7ème grand-père, D. Antònio SUAREZ de PUGA, chirurgien et propriétaire de  MOREIRA, demande dans son  testament, écrit le 08-07-1727, que sa dépouille aille rejoindre celles de tous ses ancêtres dans cette chapelle à RIBARTERME.

 Cette  demande exprimée  sur un document authentique, un testament fait par devant notaire, suffit à le relier à la « rama 2 des VASQUEZ de PUGA », dite de ROUCOS. Il  retrouva, donc,  dans cette chapelle, parmi beaucoup d’autres,  D. Antònio LOPEZ de PUGA.

D. Antonio SUAREZ de PUGA, Abbé de Padrenda  fut  le protecteur  de mon 7ème grand-père D. Antonio SUAREZ de PUGA,  chirurgien et propriétaire de MOREIRA. Celui-ci dit  avoir été orphelin tout petit. Et laisse une somme en héritage à une femme, Maria CUNTIN, qui s’occupa de lui dans  » sa niñez ».

D. Diego de PUGA y SAAVEDRA, mon 6ème grand-père, « el licenciado », comme l’appelait son père,  D. Antònio, dans plusieurs documents est dit « presbitero », c’est-à-dire « prêtre ». On n’a pas sa date de naissance, mais iI a du naître un peu avant 1700, puisque ses parents, D. Antònio et D. Angela se sont mariés en avril 1696 et que sa sœur unique Maria Rosa est née en 1699.

 Ma 5ème grand-mère, Angela Maria  de PUGA y SAAVEDRA,  fille de D. Diego, est née à MOREIRA  le 17-02-1726. La mère d’Angela Maria était Angela FERNANDEZ, célibataire, vivant probablement en concubinage avec D. Diego  à  MOREIRA, puisqu’un autre enfant, Diego, y est  né,  aussi.

 D. Diego de PUGA y SAAVEDRA, leur père, est mort très jeune, le  24-03-1736, laissant  un testament où les deux enfants sont reconnus et dotés de suffisamment de « ducats vieux » pour voir leur avenir assuré. Angela Maria était âgée de 10 ans lors de ce décès.

Mais les drames que j’évoquais  plus haut sont arrivés dans les années 1735 et 36. Laissons parler les faits :

  • 06-03-1735  Décès de D. Antonio SUAREZ de PUGA,
  • 13-03-1735  D. Angela ARAUJO de PUGA y SAAVEDRA, sa veuve, qui avait fait son testament  en 1727, fait devant notaire ( à MOREIRA ou en l’étude ?) une donation   à sa fille Maria Rosa, tout en préservant ce qui avait été prévu auparavant en faveur de son autre fils, D. Diego. Le notaire est leur parent D. Simon VASQUEZ de PUGA, « escribano de los Reinos de S.M. vecino de S. José de ALBEOS »,
  • 17-03-1735  Décès de D. Angela ARAUJO de PUGA y SAAVEDRA, soit 4 jours après la donation et 11 jours après son mari, D. Antonio.
  • 21-03-1736  Mon 6ème grand-père D. Diego de PUGA y SAAVEDRA dicte, probablement à l’article de la mort, son testament avec reconnaissance de trois enfants et désignation de sa sœur D. Maria Rosa  comme légataire universelle,
  • 24-03-1736 Décès de  D. Diego de PUGA y SAAVEDRA, mon 6ème grand-père

Quand on voit «  a MOREIRA », si majestueuse sur son rocher, on peut imaginer le dramatisme de ces obsèques répétèes. Je ne sais pas si, comme celle de son père, la dépouille de mon 6ème grand-père Diego, est dans la chapelle  de   Santiago de RIBARTERME ou dans le Mausolée  de famille dans le cimetière de Cequeliños.  Ce Mausolée est coiffé d’une couronne de Marquis.

Mais la vie a repris ses droits.

Ma 5ème grand-mère, Angela Maria, épousa le 4 novembre 1748, âgée de 22 ans, à Mourentan, ARBO, PONTEVEDRA, mon 5ème grand-père Domingo Antònio LORENZO.

C’est leur fils Manuel Nicolas  LORENZO de PUGA, né le 6 décembre 1755, à Mourentan, qui s’installa par mariage à MELGAÇO, au Portugal, et y constitua une  famille, qui est la mienne.

Quant à MOREIRA, héritée par Maria Rosa, légataire universelle de son frère  Diego, elle resta dans la possession de ses descendants, dont le « Maestrante de RONDA » D. Pedro VASQUEZ de PUGA   jusqu’à des temps très récents.

 Peut-être pour racheter, si cela est possible,  les crimes de ses ancêtres  inquisiteurs,  D. Joaquim VASQUEZ de PUGA  de la FUENTE PATINO, l’avant-dernier propriétaire, décédé en 1968, a consacré sa vie à la bienfaisance, et a acquis   une aura de presque sainteté. Il affecta un  legs très important  à sa  Fondation NITA, qui    s’occupe de l’enfance déshéritée. A sa mort, en 1968, deux nièces, vieilles filles très croyantes, très big….., ayant hérité du pazo de « a MOREIRA »,  en ont fait don à l’Eglise. Et celle-ci, en 1970, dès qu’un  œnologue argentin proposa de l’acheter,  n’a pas hésité. Il faut s’y faire, la mondialisation est là !

 Voici  l’histoire d’ « a MOREIRA ».

Don Joaquin VASQUEZ de PUGA PATINO

Don Joaquin VASQUEZ de PUGA PATINO

  • Vasco de PUGA, Caballero Pugado, on en a les premières traces à LOUREDO. A été le seigneur de beaucoup de terres et a fondé plusieurs églises. A été le seigneur de LOUREDO, MERENS, S. MAMED de PUGA. On trouve encore les ruines des châteaux  et des tours, ainsi que les Eglises qu’il fit édifier.  Marié avec  D. Mencia LOPEZ de FIGUEIROA
  • Lope VASQUEZ de PUGA marié à  D. Ana de SOTOMAYOR, fille des seigneurs de SOTOMAYOR
  • Pedro VASQUEZ de PUGA marié  à D. Maria PEREZ de NOVOA ou NOBOA, fille des seigneurs du Pazo y Torre de MACEDA
  • Vasco de PUGA, Caballero Levantado, marié à  D.Maria YAÑEZ de ULLOA, fille de D.Pedro YANEZ de ULLOA, seigneur de MONTERREY
  • Pedro VASQUEZ de PUGA, el Viejo, seigneur des pazos de PUGA, LOUREDO et  MERENS. Créa le majorat de PUGA, en 1454.
  • La casa-torre de MOREIRA faisait partie de ce majorat.
  • Marié à D. Guiomar LORENZO de TEMES, laquelle fonda l’église de MUGARES, ils  ont été les patrons « insolidum » des bénéfices de Santa Maria de Mugares, de Santa Maria de Astariz, Santa Maria de Féa y San Pedro de Moreiras.
  • Pedro VASQUEZ de PUGA, el Blanco (à cause d’une mèche de cheveux blancs), seigneur de la Tour de LOUREDO, marié à  D.Leonor RODRIGUEZ de SANDOVAL, fille de D. Juan RODRIGUES de SANDOVAL, Justizia Mayor de Galiza, c’est à dire administrateur de la Justice en GALICE
  • Vasco VASQUEZ de PUGA, el Grande, ou, comme j’ai lu récemment  «el Gigante », le Géant, marié à D. Briolanda OJEA de ALBAN ou ULLOA, sœur de D. Sancho de ULLOA, 1er Comte de MONTERREY
  • Pedro VASQUEZ de PUGA, el Mozo, décédé après 1528, seigneur de PRADO, de MERENS, de SALCEDO, de  LOUREDO, alcaide de ROUCOS, regidor de RIBADAVIA, marié à   D.Sancha BELLA ou BELLO MOSQUERA, fille de D. Alonso VASQUEZ de VILLAR y BAAMONDE et de D. Violante LOPEZ MOSQUERA son épouse, seigneurs  du Pazo y Torre de VILLAR de PAYO MUNIZ,  BENTRACES et GUIMAREY. Le 30-09-1716 le roi Felipe V conceda aux seigneurs de la Torre y Pazo de GUIMAREY, en la personne de Pedro MOSQUERA y  PIMENTEL  de SOTOMAYOR  le titre de Marquis et Grand d’ESPAGNE.
  • Pedro LOPEZ de PUGA de MOSQUERA, seigneur de PRADO marié à Mencia de PINA

