La Romaine BERNALDINA ANICIA, ma 14ème Grand-mère

português

Les difficultés commencent dès le prénom : BERNALDINA ou BERNARDINA ?

Le mystère s’épaissit au moment du retour de toute la famille vers le PORTUGAL.
A-t-elle foulé la terre que son compagnon, Vasco MARINHO de CASTRO, avait quittée tant d’années auparavant, jeune adolescent confié par sa famille maternelle, la famille MARINHO, galicienne, au fils de Laurent le Magnifique, duc de Florence,  qui n’était encore que le Cardinal Jean de MEDICIS,  devenu quelques décennies plus tard le Pape LEON X ?

Lors d’un pèlerinage  à St Jacques de Compostelle,  le futur Pape Léon X et les membres italiens de sa compagnie trouvèrent l’accueil dû à leur rang dans le Pazo de mes ancêtres MARINO da LOBEIRA, en portugais  MARINHO.

Jean de Medicis aurait été frappé, lors de ce séjour, par la vivacité et intelligence du jeune Vasco. D’où la proposition de prendre en charge son éducation et son avenir.

Tout ce que l’on sait sur Bernaldina  se trouve dans l’acte de légitimation des  enfants du Protonotaire Apostolique D. Vasco MARINHO de CASTRO, accordé par le roi D. Manuel Ier.
L’acte, qui se trouve à la Torre do Tombo, siège des Archives Portugaises, est daté du 7 juin 1511 (Livre 3 du registre des légitimations fls 93, rol 1038) et dit que la mère des enfants de D. Vasco est Bernaldina ANICIA, femme célibataire. Les enfants sont : Pedro,  Joana et Margarida. C’est tout. Un quatrième, Payo, fut cité parfois, sans documents probants.

Joana est ma 13ème grand-mère.

Au Portugal, le travail de recherche concernant Bernaldina, n’a jamais trouvé plus que ça. Etait-elle décédée à ROME avant le retour ? J’ai lu quelque part la date possible de sa mort en 1496.

Mais le fait que son fils Pedro soit  âgé de 8 ans, dans une bulle papale datée de 1514, qui lui attribue la Commanderie  de S. João de Longos Vales à Monção, en remplacement  de son père, D. Vasco MARINHO de CASTRO, prouverait qu’elle  vivait encore en 1505.
Si elle a pu participer au voyage retour vers le pays de son compagnon, qu’a-t-elle pu ressentir ? Un pays, ce « rincon » galaico-portugais, d’une beauté agreste sans pareil s’offrait à elle, mais les splendeurs romaines ? Les ors, la culture, la musique, les monuments lui ont-ils manqué ? Etant donné le statut de D. Vasco et les immenses richesses accumulées par lui à ROME, les palais urbains, les pazos (manoirs) leur faisaient sans aucun doute retrouver tout le confort auquel ROME les avait habitués. Les demeures familiales, soit en GALICE, soit au PORTUGAL avaient été en mesure d’accueillir  des rois et des reines, notamment Filipa de LANCASTER, venue d’Angleterre pour épouser le roi D. Joao I, et d’accueillir aussi le Roi D. Manuel I lors d’un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle.

Mais si je m’interroge sur le choc culturel probablement ressenti par BERNALDINA, si jamais elle a fait ce voyage, c’est parce qu’elle appartenait à la « gens ANICIA ».

Et parler des ANICII c’est remonter à la République Romaine, quelques siècles avant Jésus Christ, c’est plonger dans la République, puis l’Empire Romain.

La VIA ANICIA existe toujours à ROME.

Le premier ANICIUS bien identifié est Lucius ANICIUS GALLUS, consul en 160 A.C.

On le dit plébéien.  Mais dans les siècles suivants, la longue série des ANICII occupant les postes les plus prestigieux, ne nous donne à connaître que des aristocrates (patriciens, comme dit l’ex-Pape Benoit XVI, à propos de Grégoire le Grand, Docteur de l’Eglise, qui appartenait à la gens ANICIA).