           ———————————————————————————————————————-

  • La descendance de ce couple n’est pas   étudiée, en particulier la liaison avec les SUAREZ de PUGA de RIBARTERME.  Mais le fait que D. Antonio LOPEZ de PUGA, commissaire du Saint Office, seigneur  de PRADO, soit parmi les ancêtres de mon 7ème grand-père D. Antonio SUAREZ de PUGA, propriétaire de MOREIRA et que sa dépouille ait rejoint la chapelle de RIBARTERME, établi un lien  net entre la « rama n° 2 de ROUCOS » et les  propriétaires  postérieurs de MOREIRA

La chance a voulu que, par des documents, testaments et « solicitud » (requête en reconnaissance de noblesse), archivés à la Real Chancilleria de VALLADOLID, une de mes lignes SUAREZ de PUGA  soit établie  de façon incontestable .

  • D. Diogo SOARES TANGIL et D. Inês de BRITO   ( Nobiliaire de Familles du Portugal  N.F.P. de Felgueiras Gayo, titre « SOARES TANGIS »)
  • D. Isabel SOARES et Francisco PALHARES COELHO  ( Casa de TRUITE à Monção Portugal)
  • D. Maria SOARES et D. Rui LOPEZ de PUGA
  •  D. Inês de PUGA SOARES de BRITO et D. Antonio LOPEZ de PUGA y J(X)UNQUEIRAS, propriétaires du Pazo de Montereal, à Tortoreos.
  • D. Diego SUAREZ de PUGA et N. SUAREZ de PUGA. Par un testament de son frère Vasco de PUGA, fait à Tortoreos  le 06/07/1601, et  qui se trouve à La Real Chancilleria de VALLADOLID,  il est établi qu’il est fils  du couple précédent  et frère du testateur . Par une « solicitud » en reconnaissance de noblesse, faite aussi à VALLADOLID, en 1702, par D. Feliciano de PUGA, la descendance du couple D. Antonio et Dona Inês ( de la branche portugaise des SOARES TANGIL), se trouve confirmée.
  • D. Antonio LOPEZ de PUGA  et N. LOPEZ de PUGA. Dans ce même testament de son oncle Vasco, cité ci-dessus,  il est cité comme témoin, à coté de son père, Diego.
  • D. Diego SUAREZ de PUGA et D. Josepha BENAVIDES (cités dans le testament de leur fils  Antonio, fait en 1726 devant notaire,  Me Miguel ARISMENDI),   mais non-documentés.
  • D. Antonio SUAREZ de PUGA, chirurgien, décédé en  mars 1735 et D. Angela de  ARAUJO  PUGA y SAAVEDRA, décédée onze jours après son mari. Le testament de D. Antonio SUAREZ de PUGA, seigneur de MOREIRA, cité ci-dessus, est consultable sur internet sur le site PARES, du Ministère de la Culture Espagnol. Il fait partie du dossier de 105  documents présentés par leur arrière-petit-fils, D. Pedro VASQUEZ de PUGA, « Maestrante de RONDA », dans les années 1820, en requête d’admission à l’Ordre de CARLOS III.
  • D. Diego de PUGA y SAAVEDRA, « el Licenciado », prêtre, propriétaire de MOREIRA, décédé le 24 mars  1736, mon 6ème grand-père,  et Angela FERNANDEZ, sa compagne.
  • Angela Maria de PUGA y SAAVEDRA, reconnue dans le testament de son père,  dicté  quelques jours avant de mourir. Angela est née en 1726  mariée avec  Domingo Antonio LORENZO
  • Manuel Nicolas LORENZO de PUGA, établi au Portugal  par mariage, et  Rosa  Quitéria ALVES FERNANDES. Mariage à PADERNE, Melgaço, le 23/05/1791.
  • Manuel José de JESUS PUGA, décédé en décembre 1848, et Maria da Natividade RODRIGUES
  • Manuel JESUS de PUGA, né en  mai 1849 et Ana Joaquina BALEIXO
  • Laura da Conceiçao PUGA, née en 1879 et Joaquim José PEREIRA JUNIOR,  né en 1874
  • João Antònio PUGA PEREIRA, né en 1902 et Amândia SENDIM de RIBAS-LIRA RODRIGUES, née en 1906, mes parents.

 

N.B. Des généalogistes galiciens travaillent actuellement sur ces « VASQUEZ de PUGA » et remettent en question les données, peu documentées, qui se rapportent au XVème siècle et ceux qui précédent.  Il y aurait  eu un peu de romance, et l’autorité de référence dans cette généalogie des  maison nobles de Galice, Padre Crespo Pozo, s’y serait laissé prendre.

Une documentation sûre et fiable donnerait la primauté  au couple :

Pedro VASQUEZ de PUGA et Guiomar LORENZO de TEMES, parents des 4  enfants suivants :

-Gonzalo de PUGA marié à Leonor VASQUEZ (LOPEZ) de MUGARES. Date certaine 1454

-Pedro VASQUEZ de PUGA (el Blanco, à cause d’une mèche blanche), marié à Leonor RODRIGUEZ de SANDOVAL. Donations effectuées en 1493 à un neveu Pero VAASQUEZ de PUGA

-Vasco de PUGA (el Grande) marié à Briolanja OXEA de ULLOA

-Violante VASQUEZ de PUGA  mariée à Gutierre GONZALEZ de VILLARINO. Un de leurs fils, Nuno GUTIERREZ de PUGA, fut nommé « meiriño » de Allariz par le Comte de Benavente, en 1487 et 89.

 

A MO R E I R A

Uma casa-torre, o que é uma casa-torre ? Como falar dela ? 

Ela ainda existe, bela e majestosa como uma fortaleza sobre um penedio. Chama-se « a MOREIRA », e deu abrigo a gerações e gerações dos meus antepassados galegos, sejam os VASQUEZ de PUGA, sejam os SUAREZ de PUGA. Està situada em S. Miguel de CEQUELIÑOS, ARBO, PONTEVEDRA. No decorrer do tempo e principalmente nos princìpios do XIX° século, depois das invasões francesas, sofreu muitas transformações, diria antes desfigurações e foi sendo adaptada à moda do dia.

Na hora actual é o ambiente agrìcola que impressiona, tudo é vinha, tudo é negòcio d’albariño (alvarinho), o vinho verde branco que sò se encontra nesta zona fronteiriça do norte de Portugal e da Galiza. As colinas à volta estão cobertas de vinha, sobre mais de 25 hectares. E um muro horrivel, imitando ameias de castelo, foi construido manifestamente hà pouco tempo. Sem dùvida destinado a separar a zona de habitação da parte agrìcola.

A casa-torre, ela, guarda orgulhosamente a sua torre original com ameias, as suas guaritas, os seus brasões, a sua capela e o seu pombal, e domina aristocràticamente o pequeno vale que desce até ao rio, o Minho. Felizmente uns pinheiros mansos e um sobreiro velho de centenas de anos, estão là, bem plantados, como sentinelas fiéis ao posto.

As suas raìzes abraçam, como para a proteger e acariciar, a massa rochosa que surge aqui ou ali. Ah ! Ela é bela a Moreira. Um cèlebre heraldista galego, Plàcido MENDEZ CRUZ, num estudo consagrado aos solares do Condado de CRESCENTE, de que ARBO fazia parte, escreveu sobre ela : « do conjunto das casas nobres estudadas aqui, o Pazo da MOREIRA ocupa o primeiro lugar ». Ela é bela, é verdade, mas a sua història é tão pesada, tão cheia de dramas. Dramas relacionados com a Història e dramas familiais.

A construção, que não é possivel datar, destinava-a a ser um posto de vigia e de defesa contra os vizinhos…portugueses. Daì o seu caràcter de solar fortificado.

Em 1809, esta situação elevada, tinha chamado a atenção das tropas francesas.Durante os combates que tiveram lugar no sul da Galiza e no norte de Portugal, os soldados do Marechal SOULT, para descansar, tinham-se instalado là. De S. Miguel de Cequeliños, da MOREIRA, eles vigiavam a fronteira norte de Portugal. Levaram naquela zona uma boa tareia que lhes foi administrada pelos portugueses e os ingleses de Wellington. Quando deixaram este pouso, que dado o bom alvarinho deve ter sido mais que agradàvel, destruiram, queimaram, destroçaram e fizeram arder todos os arquivos, toda a memòria dos VASQUEZ de PUGA e dos SUAREZ de PUGA. Tudo isso pode quasi aparecer como uma simples consequência da guerra, tanto eles se tormaram culpados de crimes imperdoàveis, vindos desses « mensageiros da Liberdade » !

O lugar de Cequeliños, o da minha 5a avò Angela Maria, onde se encontra a MOREIRA, e o lugar de Mourentan, o do meu 5° avô, seu marido, Domingo Antònio LORENZO, distantes sò de poucos kms, tinham desafiado um pouco os franceses. Na hora da partida, estes apresentaram a conta … dolorosa. Os dois lugares foram incendiados ! Eis o que escreveu ESTRADA CATOYRA a propòsito da passagem da ponte romana de Mourentan : «  el combate de Mourentan fué el primero, màs sério y formal que nuestros valientes paisanos sustenieron contra los franceses, logrando hacerles numerosas bajas y los dragones despuès de tres dias de inutiles esfuerzos, tuvieron que echar pié à tierra, tomaron el puente à la baioneta, y, segun su costumbre haciendo la guerra, como dice un escritor aleman, a la turca, pegaron fuego a los dos pueblos, que tanto les habia costado conquistar… »

No fim dessas exacções ter-se-iam contado 400 vitimas galegas.

E preciso dizer que esta segunda invasão francesa provocou no norte de Portugal e na Galiza, na provìncia de Pontevedra, destroços incomensuràveis. O desastre da « ponte das barcas », na travessia do Douro, no Porto, por populações em estado de pànico total à chegada dos franceses, ficou em todas as memòrias. Isso passou-se no dia 29-03-1809. Houve mais de 4.000 mortos !

Quanto aos arquivos de familia, era de tradição que fossem os padres capelães das quintas quem os conservasse. Os nascimentos, batismos, casamentos, òbitos, tudo era escrito por eles. Na MOREIRA, quando os franceses de Soult, debaixo das ordens do major MARTINY, foram embora, sò ficaram cinzas.

A data certa mais antiga num documento, é a do casamento dos pais do meu 6° avô, D. Diego de PUGA y SAAVEDRA. Os seus pais, D. Antònio SUAREZ de PUGA e D. Angela ARAUJO de PUGA y SAAVEDRA casaram na capela do PAZO de « a MOREIRA » no dia 06-04-1696. O Diego e a Maria Rosa foram os ùnicos filhos, tendo a Maria Rosa nascido em 1699.

Antes dessa data, graças a um dossier de 105 documentos, preparado por um dos bisnetos da Maria Rosa, que era candidato à obtenção da prestigiosa Ordem Real de Carlos III, encontramos algumas datas e documentos. Foi o site « PARES » do Ministério da Cultura Espanhol que pôs em linha esse dossier. E, apesar das reservas que se impoem por causa da data tardia, 1820, ele oferece-nos dados importantìssimos.

Contem o processo de « fidalguia » reconhecida em 1818, junto da Real Chancilleria de VALLADOLID, os contractos de casamentos, os testamentos, as sucessões, as doações ou seja o que se pôde encontrar nos cartòrios notariais.As provas da detestàvel « limpieza de sangre » também là se encontram. A vaidade de D. Pedro VASQUEZ de PUGA y ARAUJO SARMIENTO PEREZ y PUGA, sem dùvida emérito cavaleiro, pois era « maestrante de RONDA », teve felizes consequências. A candidatura foi aceite e a sua admissão na Ordem Real de Carlos III oficializada por decreto de 28-08-1824.

E foi graças a esse dossier de D. Pedro, « Maestrante de RONDA », que se pôde encontrar o testamento de D. Antònio SUAREZ de PUGA e a identidade dos seus pais. O pai é D. Diego SUAREZ de PUGA, a mãe é D. Josefa BENAVIDES.

Temos também a quinta, prova material da ligação entre os VASQUEZ de PUGA de 1400 e 1500 e os SUAREZ de PUGA de 1700. A casa-torre da MOREIRA, em S. Miguel de Cequeliños, figura entre os elementos patrimoniais constitutivos do morgadio, que D. Pedro VASQUEZ de PUGA, el Viejo, instituiu em 1414 (ou 1454 ?) com a sua esposa Dona Guiomar LORENZO de TEMES. Eram eles os senhores de LOUREDO (Boletim Provincial dos Monumentos Historicos e Artisticos, tomo 1, pag. 304). Ora um morgadio, por definição, é um conjunto de bens inalienàveis, que se transmite de geração em geração, numa famìlia, em prioridade aos filhos primogénitos.