Cette gens continue à être étudiée, tant il y a des traces de sa grandeur.  Sur internet, j’ai trouvé des articles passionnants sur  leurs possessions dans  le nord de l’Afrique.

On trouve des Empereurs, CONSTANTIN, JUSTINIEN, JUSTINO II, OLYBRIUS, PETRONE MAXIME, des Papes FELIX II, GREGOIRE, des savants comme ANICIUS MANLIUS SEVERINUS BOETHIUS, dit BOECE, des Sénateurs et des Consuls, au moins un à chaque génération.

CASSIODORE, ami de BOECE, a écrit que la « gens ANICIA », dont le nom voudrait dire « les ECLAIRES », « les SAVANTS », était connue du monde entier, TOTE ORBE.
BOECE, philosophe, premier ministre de Théodoric, a mis à profit un long et injuste emprisonnement pour traduire Aristote. Malheureusement, à la fin du travail de traduction, il fut exécuté. Grand mathématicien, il a aussi écrit un Traité de Musicologie, qui fit autorité pendant plus de mille ans !
De cette famille sont issus plusieurs saints et saintes, dont St  Benoit.

Et au tournant du Vème siècle  aux alentours de l’an 400, on fait la connaissance de trois femmes remarquables, une Aïeule, sa Bru et la fille de celle-ci. Il s’agit d’ANICIA  FALTONIA PROBA, veuve de SEXTIUS ANICIUS PETRONIUS PROBUS, consul en 371, de sa bru ANICIA Juliana PROBA, veuve d’ANICIUS HERMOGENIANUS OLIBRYUS, un des deux fils consuls  de PROBA, et de sa petite- fille, DEMAETRIAS.

HERMOGENIANUS OLYBRIUS est élu consul en même temps que son frère PROBINUS en 395. Presque encore enfants, au décès de leur père, en reconnaissance de la grandeur de ce père SEXTIUS PROBUS, ils sont élus consuls, fait jamais vu jusqu’alors. Le mari de ANICIA FALTONIA PROBA est dit par CLAUDIEN « l’homme politique brillant entre tous », et par Marcellin : « Par l’illustration de sa famille, par sa puissance et par l’immensité de sa fortune, il était connu de tout le monde romain, où il possédait partout des domaines épars ».

Ces trois femmes, par leurs fortunes personnelles, augmentées pour deux d’entre elles par l’héritage des époux décédés, sont vues à ROME comme des Crésus. La famille possède effectivement d’immenses domaines, à travers toute l’Europe, le Moyen Orient et jusqu’en Afrique. A ROME même, ils possèdent la totalité d’une des sept colines, le CAELIUM (CELIO). Là où sont implantés les thermes de CARACALLA.

Leur fortune leur confère une influence recherchée par les hommes politiques, les sénateurs et par  les gens d’Eglise. N’est-ce pas ANICIA FALTONIA PROBA qui a fait édifier le Mausolée de son époux, SEXTIUS ANICIUS PETRONIUS PROBUS, tout contre le tombeau de Saint Pierre à  Rome ?

La page 98 de l’ « HISTOIRE du CHRISTIANISME » relative à l’an de J.C. 395: LX « ANICIUS  PROBUS et sa famille » illustre bien la puissance atteinte par cette Gens, à ROME et dans l’Empire Romain.

Très peu d’années avant le sac de ROME par ALARIC, le wisigoth, deux femmes extrêmement puissantes, chrétiennes parmi les premières qui dans l’aristocratie romaine embrassèrent la religion nouvelle, se posent des questions sur la virginité de la jeune DEMAETRIAS, sur leur statut de veuves, assaillies de prétendants à un remariage. Elles sont tentées par la vie d’ascèse des Pères du désert, elles envisagent des vies monastiques, comme certaines autres femmes de la gens ANICIA avaient déjà  fait, après l’abandon de leurs richesses aux pauvres et aux couvents existants ou à créer.