D. Pedro VASQUEZ de PUGA, el Mozo, e a sua esposa Dona Sancha BELLA MOSQUERA renovam o morgadio em 1504. Dispondo de 500 homens em armas, senhor de PRADO e de LOUREDO, regidor de RIBADAVIA e Alcaide de ROUCOS, ele e D. Sancha fundaram o primeiro hospital de RIBADAVIA e podemos ainda hoje admirar os seus tùmulos Renascença na Conventual de Santo Domingo de RIBADAVIA. Ele pertencia ao ramo n°2 dos VASQUEZ de PUGA, o ramo dito «  de ROUCOS ». E sempre citado como muito influente no Santo Ofìcio da Inquisição da cidade de RIBADAVIA e como um regidor dispondo de grandes poderes. Esta cidade tinha um estatuto particular quanto à identidade e à posição social dos Judeus.

O ramo n°1 dos VASQUEZ de PUGA, esse, radicou-se durante séculos em TOEN, ORENSE, que seria o berço de origem da familia. A torre de PUGA, em ruinas, pode ver-se ainda hoje, assim como o Pazo de OLIVAR, comprado pelo marquês de Sala Partinico, Manuel Thomas de Carranza y de Luque.

A presença de esporas (PUHAS, em galego), e de caldeiras em todos os brasões em que aparecem os PUGA, faz deles « cavaleiros » com direito a bandeira. Com efeito, os « ricos-homens » eram ditos « cavaleiros com bandeira » (bannerets), quando o rei lhes permitia de ostentar sobre uma bandeira quadrada essas caldeiras, que afirmavam pùblicamente a capacidade que eles tinham, de levantar e de sustentar homens em armas.

Em SALVATIERRA de Miño, vila espanhola separada pelo rio Minho de Monção, a minha vila natal, existe um monumento nacional chamado « el portalon de la Inquisicion » onde aparece junto com o da Inquisição e o dos BARBEITO PADRON, o brasão dos SUAREZ de PUGA.

RIBARTERME, paròquia de AS NEVES (antigamente SETADOS) é o verdadeiro feudo dos SUAREZ de PUGA, inquisidores, e inùmeras vezes Abades, descendentes do casal Pedro VASQUEZ de PUGA e Sancha BELLA MOSQUERA. A distância entre RIBARTERME e S. Miguel de CEQUELIÑOS, onde se encontra a MOREIRA, é de 8 kilometros. Em RIBARTERME mesmo, eles tinham vàrios solares, Barro, Sela, Prado, La Merced, Barreiro, Monterreal e uma capela.Essa capela, que eles tinham fundado e que lhes pertencia, a Capilla de Nuestra Sra de la Concepcion, em Santiago de RIBARTERME, contem os restos de todos os VASQUEZ de PUGA e SUAREZ de PUGA desse ramo n°2 « de ROUCOS ».

Essa capela, que eles tinham fundado e que lhes pertencia, a Capela de Nosssa Senhora da Conceição, em Santiago de RIBARTERME, guarda os restos de todos os VASQUEZ de PUGA e SUAREZ de PUGA do « ramo n°2, de ROUCOS »

O meu 7° avô, D. Antònio SUAREZ de PUGA, cirurgião e proprietàrio da MOREIRA, pede no seu testamento, escrito em 08-07-1727, que o seu corpo và para junto de todos os dos seus antepassados nessa capela de RIBARTERME.

Esse pedido exprimido num documento autêntico, um testamento redigido ante notàrio, é suficiente para o relacionar com o ramo “n°2 dos VASQUEZ de PUGA”. Ele encontrou nessa capela, entre muitos outros, D. Antònio LOPEZ de PUGA, pai de D. Jacinto SUAREZ de PUGA, ele-mesmo pai de D. Juan SUAREZ de PUGA que foi o pai de D. Jacinto SUAREZ de PUGA ARAUJO. Deve notar-se que todos pertenciam à Inquisição como Comisssàrios e que todos eram abades de vàrias abadias.

Este ùltimo, D. Jacinto SUAREZ de PUGA ARAUJO, pode, muito razoàvelmente, ter sido o bisavô paterno do meu D. Diego de PUGA y SAAVEDRA.

D. Jacinto foi o pai de vàrios filhos, alguns deles legitimados. Entre esses filhos hà um homònimo do meu 7° avô. Com efeito, D. Antònio SUAREZ de PUGA, abade de PADRENDA e de DESTERIZ foi o protector do meu 7° avô D. Antònio SUAREZ de PUGA, cirurgião e proprietàrio da MOREIRA. Este ùltimo confessa que ficou orfão muito pequenino.

E que vemos em diversos documentos ? Que D. Antònio, abade de Padrenda e de Desteriz é o « filho » de D. Jacinto SUAREZ de PUGA ARAUJO, comissàrio do Santo Ofìcio, abade dos benefìcios de Ribarterme e de Padrenda. Ele revindica os direitos sobre uma capela de Cortegosa, fundada por Don Jacinto SUAREZ de PUGA ARAUJO, e essa revindicação, datada de 1718, exprimida por um acto notarial e destinada ao Bispo de TUI, é assim exposta : «  Don Jacinto SUAREZ de PUGA ARAUJO, seu «  pai », como sendo o seu parente mais pròximo pelo sangue ». Noutros documentos, lemos também que ele é « tio » do seu homònimo, o proprietàrio da MOREIRA, meu 7° avô. Daì uma grande probabilidade que ele seja « irmão » de D. Diego SUAREZ de PUGA, casado com D. Josefa BENAVIDES, meus oitavos avòs.

D. Diego de PUGA y SAAVEDRA, o meu 6° avô, « el licenciado », como lhe chamava o seu pai, D. Antònio, em vàrios documentos é dito « presbìtero », quere dizer padre. Não conhecemos a data do seu nascimento, mas ele deve ter nascido um pouco antes de 1700, porque os pais, D. Antònio e D. Angela casaram em Abril de 1696 e que a sua ùnica irmã, Maria Rosa, nasceu em 1699.

A minha 5a avò, Angela Maria de PUGA Y SAAVEDRA, filha do D. Diego, nasceu na MOREIRA em 17-02-1726. A mãe da Angela Maria era Angela FERNANDEZ, solteira, vivendo provàvelmente em concubinato com D. Diego, na MOREIRA, pois um outro filho, Diego, nasceu também ali.

D. Diego de PUGA y SAAVEDRA, pai de ambos, morreu muito jovem, em 23-03-1736, deixando um testamento onde os dois filhos são reconhecidos e dotados de suficientemente de «  ducados viejos », para segurar o seu futuro. Angela Maria tinha dez anos quando o pai morreu.

Mas os dramas que eu evocava mais acima aconteceram nos anos 1735 e 36. Deixemos falar os feitos :

  • 06-03-1735 Obito de D. Antònio SUAREZ de PUGA

13-03-1735 Obito de D. Angela ARAUJO de PUGA y SAAVEDRA, a sua viuva, que jà tinha testado em 1727, e que faz, perante notàrio ( na MOREIRA ou no cartòrio ?), uma doação à sua filha Maria Rosa, preservando, no entanto, tudo o que tinha sido decidido anteriormente em favor do outro filho, D. Diego. O notàrio é um dos parentes deles, D. Simon VASQUEZ de PUGA, « escribano de los reinos de S.M. vecino de S. José de ALBEOS »

17-03-1735 Obito de D. Angela ARAUJO de PUGA y SAAVEDRA, ou seja 4 dias apòs a doação.

21-03-1736 O meu 6° avô D. Diego de PUGA y SAAVEDRA dita, provàvelmente na hora da morte, o seu testamento com o reconhecimento de três filhos e a designação da sua irmã D. Maria Rosa, como herdeira universal

24-03-1736. Obito de D. Diego de PUGA y SAAVEDRA, meu 6° avô

 Quando se vê a MOREIRA, tão majestosa no seu penedio, podemos imaginar o dramatismo desses funerais repetidos. Não sei se, como foi o caso com o seu pai, os restos mortais do meu 6° avô Diego, se encontram na capela de Santiago de RIBARTERME ou se foram para o Mausoléu da famìlia no cemitério de Cequeliños. Esse Mausoléu tem uma corôa de Marquês sobreposta.

Mas a vida retomou os seus direitos.

A minha 5a avò, Angela Maria, casou em 4 de Novembro 1748, aos 22 anos de idade, em Mourentan, ARBO, com o meu 5° avô Domingo Antònio LORENZO.

Quanto à MOREIRA, herdada pela Maria Rosa, legatària universal do seu irmão Diego, ficou propriedade dos seus descendentes, entre os quais o referido « Maestrante de RONDA » D. Pedro VASQUEZ de PUGA, atè muito recentemente.

Talvez para redimir, se isso fosse possivel, os crimes dos seus antepassados inquisidores, D. Joaquim VASQUEZ de PUGA de la FUENTE PATINO, o penùltimo proprietàrio, falecido em 1968, consagrou a sua vida à beneficência, e adquiriu uma aura de quasi santidade. Instituiu um fundo muito importante à sua Fundação NITA, que vem auxiliar a infância carente. A quando do seu falecimento, em 1968, duas sobrinhas, solteiras, muito religiosas, tendo herdado o pazo da MOREIRA, deram-no logo à Igreja. E esta ùltima, em 1970, desde que um oenologista argentino propôs comprà-la, não hesitou. Temos que aceitar, a mondialisação chegou até aqui.

Eis a història da « MOREIRA »

Charlemagne

português

Comment, en me promenant, j’ai rencontré CHARLEMAGNE, à plusieurs reprises… 

Je faisais une petite promenade en compagnie de mon 14ème grand-père, D. Vasco  MARINHO de CASTRO, Protonotaire Apostolique du Pape Léon X à ROME, vers 1490, quand empruntant la voie des ABREU, Comtes de REGALADOS, nous avons croisé Vasco GOMES de ABREU,  un de ses huit arrière-grand-parents.

 ABREU est  la déformation orale d’EVREUX.

Les ABREU étaient présents, aux côtés des BOURGOGNE (BORGONHA) dès les débuts de ce qui allait devenir le Portugal. Les uns et les autres, appartenant à de Grandes Familles françaises, celles des Ducs de BOURGOGNE et celle des Comtes d’EVREUX, participaient à ces croisades d’Occident qui cherchaient à chasser les Maures de la Péninsule Ibérique.

Les Vasco GOMES de ABREU ont été très nombreux à travers les siècles. Tous parfaitement homonymes, seule la date de naissance permet de les différencier les uns des autres. Par exemple, environ deux cents ans avant ce Vasco GOMES de ABREU, arrière-grand-père de D. Vasco MARINHO de CASTRO avec qui j’avais débuté la promenade, on trouve, aux côtés du Prince Afonso HENRIQUES, un autre, dont on pense qu’il a  été le premier à s’appeler ainsi. Lors d’un tournoi  entre  chevaliers portucalenses et castillans, la victoire des portucalenses  ouvrit la voie à la création du royaume du PORTUGAL, à partir du Comté du PORTUCALE. On était aux alentours de l’an 1140 et le premier Vasco GOMES de ABREU y participa, devenant un des plus proches chevaliers auprès du jeune roi.

L’autre Vasco GOMES de ABREU que j’ai donc rencontré deux cents ans plus tard,  fit partie, lui, du petit groupe de nobles, cinq, qui avec les  évêques de Lisbonne, Bragança et Coimbra  recueillirent le 12-06-1360, le « serment du roi D. Pedro I jurant qu’il avait épousé, en secret, sept années auparavant, Dona Inês de CASTRO ». C’est la tragique histoire de la Reine Morte, traitée entre autres par Henri de Montherlant. Une petite poignée de nobles, des fidèles du roi, qui, pour la postérité porteraient témoignage de la légitimité des enfants, réputés adultérins, du couple.

Ayant fait la  connaissance  d’ancêtres aussi intéressants, j’ai donc décidé de rendre visite à tous les  arrière grand-parents de D. Vasco MARINHO de CASTRO. Le premier fut ce Vasco GOMES de ABREU, de 1340, qui a assisté au serment du roi D. Pedro I. Visitant sa lignée  je rencontre les BRAGANÇA,  trois rois de LEON et CASTILLE, Afonso VI, Fernando I, Afonso V, Ava de RIBAGORZA et pour terminer Berthe, née vers 780, fille de CHARLEMAGNE et de son épouse Hildegarde von VINTSCHGAU.

L’épouse de ce Vasco de 1340, l’arrière-grand-mère de mon 14ème grand-père, fut Maria ROIZ (RODRIGUEZ) de PORTOCARRERO.  Comme elle avait des origines espagnoles, me voilà repartie en promenade jusqu’en Espagne. Et pour quel résultat? Pour rencontrer à nouveau CHARLEMAGNE.  Comme  dans la lignée de son mari, par Berthe, fille de CHARLEMAGNE. Et, chemin faisant, avant de rejoindre Berthe, je croise deux Infantas de LEON, Urraca et Sancha, à nouveau Afonso V, et en Gascogne Gersende de FEZENSAC,  ainsi qu’un  Comte de TOULOUSE, EUDES.

Etonnée de croiser deux fois le grand Empereur d’Occident, l’Empereur à la «  barbe fleurie », je vais interroger l’autre couple d’arrière-grands-parents paternels.

 Ils s’appellent  Gil VASQUES BACELAR et Ana GOMES de LIRA.

Gil VASQUES BACELAR convoque pour moi les MAIA, les RIBA de VIZELA, des « ricos-homens » que je connais déjà, mais il y ajoute Sancho GARCIA Comte Souverain de CASTILLE, Guillaume GARCIE marié à Gracinde de ROUERGUE, des Ducs de GASCOGNE et pour terminer Susanne de PARIS qui a pour mère Alpaïde, fille de Louis I, le Pieux, et est donc petite-fille de CHARLEMAGNE. Le roi Louis I, le Pieux, est frère entier de Berthe, née vers 780. Je précise « frère entier », car Charlemagne a eu plusieurs épouses.