ANICIA Faltonia Proba aurait été la première convertie à l’ascèse par PELAGE.  Le privilège de placer le tombeau de son époux contre le tombeau de Saint Pierre à Rome prouverait  la grandeur de cette famille  ANICIA.

La « nobilitas » romaine résiste, pourtant, à l’adoption du christianisme. Très attachée au culte des ancêtres, à la culture gréco-romaine, à la philosophie, les charges publiques exercées depuis toujours dans les familles qui en faisaient partie, comme c’était le cas pour les ANICII, rendaient les conversions rares et souvent secrètes.
En ce qui concerne les ANICII on pense que l’adoption du christianisme se fit par les femmes,

Et chose extraordinaire, qui va les guider, les conseiller, éclairer leurs choix ?

St. Augustin, St. Jérôme, Pélage, St. Jean Chrysostome.
La fuite de ROME, après le sac par ALARIC, amène ces dames pour un temps vers CARTHAGE, où elles fréquentent St. Augustin.

L’aïeule FALTONIA PROBA est entourée de sa bru, de sa petite-fille et de nombreuses vierges et veuves que la fortune des ANICII a pu sauver, d’abord en les rachetant aux barbares d’ALARIC, ensuite à un personnage plus que douteux, appelé Comte d’Afrique HERACLIANUS. Ce sinistre individu  vendit à des trafiquants d’esclaves syriens plusieurs vierges chrétiennes, amenées là sous la protection de PROBA .
Là encore, PROBA les a sauvées en les rachetant.

Les correspondances, les épîtres de ces saints, Augustin, Jérôme, Jean Chrysostome et de deux Papes, adressées aux dames ANICIAE, nous laissent deviner des tourments dans le choix entre la vie d’ascèse appelant à l’abandon de tant d’opulence et la retraite dans des monastères existants ou à fonder partout, ou un remariage. Les conseils qu’ils leur donnent ne me paraissent pas toujours guidés uniquement par l’intérêt spirituel des trois dames ANICIAE. On y sent percer déjà un autre intérêt « ad gloriam Ecclesiae », qui caractérisera pendant deux mille ans le fonctionnement de l’Eglise dans ses rapports avec les puissants et la richesse. D’ailleurs, en ces premiers temps du christianisme on pourrait presque évoquer une réciprocité dans ces rapports, car, une fois converties, les familles de la « nobilitas » retrouvent  le pouvoir. Comment ? En faisant nommer les premiers Comtes et Evêques parmi les leurs. Au Temporel s’ajoute le Spirituel. Per saecula saeculorum …Amen !

Les « dominae » ANICIAE se sont trouvé impliquées dans les querelles d’orthodoxie et d’hérésie qui agitaient ce monde chrétien naissant. Les querelles théologiques fondamentales entre Augustin, Jérôme, Pélage, Origène, Rufin, Jean Chrysostome traitaient entre autres sujets du « libre arbitre » et de la « grâce ». Et ces grands théologiens cherchaient à soustraire ces grandes dames à l’influence de tel ou tel, à les rapprocher de tel autre.

Nous sommes presque amenés à penser que l’adhésion de la gens ANICIA à l’une ou l’autre des « doctrines » en jeu, aurait pu changer la face du monde !!!

Mais descendant de mille ans dans l’échelle du temps et retrouvant ma grand-mère BERNALDINA, née probablement  avant 1470, j’apprends que CHARLES QUINT, voyageant en Italie lors de son couronnement par le Pape, rend visite à plusieurs reprises à une dame ANICIA, résidant hors de ROME, pour la convaincre de quitter la campagne et de s’installer dans un palais de la grande Urbs. Ce qu’elle refusa.

La raison de ces visites ? CHARLES QUINT connaissait son arbre généalogique et savait que parmi ses ancêtres, dans la branche autrichienne, il y avait ANICIUS ALIBRIUS. Il rendait visite à une cousine, en quelque sorte.

Le couronnement de l’Empereur à BOLOGNE ayant eu lieu le 24/02/1530, pourquoi me refuserais-je la fantaisie d’ « imaginer » que la dame ANICIA en question, puisse être ma chère BERNALDINA, alors agée de 60 ans, qui pour  une raison que nous ignorerions serait restée en Italie, lors du départ de la famille vers le Portugal ?

Biblio :
– Panégyrique de PROBINUS et de OLLYBRIUS p/ Claudien. Loeb Classical Library 1922

– « PROBA, JULIANA et DEMETRIAS » p/ Patrick Laurence in Revue des Etudes Augustiniennes, 48 (2002)

–  Wikipédia

————————————————————————————————– P O R T U G U E S ———

A romana BERNALDINA ANICIA , minha 14a avò

As primeiras dificuldades começam com o nome : BERNALDINA ou BERNARDINA ?
O mistério aumenta quando a famìlia regressou a PORTUGAL.
Terà ela pisado a terra que o seu companheiro, Vasco MARINHO de CASTRO , tinha deixado tantos anos antes, adolescente confiado pela sua famìlia materna, galega, a dos MARIÑOS, àquele que era então sòmente o Cardeal João de MEDICIS, filho de Lourenço, o Magnìfico, duque de FLORENCIA, mas que foi eleito Papa umas dezenas de anos mais tarde, o Papa LEON X ?

Tudo o que sabemos sobre ela, encontra-se no acto de legitimação dos quatro filhos do Protonotàrio Apostòlico D. Vasco MARINHO de CASTRO, legitimação feita pelo rei D. Manuel I.
O acto que se encontra na Torre do Tombo, sede dos Arquivos Portugueses, é datado do dia 7 de Junho 1511, ( Livro 3 do Registo das Legitimações, fls 93, rol 1038) e diz que a mãe dos filhos de D. Vasco é Bernaldina ANICIA, mulher celibatària. Os filhos são : Pedro, Payo, Joana e Margarida.

A Joana é a minha 13a avò

As pesquisas sobre a Bernaldina, feitas em Portugal, nunca deram mais do que isso. Teria ela falecido em ROMA antes do regresso ? Li algures uma data possivel para a sua morte, que seria 1496.
Se ela participou à viagem para o paìs do seu companheiro , que terà ela sentido ? Um paìs, esse cantinho galaico-português duma beleza agreste incomparàvel se oferecia a ela, mas os esplendores romanos ? Sentiu ela a falta das magnificências, dos monumentos ?
Dado o estatuto de D. Vasco, e as imensas riquezas que ele tinha acumulado em ROMA, os paços urbanos, as quintas proporcionavam-lhes todo o conforto a que ROMA os tinha habituado. As propriedades da famìlia, seja na GALIZA, seja em PORTUGAL tinham acolhido reis e raìnhas, por exemplo a D. Filipa de LENCASTRE, vinda da Inglaterra para se casar com o D. João I, e o rei D. Manuel I, quando ele fez uma peregrinação a Santiago de Compostela.

Mas se me ponho todas estas perguntas, sobre o choc cultural ressentido pela BERNALDINA, se todavia ela fez essa viagem, é porque ela pertencia à « gens ANICIA ».

E falar dos ANICII, é recuar até à Republica Romana, uns séculos antes de CRISTO, é mergulhar nessa Republica, e depois no Império Romano. A VIA ANICIA existe ainda hoje em ROMA.

O primeiro ANICIUS bem identificado é o Lucius ANICIUS GALLUS, cônsul em 160 A.C.
E dito plebeu. Mas nos séculos seguinte, na longa série dos ANICII ocupando os postos mais prestigiosos, sò se fala de aristocratas ( patrìcios, como foi dito pelo ex-Papa Benedito XVI, a propòsito de Gregòrio o Grande, Doutor da Igreja, que pertencia à « gens ANICIA »)

Encontramos Imperadores : CONSTANTINO, JUSTINIANO, JUSTINO II, OLYBRIUS, PETRONE MAXIMO ; Papas :FELIX II, GREGORIO, Sabios : ANICIUS MANLIUS SEVERINUS BOETHIUS, dito BOECE ; senadores e Consuls, um pelo menos em cada geração.