Et du côté de Ana GOMES de LIRA ? Chemin faisant elle m’amène rendre visite à Munia MAIOR, heredera de CASTILLA, à Gersende de FEZENSAC et encore une fois, à Louis I le Pieux et  son épouse Hermengarde, donc à  CHARLEMAGNE.

Ceux qui me conduisent jusqu’à CHARLEMAGNE,  par son fils Louis I, le Pieux, ou par sa fille BERTHE, passent tous, sans exception, par Ava de RIBAGORZA (RIBAGORCE). Son mariage avec le Comte Souverain de CASTILLE, Garcia FERNANDEZ, apporta aux nombreuses lignées descendantes d’eux, l’ADN du Grand Empereur. Que ce soit par  Sancho GARCIA, Comte Souverain de CASTILLE, ou par  Elvira GARCES, sur les huit arrière-grand-parents de D. Vasco MARINHO de CASTRO, six descendent du couple Ava de RIBAGORCE et Garcia FERNANDEZ, mariés en 960.

Ava de RIBAGORZA ou RIBAGORCE, fille d’un Comte aragonais, vassal de Pamplona, plus tard de Toulouse, indépendant par périodes plus ou moins longues, a connu   l’environnement de CASTILLE, après une enfance pyrénéenne. Nous ne savons pratiquement rien de sa vie avec Garcia FERNANDEZ,  Comte-Souverain de CASTILLE, dit « le Comte aux blanches mains ». Il n’a pas mauvaise réputation. N’oublions pas que la situation de dépendance ou indépendance des comtés les uns par rapport aux autres varie énormément en ces temps-là, car la Reconquista n’est pas achevée.

Pour terminer les visites, je jette un coup d’œil rapide du côté des quatre grands-parents galiciens de la mère de D. Vasco, Joana MARINHO.

 Qui vois-je ?  CHARLEMAGNE à deux reprises. Quatre plus deux, ça fait six. Et là, je commence à être fatiguée de la promenade. Je les salue tous bien respectueusement et leur dis au revoir !

                                   Les ascendants de D. Vasco MARINHO de CASTRO,  Arrière-grand-parents paternels

Par Vasco GOMES de ABREU :

  •  CHARLEMAGNE  et  Hildegarde von VINGSCHGAU
  •  BERTHE, née vers 780 et Angilbert de PONTHIEU
  •  Arsende de PONTHIEU et Rémi de REIMS
  •  Berthe de REIMS et  Raymond I de LIMOGES,  Comte de TOULOUSE
  •  Eudes, comte de ROUERGUE et de TOULOUSE et Gracinde de ALBI
  •  Raymond II, comte de TOULOUSE et de ROUERGUE et Gunilde de BARCELONA
  •  Gracinde de ROUERGUE et Guillaume GARCIE, Comte de FEZENSAC et d’ARMAGNAC
  •  Gersende de FEZENSAC et Raimundo II, Comte de RIBAGORZA
  •  Ava de RIBAGORZA et Garcia FERNANDEZ, Comte Souverain de CASTILLE
  •  Elvira GARCES de CASTILLE et Bermudo II, roi de LEON
  •  Afonso V, roi de LEON et Elvira MENDES, Comtesse Souveraine de PORTUGAL
  •  Fernando I, le Magne, roi de LEON et CASTILLE et  Sancha, Infanta Héritière de LEON
  •  Afonso VI, roi de CASTILLE et N
  •  D. Fernao MENDES de ANTAS  et N. ALFONSO de LEON, fille de Alfonso VI, roi de LEON
  •  Mem FERNANDES ANTAS et Sancha VIEGAS de BAIAO
  •  D. Fernão MENDES, seigneur de BRAGANÇA et Teresa SOARES da MAIA
  •  D. Pero FERNANDES et D. Froïlle SANCHES de BARBOSA
  •  D. Nuno PIRES de BRAGANÇA  et  Maria FOGAÇA
  •  D.  Froïlle NUNES et Martim PIRES de CHACIM
  •  D. Nuno MARTINS de CHACIM et  Teresa NUNES QUEIXADA
  •  D. Sancha NUNES de CHACIM et Lourenço SOARES de VALADARES
  •  Guiomar LOURENÇO de VALADARES  et Gomes LOURENÇO de ABREU
  •  Lourenço GOMES de ABREU,  7ème seigneur de la Torre et Honra de ABREU. Ambassadeur du roi Afonso IV à la cour de CASTILLA et ARAGON. Seigneur de REGALADOS, VALADARES, MELGAÇO et LAPELA (Monção). Plus haut noble du nord du Portugal, représentant  de toute la noblesse de cette région, à la Cour du roi D. Dinis. Marié à Teresa CORREIA de AZEVEDO
  •  Vasco GOMES de ABREU, 8ème seigneur de la Torre et Honra de ABREU, seigneur de VALADARES, alcaïde-mor de LAPELA, MELGAÇO et CASTRO LABOREIRO. A la mort du roi D. Fernando I, a pris le parti de la princesse D. Beatriz. De ce fait,  s’est vu retirer la seigneurie de VALADARES par le roi D. João I du Portugal.  Marié à  Maria ROIZ de PORTOCARRERO
  •   Helena GOMES de ABREU et Vasco GIL BACELAR, seigneur de BACELAR et Honra de MIRA, seigneur de LIRA et de S. FINS.
  •   Alvaro VAZ  BACELAR  et   Joana MARINHO
  •  D. Vasco MARINHO de CASTRO  et Bernaldina ANICIA, romaine

Par Ana GOMES de LIRA :

  • Charlemagne et Hildegarde von WINTSCHGAU
  • Louis I, le Pieux, Empereur d’Occident et Ermengarde d’ HESBAYE
  • Alpaïde et BEGON, Comte de PARIS
  • Susanne de PARIS et Ulrich d’ARGENGAU
  • VULGRIN, Comte d’ANGOULEME, PERIGUEUX et AGEN et Rosalinde de SEPTIMANIE
  • Amuna d’ ANGOULEME et Garcia SANCHEZ, Duc de GASCOGNE
  • Guillaume GARCIA, Comte de FEZENSAC et d’ARMAGNAC et Gracinde de ROUERGUE
  • Gersende de FEZENSAC et Raimondo II, Comte de RIBAGORZA
  • Ava de RIBAGORZA et Garcia FERNANDEZ, Comte Souverain de CASTILLE
  • Elvira GARCES de CASTILLA et Bermudo II, roi de LEON
  • Alfonso V, roi de LEON et Elvira MENDES, Comtesse Souveraine Portugal
  • Sancha, Infanta Héritière de LEON et Fernando I, roi de LEON et CASTILLA
  • Urraca, Infanta de LEON et Garcia ORDONEZ
  • Osorio GARCIA, comte de CABRERA et Sancha MONIZ
  • Dordia OZORES et Ermigo ALBOAZAR, petit-fils du roi Ramiro II de LEON
  • Egas ERMIGUES  lieutenant de ANEGIA et AROUCA et Gontinha ERIZ
  • Usco VIEGAS et Egas GODESENDES
  • Guido VIEGAS de AZEVEDO, seigneur de Couto et Honra de AZEVEDO et Maria SOARES da SILVA
  • Payo GODINS, seigneur de AZEVEDO et Maria MARTIM
  • Nuno PAIS da VIDE, Alferes-Mor du Royaume et Gontinha NUNES
  • Gontinha NUNES et Raimão GARCIA de PORTOCARRERO, parmi les premiers nobles  qui d’Espagne accompagnèrent le Comte Henri de BOURGOGNE vers le Comté de PORTUCALE
  • Dordia RAIMONDO de PORTOCARRERO et Rodrigo ANES de PENELA, seigneur de LOURINHA
  • Vicente RODRIGUES de PENELA, seigneur de PENELA et N
  • Rui VICENTE de PENELA , alcaïde-mor d’ ALENQUER et Fruïlle ESTEVE
  • Mecia RODRIGUES de PENELA et D. Rodrigo ANES de VASCONCELOS, seigneur de Honra et Quinta de REQUIAO.           Trouvère
  • Guiomar RODRIGUES de VASCONCELOS et Estevão PAIS de AZEVEDO
  • Teresa CORREIA de AZEVEDO et Lourenço GOMES de ABREU
  • Vasco GOMES de ABREU et  Maria ROIZ de PORTOCARREIRO
  • Teresa  GOMES de ABREU et Lopo GOMES de LIRA
  • Ana GOMES de LIRA et Gil VASQUES BACELAR
  • Vasco GIL BACELAR et Helena GOMES de ABREU
  • Alvaro VAZ BACELAR et Joana MARINHO
  • D. Vasco MARINHO de CASTRO  et Bernaldina  ANICIA, romaine

 Par Maria ROIZ de PORTOCARRERO :

  • Charlemagne et Hildegarde de VINTSCHGAU
  • BERTHE ( 780) et Angilbert de PONTHIEU
  • Arsende de PONTHIEU et Rémi de REIMS
  • Berthe de REIMS et Raimond I, Comte de TOULOUSE et ROUERGUE
  • EUDES, Comte de TOULOUSE et Gracinde d’ALBI
  • Raimond II, Comte de TOULOUSE et de ROUERGUE et Gunilde de BARCELONA
  •  Gracinde de ROUERGUE et Guillaume GARCIE, Comte FEZENSAC et d’ARMAGNAC
  •  Gersende  de FEZENSAC et Raimon II, Comte de RIBAGORZA
  •  Ava de RIBAGORZA et Garcia FERNANDEZ, Comte Souverain de CASTILLA, le Comte « aux blanches mains »
  •  Sancho GARCIA, Comte Souverain de CASTILLA et Urraca GOMES
  •  Fernando I, le Magne, roi de LEON et CASTILLE et N.
  •  Munio FERNANDEZ et N.
  •  D. Gomes ECHIGUES et Gontrode MONIZ
  •  D. Sancha GOMES et  D. Nuno GUTIERREZ, Comte de CELANOVA
  •  D. Elvira NUNES et Pedro PAIS da SILVA, o Escacha, Alcaide-mor de COIMBRA
  •  D. Martim FERNANDES de RIBA de VIZELA et D. Estevainha SOARES da SILVA
  •  Sancha MARTINS et Martim FERNANDES PIMENTEL
  •  Vasco MARTINS PIMENTEL et Maria ANES de FORNELOS
  •  Martim VASQUES PIMENTEL et Constança MARTINS de MEIRA
  •  Vasco MARTINS de RESENDE et Mécia VASQUES de AZEVEDO
  •  Maria VASQUES de RESENDE et  Fernao ANES de PORTOCARRERO
  •  Vasco GOMES de ABREU et Maria ROIZ de PORTOCARREIRO
  •  Helena GOMES de ABREU et Vasco GIL BACELAR
  •  Alvaro VAZ BACELAR et Joana MARINHO
  •  D. Vasco MARINHO de CASTRO  et Bernaldina ANICIA, romaine

 

    Par GIL VASQUES BACELAR :

  • Charlemagne, Empereur, et Hildegarde von VINTSCHGAU
  • Louis I, le Pieux, Empereur d’Occident  et   Ermengarde d’HESBAYE
  • Alpaïde et Begon, Comte PARIS
  •  Suzanne de PARIS et Ulrich d’ARGENGAU
  •  Vulgrin, Comte  d’ANGOULEME, PERIGUEUX et AGEN et Rosalinde de SEPTIMANIE
  •  Amuna d’ANGOULEME et Garcia SANCHES, Duc de GASCOGNE
  •  Guillaume GARCIE, Comte de FEZENSAC  et d’ ARMAGNAC et Gracinde de ROUERGUE
  •  Gersende de FEZENSAC et Raimundo II Comte de RIBAGORZA
  •  Ava de RIBAGORZA et Garcia FERNANDEZ, Comte de CASTILLE
  •  Sancho GARCIA, Comte Souverain de CASTILLA et Urraca GOMES
  •  Munia MAIOR, héritière de CASTILLE et Sancho III le Grand
  •  Fernando I, roi de LEON et CASTILLE et Sancha Infanta héritière de LEON
  •  Munio FERNANDEZ et N
  •  Gontrode MONIZ et D. Gomes ECHIGUES, gouverneur (Imperador) d’ ENTRE DOURO e MINHO, « Maiorino » de Portugal à la Cour de Fernando I, le Magne
  •  D. Egas GOMES de SOUSA, seigneur de SOUSA, le 1er à porter  ce nom.  Marié à D. Gontinha GONÇALVES da  MAIA
  •  Mem VIEGAS de SOUSA, gouverneur de la Ville et Château de SANTA CRUZ. Marié à D. Teresa FERNANDES de MARNEL
  •  Gontinha MENDES et D. Mem MONIZ de RIBADOURO,  seigneur de Honra de QUINTELA da LAPA, frère de D. Egas MONIZ, o Aio.
  •  Ouroana ou Gontinha MENDES de RIBADOURO et D. Godinho FAFES de LANHOSO, 5ème   seigneur de LANHOSO
  •  Usco GODINS de LANHOSO et Fernao PIRES de GUIMARAES
  •  João FERNANDES de RIBA de VIZELA et D. Maria SOARES de SOUSA
  •  Martim ANES de RIBA de VIZELA,  et Estevainha PAIS GABERE
  •  Gil MARTINS de RIBA de VIZELA, Mordomo-mor, gouverneur de SINTRA, tenant de PENELA. Marié à   D. Maria ANES da MAIA
  •  Martim GIL de RIBA de VIZELA, 2ème Comte de BARCELOS et Milia FERNANDEZ de  CASTRO
  •  Afonso MARTINS da MAIA et Maria HEITOR
  •  Martim AFONSO et Sancha VASQUES
  •  Afonso GIL MARTINS BACELAR  et Mécia GIL
  •  Vasco GIL BACELAR et Leonor AFONSO de NOVAIS
  •  GIL VASQUES BACELAR, seigneur de BACELAR et Honra de MIRA, Gouverneur et Alcaide-Mor de Monção. Marié à Sancha PIRES de ABREU
  • Vasco GIL BACELAR seigneur de BACELAR Marié à Teresa ANES de PARADA
  •  Gil VASQUES BACELAR, seigneur de BACELAR et Honra de MIRA, LANHELAS, capitão-mor et Alcaide de VALENÇA .  Marié à Ana GOMES de LIRA
  •  Vasco GIL BACELAR, seigneur de BACELAR et Honra de MIRA, du Paço de LARA et Couto de S. FINS. Marié à  Helena GOMES de ABREU
  •  Alvaro VAZ BACELAR et Joana MARINHO
  •  D. Vasco MARINHO de CASTRO mon 14 ème grand-père  et Bernaldina ANICIA, romaine