CASSIODORO, amigo de BOECE, escreveu que a « gens ANICIA », cujo nome significaria « Os ILUMINADOS », « Os SABIOS », era conhecida pelo mundo inteiro, TOTE ORBE.
BOECE, filòsofo, primeiro ministro de Teodorico, tirou proveito dum longo e injusto perìodo de prisão para fazer a tradução de ARISTOTELES. Infelizmente, foi executado logo a seguir. Grande matemàtico, escreveu também um Tratado de Musicologia, que fez autoridade durante mais de mil anos !
Desta famìlia sairam também vàrios santos e santas, entre eles S. Benedito.

E por volta do ano 400, na passagem para o século V, vamos conhecer três mulheres admiràveis, uma Avò, a sua Nora e a filha desta ùltima. Trata-se de ANICIA FALTONIA PROBA, viuva de SEXTIUS ANICIUS PETRONIUS PROBUS, consul em 371, da sua nora ANICIA JULIANA PROBA, viuva de ANICIUS HERMOGENIANUS OLIBRYUS, um dos dois filhos consuls de PROBA e da sua neta DEMAETRIAS.
HERMOGENIANUS OLIBRYUS foi eleito cônsul ao mesmo tempo que o seu irmão PROBINUS, em 395.
Quando se deu a morte do Pai, como prova de reconhecimento pela grandeza desse pai, SEXTIUS PROBUS, ambos foram eleitos cônsuls, embora ainda crianças. ROMA nunca tinha visto tal acontecimento.
Esse pai, marido de ANICIA FALTONIA PROBA, é dito por CLAUDIEN « o homem polìtico brilhante entre todos », e por MARCELLIN : « Pela ilustração da sua famìlia, pelo seu poder, e pela imensidão da sua fortuna, era conhecido em todo o Mundo Romano, onde ele possuia, dispersos, imensos domìnios »

Essas três mulheres, pela fortuna pessoal, aumentada para as duas viuvas pela fortuna herdada dos maridos, são vistas em ROMA como Crésus. A famìlia possue efectivamente imensos domìnios, atravès toda a Europa, o Médio Oriente e mesmo na Africa. Em ROMA mesmo, possuem a totalidade duma das sete colinas, o CAELIUM (CELIO). Onde se encontram hoje as Termas de CARACALLA.
A fortuna de que disfrutam confere-lhes uma influência, que interessa particularmente os homens polìticos, os senadores e os religiosos.
Não foi a ANICIA FALTONIA PROBA que foi autorisada a edificar o Mausoleu do seu marido, SEXTIUS PROBUS, mesmo junto do tùmulo de S. Pedro em Roma ?

Pouco tempo antes do saque de ROMA pelo visigodo ALARIC, duas mulheres, extrêmamente poderosas,, cristãs entre as primeiras da aristocracia romana que se convertiam à nova religião, começam a interrogar-se sobre a virginidade da filha DEMAETRIAS, sobre a sua condição de viuvas, rodeadas de pretendentes a um novo casamento. Estão desejosas de uma vida de ascese como a dos Padres do Deserto, pensam em vidas monàsticas, como algumas senhoras da « gens ANICIA » tinham jà escolhido, apòs terem abandonado as suas riquezas aos pobres e aos conventos jà existentes ou a criar.

A “nobilitas” romana resiste, no entanto, à adopção do cristianismo. Muito impregnada do culto dos antepassados, de cultura greco-romana, de filosofia, os cargos pùblicos exercidos desde sempre por essas famìlias, como acontecia com os ANICII, tornava as conversões raras e por vezes secretas.
No que diz respeito aos ANICII pensa-se que a adopção do cristianismo se operou pelas mulheres, talvez pela mãe de SEXTIUS PROBUS.
E coisa extraordinària, quem vai guià-las, aconselhà-las, dirigir as opções ?
S. Agostinho, S. Jerònimo, Pelàgio, S. João Chrysòstomo.

A fuga de ROMA, depois do saque do ALARICO, leva essas senhoras até CARTAGO, onde elas encontram regularmente Santo Agostinho. A avò, FALTONIA PROBA tem na sua companhia a nora, a neta e vàrias virgens ou viuvas, que a fortuna dos ANICII permitiu resgatar, primeiro aos bàrbaros do ALARICO, e mais tarde a um personagem mais que duvidoso, que se chamava Conde da Africa HERACLIANUS. Esse triste indivìduo vendeu vàrias virgens cristãs, viajando sob a protecção de PROBA, a sìrios traficantes de escravos.
Mais uma vez PROBA salvou-as, resgantando-as de novo.

A correspondência, as epìstolas desses santos e de dois Papas, destinadas às Senhoras ANICIAE, deixam transparecer os tormentos na escolha de uma vida de ascese, requisitando o abandono de tanta opulência e o retiro em monastérios existentes ou a fundar, e um segundo casamento.
Os conselhos dispensados não me parecem ùnicamente justificados pelo interesse espiritual das três senhoras ANICIAE. Transparece por vezes também um outro interesse « ad gloriam Ecclesiae », que caracteriserà durante dois mil anos a atitude da Igreja nas suas relações com os poderosos e com a riqueza.

De resto, nesses primeiros tempos do cristianismo pode falar-se de reciprocidade nessas relações, dado que uma vez convertidas, as famìlias da « nobilitas » guardavam o poder.
De que maneira ?
Fazendo nomear os primeiros Condes e Bispos no seio dessa classe social.
Ao Temporal vem juntar-se o Espiritual. Per saecula saeculorum … Amen !

As « dominae ANICIAE » viram-se implicadas em questões d’ortodoxia e de heresia em discussão nesses primeiros tempos do cristianismo. As querelas teològicas fundamentais entre Agostinho, Jerònimo, Pelàgio, Origénio Rufino, João Chrysòstomo tratavam entre outros sujeitos do « libre arbìtrio » e da « graça ». E esses grandes teòlogos tentavam afastar essas senhoras da influência de um tal ou de um tal outro, e aproximà-las dum terceiro.

Somos quase levados a pensar que a adesão da gens ANICIA a uma ou outra das doutrinas discutidas, poderia ter mudado a face do mundo !!!

Mas, descendo de mil anos na escada do tempo e reencontrando a avò BERNALDINA, nascida provàvelmente por volta de 1470, leio que CARLOS QUINTO, viajando na Itàlia, quando là veio para a sua coroação pelo Papa, visitou vàrias vezes uma dama ANICIA, que residia fora de ROMA. Tentou convencê-la de se instalar na grande Urbs, num ,palàcio mais em conformidade com o seu estatuto social. O que ela refusou.
A razão de tais visitas ? CARLOS QUINTO conhecia a sua àrvore genealògica e sabia que entre os seus antepassados austrìacos, havia um ANICIUS ALIBRIUS. Por isso, o Imperador ia visitar uma prima, de certo modo.
A coroação do Imperador em BOLONHA tendo acontecido em 24-02-1530, porque é que eu me recusaria a fantasia d’ « imaginar » que a dama ANICIA, em questão, fosse a minha cara BERNALDINA, com uns 60 anos de idade, que por razões que nos escapam teria ficado na Itàlia, quando o resto da famìlia tomou rumo a Portugal ?

Biblio :
– Panégyrique de PROBINUS et de OLLYBRIUS p/ Claudien. Loeb Classical Library 1922
– « PROBA, JULIANA et DEMETRIAS » p/ Patrick Laurence in Revue des Etudes Augustiniennes,
48 (2002)
– wikipédia

Laisser un commentaire