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Charlemagne, portrait imaginaire peint par Albrecht DURER

Charlemagne, portrait imaginaire peint par Albrecht  DURER

PORTUGUÊS

ENCONTROS COM C A R L O S M A G N O EM DIVERSAS OCASIOES

Andava eu um dia a passear com o meu 14° avô, D. Vasco MARINHO de CASTRO, Protonotàrio Apostòlico do Papa LEON X, em ROMA, por volta de 1490, quando passando pela via dos ABREUS, Condes de REGALADOS, nos cruzamos com Vasco GOMES de ABREU, que é um dos seus oito bisavòs.

ABREU é a deformação oral d’ EVREUX.

Os ABREUS estavam presentes, ao lado dos BORGONHAS ( BOURGOGNE) desde o inìcio do que viria a ser PORTUGAL. Tanto uns como os outros, pertencentes a grandes famìlias francesas, a dos Duques de BOURGOGNE e a dos Condes d’EVREUX, participavam às cruzadas de Ocidente que intentavam expulsar os Mouros da Penìnsula Ibérica.

Os Vascos GOMES de ABREU foram muitos a travès dos séculos. Todos perfeitammente homònimos, sò se distinguem pela data de nascimento. Por exemplo, uns duzentos anos antes desse Vasco GOMES de ABREU que o seu bisneto D. Vasco MARINHO de CASTRO e eu tinhamos cruzado, existiu um outro Vasco GOMES de ABREU, que acompanhou o Principe D. Afonso HENRIQUES, por volta de 1140. Esse participou de maneira tão destacada às primeiras batalhas para alcançar a independência do Condado Portucalense, que se tornou um dos companheiros mais pròximos do jovem rei.

O outro Vasco GOMES de ABREU que encontrei duzentos anos mais tarde, durante o passeio, esse fez parte do pequeno grupo de nobres, cinco, que com os bispos de Lisboa, Bragança e Coimbra recolheram no dia 12 de Junho de 1360 « o juramento do rei D. Pedro I afirmando que tinha casado, secretamente, sete anos antes, com Dona Inês de CASTRO ». E a història tràgica da « Raìnha Morta », tratada entre outros pelo escritor Henri de Montherlant. Um pequeno grupo de nobres , inteiramente dedicados ao rei, que ficavam encarregados de testemunhar para a posteridade, da qualidade de  legìtimos dos filhos do casal, a priori considerados adulterinos.

Tendo travado conhecimento com antepassados assim tão dignos de interesse, resolvi ir visitar todos os bisavòs de D. Vasco MARINHO de CASTRO. O primeiro foi esse Vasco GOMES de ABREU, de 1340, que assistiu ao juramento do rei D. Pedro I. Na sua linha vou conhecer os BRAGANCA, três reis de LEON e CASTELA, Afonso VI, Fernando I, Afonso V, Ava de RIBAGORZA e no fim Berthe, nascida por volta de 780, filha de CARLOS MAGNO e da sua esposa Hildegarde von VINTSCHGAU.

A esposa desse Vasco de 1340, a bisavò materna do meu 14° avô, chamava-se Maria ROIZ  (RODRIGUEZ) de PORTOCARRERO. Como ela era de origem espanhola, resolvi dar uma volta pela Espanha. E para quê ? Para encontrar outra vez CARLOS MAGNO. Como na linha do seu marido, pela Berthe, filha do CARLOS MAGNO.

E, pelo caminho antes de chegar até Berthe, cruzei duas Infantas de LEON, Urraca e Sancha, de novo o rei Afonso V, e na Gasconha Gersende de FEZENSAC, assim como um Conde de TOULOUSE, EUDES. Bastante surpreendida pelo facto de encontrar duas vezes o grande Imperador do Ocidente, o Imperador « da barba florida », resolvi ir visitar o outro casal de bisavòs, desta vez os paternos.

Chamam-se eles Gil VASQUES BACELAR e Ana GOMES de LIRA.

O Gil VASQUES BACELAR leva-me até aos MAIA, aos RIBA de VIZELA, « ricos-homens » que eu jà conhecia, mas chama para mim também um Sancho GARCIA, conde soberano de CASTELA, e Guillaume GARCIA casado com Gracinde de ROUERGUE, uns Duques de GASCONHA e por fim Susanne de PARIS, que tem por mãe Alpaïde, filha de Louis I, o Piedoso, e que é por consequência, neta do CARLOS MAGNO. O rei Louis I, o Piedoso, é irmão inteiro da Berthe de 780. Digo “irmão inteiro” porque CARLOS MAGNO teve vàrias esposas.

E do lado da Ana GOMES de LIRA ? Pelo  caminho  ela  acompanha-me na visita à  Munia MAIOR,  « heredera de CASTILLA », à Gersende de FEZENSAC e outra vez a Louis I, o Piedoso e à sua esposa Hermengarde, e a CARLOS MAGNO.

Os que me levam junto do CARLOS MAGNO, pelo seu fiho Louis I, o Piedoso, ou pela sua filha Berthe, passam todos, sem excepção, pela Ava de RIBAGORZA ( RIBAGORCE). O seu casamento com o Conde Soberano de CASTELA, Garcia FERNANDEZ, transferiu às diferentes linhas que deles descenderam, o ADN do Grande Imperador. Seja por Sancho GARCIA, Conde Soberano de CASTELA ou pela sua irma Elvira GARCÊS, os oito bisavòs de D. Vasco MARINHO de CASTRO, descendem todos do casal Ava de RIBAGORCE e de Garcia FERNANDEZ, casados em 960.

Ava de RIBAGORZA ou de RIBAGORCE, filha de um Conde aragonês, vassalo de Pamplona, mais tarde vassalo de Toulouse, independente noutros periodos, viveu em CASTELA, apòs uma adolescência nos Pirineus. Nòs não dispomos de documentos sobre ela, nem sobre a sua vida com Garcia FERNANDEZ, conde soberano de CASTELA, chamado «o conde das brancas mãos». A sua reputação não é mà. E devemos guardar ao espìrito que nesses tempos a independência ou a vassalagem de um condado quanto a um outro, varia muito, pois a Reconquista ainda não estava finalisada.

Para terminar as visitas, deito uma olhada ràpida do lado dos quatro avòs galegos da mãe do D. Vasco, Joana MARINHO.

E que vejo eu ? CARLOS MAGNO por duas vezes. Quatro mais dois, faz seis.

E là, comecei a ficar realmente cansada do passeio. Fiz-lhes as mais respeitosas saudações e Adeus !